A propos de l'opération Yabassi-Bafang (Cameroun) - IRD

More documents

Recommendations

Info

- 50 - se caractérise par une nette spécialisation sur lus cultures d'expor- tation et l'existence d'activités non-agricoles (coï~derce, :~rtissn~t, transport.. . ) qui se greïf ent très rspiJ-emcn-& sur l'exploitation. Zn- fin elle se maiifeste par une capacité d'investir nori-négligéable. Les exploitntions agricoles misés en plilcc par les colons soizt très ceiltr6es sur les plantations de café et cle cacao. Les cou- traintes écologiques ont . erûpêché le développement de certaines acti- vités comrnc lc petit élevage et, l'absence d'une politique en faveur de l'cxploitution du palmier à huile a rendu les colons tributaires des autochtones pour l'huile et le vin de palme. Les pionniers ac- centuent cet'tc! li~riitatioi? cles activit6s a:;ricoles par leur attitude. vis à vis Zes cultures vivri&.res. Dans un premier temps, elles b6n6- f icicn-t du frorit pioniiiér dc 4éfrichage de 1.1 foret. Ce front cul-tu- ral est, en gdnéral, ium&G-iateneiit planté de caféiers robusta. Ccux- ci, bien alignés et cspacés de trois mètres selon les consignes du raoniteur agricole, sont surchar,ycis par des cultures vivrières anni~elles (macabos, taros, riz) et pluriannuelles (babaniers, manioc, cannes à sucre). Tendu vers l'attente
- raretd des sols sur basalte qui auraient pu être utilisés pour des champs vivriers permanents, alors que les sols sur socle peu profonds et victimes de la sécheresse s'épuisent très rapidement malgré l'humus d'une forêt récemment défrichée, Or ces sols n'ont pas été repérés dans l'organisation du terroir villageois, celui-ci se réduisant à une simple grille géométriqus qui délimite des lots d'égale grandeur, indé- pendamment de la qualité clrlturale des sols. Les pionniers alimer.tent, aujourdthui, par camions entiers les marchés des deux centres urhins les plus proches : Bafang et Yalns- si, Nais lorsque le défrichernent z."e ralentira il est probable que les colons laisseront aux autochtones le soin dtapprovisionner les marches locaux et le centre de NkondjoK. Cn fait, 12s colons se sont inscrit à l'opération pour devenir essentiellc~lent planteurs, Nous n'avons pas re- trouvé, dans cette zone dc colonisati31i~ ce paysan "acharnéff - pour re- pr-endre l'expression de Pierre Gourou i 1 ) - créateur du bocage baixiléké et qui est souvent proposé c0n.e modèle d'adaptation au milieu naturel. Le colon n'envisage pas la reproduction du système agricole traditi~n~el, ni une adaptation de cc systène à un miYieu écologique diî2érent. Il se fait planteur pour accéder à l'économie marchandes et ne vise pas comme le paysan à utiliser toutes les possibilités du milieu naturel en vue d'une auto-conoommation. La plantation une fois rnise en valeur peut être entretenue par un aide-familial (et le surpeuplement du plateau bamiléké le permet aisément), ce qui libère le temps de travaLl de l'exploitant. Ce dernier peut alors se consacrer à une activité non-agricole dont les revenus s'ajoutent à ceux de la plantation, L'accwulation rapide du capital par une activité commerciale ou artisanale reyose sur une base économique - la plantation - qui garantit une stabiliti à l'entreprise. Le comportement économique de s ex garde s-civiques, cc tant que groupe f inancièrcmen-t privilégiés, est révélateur. Arrivés déjà mariés dans la zone, avec meme quelques économies en poche, ils on; brkéficié d'une indemnité qu'ils touchent pour la durée de leur reconversion, plus Blevée que la prime à alimentaire accorkBe aux autres, colons; enCiri, (1 ) Pierre GOUROU qualifie l'agriculture bamiléké dl "acharnée" .- l'Afrique - 1970, éd. Eschette, p, 178. . -
Page 1 and 2:
OCCICB NATIONAL DE LA RHCHERCHE SCi
Page 3 and 4:
Droits de reproduction et d'adaptat
Page 5 and 6:
- l'intégration de llOp&ration de
Page 7 and 8:
A PABTIR D'UN CAS PARTICULIXR J.C.
Page 9 and 10: Echelle : 1/2 000 000 moins de 300
Page 11 and 12: co1ons)et hors des lieux habituels
Page 13 and 14: )- L'architecture et l'art (1) La c
Page 15 and 16: Les TTlcnr sont un ensemble ethniqu
Page 17 and 18: Dans l'état actuel de mes recherch
Page 19 and 20: Le comportement économique actuel
Page 21 and 22: Un premier choix slimposait entre l
Page 23 and 24: 3 - DYNAPlIZUE DE L'ORGANISATION SO
Page 26 and 27: constituèrent un contingent d'éli
Page 28 and 29: DEFRICHEMENTS ANNUELS de 39 exploit
Page 30 and 31: Les comités de direction de villag
Page 32 and 33: - cette rlussite économique indivi
Page 34 and 35: comrfle les résultantes de multipl
Page 36 and 37: de ses parents. L'âge et l'apparte
Page 38 and 39: Or, le choix de tels cas particulie
Page 40 and 41: Dans un contexte d'exode rursl, mil
Page 42 and 43: autochtones laisse encore des terre
Page 44 and 45: Nkondjok dans la partie septe~trion
Page 46 and 47: La révolte upéciate dcs années 0
Page 48 and 49: contre les maquis du Nkam, habitué
Page 50 and 51: l Tableau 5.- Participation des dé
Page 52 and 53: Tableau 6.- Répartition en âge de
Page 54 and 55: L'installation du colon n'est que l
Page 56 and 57: ou sémi-ruraux : le marché solvab
Page 58 and 59: 852 enfants (1). Une "école sous l
Page 62 and 63: une prime de licenciement leur appo
Page 64 and 65: iiaportante p?r la qualification pr
Page 66 and 67: ET HISSOIJIC DXS POPULiiTIONS : Tex
Page 68 and 69: - 57 - 1 - L'OPERATIOM YABASSI-BAFA
Page 70 and 71: e le relief tourmenté, couvert de
Page 72 and 73: - 61 - II - LA RENAISSANCE DU NKAM
Page 74 and 75: semble plus claire. Lorsque Mbang v
Page 76 and 77: Le peuplement des BalNdèm obéit
Page 78 and 79: '!En 1850.,. aux boucles du Niger,
Page 80 and 81: -. rerta quasi-inexistant (1 ) . De
Page 82 and 83: -- . A ces mouvements de population
Page 85 and 86: aveo les populations forestières,
Page 87 and 88: dcssinf iiar lc Service Caitgraphiq
Page 89 and 90: Ces petites chefferies bamiléké i
Page 91 and 92: Le résultat en a été une ingére
Page 93 and 94: Ces quelques exemples parmi bien d'
Page 95 and 96: En fait, cette compiémentarité é
Page 97 and 98: promotion iadividuelle, et soit moi
Page 99 and 100: et de ne pas Qtre rapidement assimi
Page 101 and 102: Dans ces conditions, il ne saurait
Page 103 and 104: et pnnrmet une affirmation sociale
Page 105 and 106: La coopérative CC.R.E .A. Coopéra
Page 107 and 108: En conclusion de cet article, nous
Page 109 and 110: Enfin une meilleure connaissance de
Page 111 and 112:
i& courbe donnant l'effectif des pi
Page 113 and 114:
Evo1utio.n recrutement de 1966 à 1
Page 115 and 116:
des autochtones - donc des non migr
Page 117 and 118:
Imm-i~ration Eton dans les villages
Page 119 and 120:
L~OOO Operat ion ~abas/si- ~afanq /
Page 121 and 122:
- 106 - de leurs problèmes et des
Page 123 and 124:
nombre de plants . . . .. distribue
Page 125 and 126:
Compte tenu d'une part de ces perte
Page 127 and 128:
pas reculé devant l'effort d'initi
Page 129 and 130:
L'analyse de ces résultats s'avèr
Page 131 and 132:
a)- Superficies plantées a-- m...-
Page 133 and 134:
dépendamment de leur ancienne té
Page 135 and 136:
500000 Opération ~a bassi - Bafang
Page 137 and 138:
En 1974/1975, le rapport annuel de
Page 139 and 140:
Un 35ne groupe de villages n'a pas
Page 141:
Extraction artisanale de l'huile de
show all

A propos de l'opération Yabassi-Bafang (Cameroun) - IRD

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?