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A propos de l'opération Yabassi-Bafang (Cameroun) - IRD

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<strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> fer. Il ne s'agit donc pas d'une intrusion brutale. Ce<br />

mo<strong>de</strong> dtoccupation <strong>de</strong> l'espace délimite <strong>de</strong>s frontières ent~e les groupes,<br />

frontières qui sont jalousement gardées comme en témoigne l'inci<strong>de</strong>nt<br />

qui o?posa le Chef administratif du Canton Mbang et le Chef <strong>de</strong> Noya en<br />

1933 à <strong>propos</strong> du quartier Yabien qui était un enclos mbang à l'est <strong>de</strong><br />

la Makombé, et que le Chef <strong>de</strong> Moye voulait accaparer en invoquant les<br />

nouvelles limites départementales qui empruntaient la vallée <strong>de</strong> la Ma-<br />

koinbé. Les groupes ethniques restaient donc juxtaposés et les &changes<br />

se faisaient <strong>de</strong> groupe à groupe, souvent sur <strong>de</strong>s marchés loccilisés aux<br />

frontières.<br />

Il n'en est plus <strong>de</strong> même aujourd.'hui où les groupes sont iin-<br />

briqués les uns les autres dans un même espace régional.<br />

IV- UN ENSEMBLE REGIONAL PLURI-ETHNIQUE<br />

Au début du XXe siècle, les pays dibum et mbang sub5-sseizt do115 rrrt-<br />

pression démographique directe <strong>de</strong>s populations bamiléké. Nous venons <strong>de</strong><br />

voir que les groupes bamiléké avaient atteint la vallée <strong>de</strong> la I~ial~om'o<<br />

qu'un élément avait meme franchi. Au nord du Pays dibum nou;: avons 72<br />

m&me situation, à savoir la <strong>de</strong>scente en forêt <strong>de</strong> populations bnniléki.<br />

Celles-ci s'inscrivent aujourd'hui dans lfArrondissement du IlPetit<br />

Diboumn sous la forme d'une mosaïque <strong>de</strong> petites chefferies : Fondjanti,<br />

Bakambé, Fopouanga, Komako, Bagouaka, Bapouate, Mboma, Kounov, B~.boutcha<br />

Fongam, Balouk et Makouk dans la vallée m&me du Nkam. On peut penser que<br />

si le département du Nkam n'avait pas 6té marginalisé comme il l'a été<br />

- par le nouveau réseau <strong>de</strong> voies <strong>de</strong> communication, bref s'il n'avait pas<br />

été <strong>de</strong>sservi par son relief chaotique, c'est sur son territoire et non<br />

dans la région voisine du Mungo que se serait effectuée ltex:~ansion<br />

bamiléké. L'absence d'axe routier Ôtait en effet tout intérêt à un?<br />

éventuelle immigration. Seuls quelques commerçants bamiléké se fixè-<br />

rent à Nkondjok lorsque s'ouvrit le centre adi~inistratif en 1952,<br />

L'axe routier Bafan-<strong>Yabassi</strong> en m8me temps quf il déçenchvnf.t<br />

le Département du Nkam, l'ouvrait à l'immigration bamiléké, Celle-ci<br />

nurait d'ailleurs pu se réaliser spontanément, sans encadrement techni-<br />

.que particulier, du sipple jeu <strong>de</strong>s spéculations économiques <strong>de</strong>s E&rniléké<br />

et <strong>de</strong>s autochtones. Nous savons qu'il n'en fut pas ainsi car les pou-<br />

voirs publics voulurent contraler <strong>de</strong> près ce processus et l'immigra-<br />

tion fut dirigée.

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