A propos de l'opération Yabassi-Bafang (Cameroun) - IRD
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A ces mouvements <strong>de</strong> population internes s'ajoutent d'antres<br />
mouvements d'immigration, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>l'opération</strong> <strong>de</strong> colonisation<br />
agricole proprement dit .<br />
- Des ressortissants rnbang et diboum, stimulés par le développement<br />
actuel <strong>de</strong> l'Arrondissement <strong>de</strong> Nkondjok, n'hésitent p à ren-<br />
trer pour ouvrir une plantation dans leur village d'origine. Ils re-<br />
viennent souvent du Mungo où ils ont pu observer <strong>de</strong>s plantations<br />
bien entretenues. Il s'agit donc là d'un apport dynamique.<br />
- Les populzttions <strong>de</strong>s petites chefferies bamiléké (Mbiarn,<br />
IIoya, Bakwa, Tongo, etc.. .) installées au XIXe siècle à l'Est <strong>de</strong> la<br />
Makombé (riv.) se sont réfugiées au centre administratif <strong>de</strong> Nkondjok<br />
lors <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>s années 60. La route les retient maintenant.<br />
Cette population est active et ouvre <strong>de</strong>s plantations entre Nkondjok<br />
et la ~akombé(riv.). C'est ~récisément cette immigration qui a nis<br />
en échec le projet d'implantation d'un village pionnier à l'est <strong>de</strong><br />
Nkond j ok.<br />
- Des Bamiléké du département voisin du Haut-Nkarn, viennent<br />
acheter <strong>de</strong>s terrains aux autochtones (1). Le phénomène était encore<br />
très limité lors <strong>de</strong> notre enquête, mais significatif d'une évolution<br />
à long terme : 1~Arrondissement <strong>de</strong> Nkondjok fait désormais partie <strong>de</strong>s<br />
zones où les spéculations économiques sont rentables.<br />
-Le centre administratif <strong>de</strong> Nkondjok végétait <strong>de</strong>puis 1952,<br />
date <strong>de</strong> sa création. En 1966/67 sa population atteignait presque<br />
1.500 habitants et se répartissait en <strong>de</strong> nombreux quartiers ruraux. k<br />
cette date Nkondjok bénéficiait déjà <strong>de</strong> l'immigration <strong>de</strong>s ressortis-<br />
sants bamiléké <strong>de</strong> l'est <strong>de</strong> la Makombé (riv,) venus s'y réfugier, et<br />
<strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> nombreux salariés <strong>de</strong> <strong>l'opération</strong>. Le regroupement<br />
<strong>de</strong> la population lors <strong>de</strong>s troubles et l'impact <strong>de</strong> la route, confère<br />
à Nkondjok l'aspect d'une véritable agglomération avec habitat con-<br />
tinu. Aujourd'hui, Nkondjok donne l'impression d'un petit centre du<br />
Ilun$o avec ses cases en carbottes qui se recouvrent <strong>de</strong> t8les, ses<br />
nombreuses constructions, l'ambiance <strong>de</strong> son centre.<br />
(1) Il y a achat du terrain lorsque celui-ci est déjà défriché. Si<br />
c'est la for&t, le nouvel arrivant <strong>de</strong>man<strong>de</strong> lfautorisation au chef<br />
<strong>de</strong> famille le plus proche et lui verse <strong>de</strong>s ca<strong>de</strong>aux afin d1entre-<br />
tenir <strong>de</strong> bonnes relations.<br />
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