histoire

L3I5] XXX. Sébastien Priuli. 14(^6-1 jo2. III
tributions ecclésiastiques. Les fermiers du domaine royal cherchaient
à s'y soustraire comme les autres et autant qu'il leur était possible.
Le Cartulaire de S" Sophie renferme une sentence du lieutenant de
Chypre en date du 20 novembre 1497, lancée contre le fermier de
la teinturerie royale de Nicosie, pour Tobliger à payer sans plus de
retard Tarriéré de la dîme à Tarchevêque 496,
Quelques autres pièces du temps de Sébastian Priuli, dans lesquelles
le prélat est nommé, se trouvent transcrites parmi les appendices
du même recueil. Ce sont pour la plupart des baux à ferme de
différents moulins de Tarchevêché. Un acte public du 23 février
1497, constate que la collation des bénéfices de S, Jean «7 et de la
Miséricordieuse "98^ alors vacants, appartenait à Tarchevêque et non au
lieutenant de Chypre 499. Ces divers actes ont été réunis sur des
feuillets séparés à Tancien Cartulaire de S" Sophie. Il sont précédés
d'une rubrique, où Ton voit que Sébastien Priuh , comme quelques
uns de ses prédécesseurs peut-être, portait le titre de légat-né du
Saint-Siège en Orient : » per reverendum in Christo patrem et dominum
» dominum Sebastiannm Priolum, dignissimum Cipri archiepiscopum et
)) legatum natum ^°°. »
Les soins du temporel de Tarchevêché étaient dévolus au vicaire de
Téglise de S'^ Sophie et aux procureurs de Tarchevêque, que les actes
désignent sous le nom de Commessi 5°'. Tenu par eux au courant de
tout ce qu'intéressait son église, Priuli ne paraît pas avoir eu la
pensée de s'en rapprocher. Peut-être cependant le parti qu'il prit en
1498, d'apprendre la langue grecque ^°^, en appelant auprès de lui
le jeune et déjà célèbre Jérôme Alexander, futur recteur de Tuniversité
de Paris et archevêque de Brindes '>°"', indique-t-il le projet d'aller
un jour y résider ou la visiter; à moins que ce ne fût chez lui,
comme chez tant d'esprits distingués de son temps , le pur désir de
s'instruire d'avantage. Ses relations avec Alexander et sa désignation
comme délégué apostolique pour l'établissement à ^^enise d'un couvent
de Tordre de S. Jérôme, dans une bulle du 15 avril 1501 5°4j sont les
dernières circonstances que nous connaissions de sa vie.
496 Hist. de Chypre, t. III, p. 537.
497 C'est je pense l'église de S' Jean de Montfort
à Nicosie, détruite en 1567. Hist., t. III,
p. 556, n.
498 Kotre Dame de la Miséricordieuse était près de
l'église actuelle d'Haïa Paraskevi, sur la colline que
les Français appellaient La Marguerite. On trouve une
notice et quelques documents sur cette chapelle, dans
mon Hisl., t. III, p. 203, n. 265-269, 282, $04, 52J.
Les Turcs, lors du siège de Nicosie, en 1570, firent
construije vm fortin sur la colline de la Marguerite,
entre le boulevard Costanzo et le boulevard Podocator.
Le comte d'Edesse et le comte Le Tripoli furent tués
à la prise de ce dernier boulevard. Natratione JiHa
guerra di Nicosia, par Jean Sozomène, ou Sazomeno,
publié par Altamira, à Bologne en 1571. Plaquette
in 4° rare.
499 Hist. , t. III, p. 267 , n. 3.
500 Carlul. de S.le Sophie , fol. 47-479.
501 « Gli commessi Jel reverendissimo in Christo
» padre Sebastiano de Priolis meritissimo arcivescovo
» Nicosiense. » Hisl. , t. III , p. 537.
502 Le grec moderne et vulgaire, je le suppose, car
son épitaphe le qualifie de : l.lleris grecis, hebraicis,
chaldeis erudilissimus, sapientissimus, etc.
503 Ughelli, nouv. éd., t, IX , col. 38-39. Le
Quien.
304 Inscrii- l'ei:e^. , t. VI , p. 167.
ΚΥΠΡΙΑΚΗ ΒΙΒΛΙΟΘΗΚΗ