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6o Histoire des archev. de Chypre, [-64]<br />
HeJias, Dei et apostolice sedis gratia, archiepiscopus Nicosiensis *^'. La<br />
clause relative à l'intervention apostohque assez usitée dans nos documents<br />
chypriotes depuis la fin du XIII.' siècle , fut dès lors presque<br />
constante.<br />
Une des choses qui préoccupaient le plus Élie c'était de conserver<br />
l'intégrité de la foi catholique parmi les clergés de Tile de Chypre ,<br />
où se trouvaient tant de prêtres et d'églises de rites divers, des Grecs,<br />
des Syriens, des Maronites, des Chaldéens, et beaucoup d'Arméniens.<br />
Il aurait voulu plus encore; il s'efforçait de faire adopter aux Orientaux<br />
les usages latins dans Tadministration des sacrements et la célébration<br />
des offices. Benoît XII, en le remerciant de magnifiques<br />
présents envoyés de Chypre, le loue chaleureusement du zèle qu'il<br />
montrait pour développer ain.si Tinfluence et Tautorité des pratiques<br />
latines. ^'^. Il parait qu'Élie obtint sans contrainte et spontanément<br />
de plusieurs clergés indigènes des promesses et des efforts sincères à<br />
cet égard. Un concile provincial, réuni sous sa présidence dans la<br />
grande salle du palais archiépiscopal au mois de janvier 1340 ^73^<br />
reçut des Orientaux une déclaration des plus satisfaisantes. Léger de<br />
Nabinaux , doyen de Sainte Sophie , et parent vraisemblablement de<br />
l'archevêque, est nommé parmi ceux des assistants au concile qui<br />
entendaient également le latin et le grec. Des interprètes servirent pour<br />
les autres langues. L'assemblée adopta un symbole de foi catholique<br />
en huit articles confirmant les constitutions des conciles antérieurs.<br />
Le plus important , en ces matières, n'était pas d'arriver à la rédaction<br />
d'un Credo commun pour toutes les communions dans les<br />
questions de foi ; ni même d'obtenir la promesse d'une certaine uniformité<br />
dans les pratiques générales de la religion, uniformité qui<br />
admettait la diversité des langues et de certains usages. Le difficile<br />
était d'assurer Texécution de ces mesures, par les successeurs de ceux<br />
qui les avaient arrêtées. L'<strong>histoire</strong> atteste qu'il n'en fut pas toujours<br />
ainsi. En Chypre comme ailleurs , il y eut souvent des luttes fâcheuses<br />
entre les divers rites et l'équité ne permet pas de dire si le<br />
conflit fut provoqué par un zèle trop exigeant de la part des ministres<br />
latins, ou par un véritable oubli des conditions acceptées par les<br />
Orientaux.<br />
Une certaine latitude était d'ailleurs laissée aux évêques latins en<br />
271 Labbe, Concil., t. XI , col 2400, 2439. La du formulaire ecclésiastique et nomme seulement Élie<br />
chancellerie emploie la même formule dans le vidimus « p.iter dominus frater Helias , archiepiscopus Nide<br />
l'acte de sou prédécesseur Jean du 20 janviir » cossie », comme ayant assisté i la conclusion du<br />
1327, dressé à l'archevêché de Nicosie le 11 juin traite de Nicosie du 21 février 1338, négocié avec la<br />
1339: n Coram rcverenJo in Christo pâtre et do- république de Gênes. Hisl, de Chypre, t. Il, p. 1-8.<br />
« mino doçiino Fratre Helia, Dei et apo tolice sedis 272 Rinaldi, annal. 1338, § 72. Litt. Bened.<br />
» gratia, arc liepiscopo Nlcosien.i ». Carlul. de Sie 1. IV, Ep. secret., 181.<br />
Sophie n." 109, voy. ci-dessus, note 165. Li chancellerie<br />
royale ne s'astreignait pas à l'ex.ict. précision<br />
273 Labbe, Coicil., t. XI, col. 2432-2439.<br />
ΚΥΠΡΙΑΚΗ ΒΙΒΛΙΟΘΗΚΗ