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[317] XXXI. Aldobrandini des Ursins. IJ02-IJ24.<br />

en Chypre sont inconnus; le vo\-age est certain, puisqu'en 1518<br />

Tambassadeur vénitien résidant à Rome écrivait au Sénat qu'Aldobrandini<br />

demandait Tautorisation de retourner au Levant : « Questa<br />

» sera è venuto da me lo arcivescovo de Nicosia, per tor licentia ,<br />

» perché vol ritornar in Levante 5'° ».<br />

Revenu à Rome , peut être depuis plusieurs années, il assista au<br />

concile général ouvert au palais de Latran le 3 mai 1512 et clos le<br />

16 mars 1517. Son nom se trouve ainsi mentionné plusieurs fois<br />

entre ces deux dates, au bas des procès-verbaux de diverses sessions:<br />

reierendus pater Dominus Aldrovandus Nicosiensis 5".<br />

C'est donc bien incontestablement de lui qu'il s'agit dans les graves<br />

dépêches adressées de Rome au doge de Venise, par Marc Minio,<br />

ambassadeur de la république les 25 avril 1517, 30 juillet et 28 août<br />

I518 5".<br />

A cette époque, deux des enfants naturels du dernier roi de Ch^-pre,<br />

Eugène et Jean de Lusignan, échappés à la pohce vénitienne, parcouraient<br />

les cours d'Allemagne et d'Italie. Pleins d'illusions et d'espérance,<br />

ils se flattaient que les puissances, jalouses de la prédominance<br />

de Venise dans la haute Italie, allaient prendre la défense de<br />

leurs droits. Ils se laissaient dire qu'une grande flotte portant les<br />

troupes austro-napohtaines ne tarderait pas à les transporter en Chypre<br />

et à les replacer sur le trône de Nicosie. Le vicaire de Tarchevêque,<br />

religieux dominicain récemment venu de Ch3'pre à Venise, où il fut<br />

quelque temps retenu, puis autorisé, peut-être pour le compromettre,<br />

à se rendre à Rome, s'y conduisit de la manière la plus inconsidérée.<br />

Il refusa d'aller demeurer à la Minerve, couvent de son ordre;<br />

il alla s'établir dans la maison même qu'habitait le prince Jean de<br />

Lusignan, pendant que son fi-ère aîné était en Allemagne; il entretint<br />

et exalta par ses rapports et ses confidences la puérile ambition<br />

de ces princes, Venise, sans être autrement inquiète de menées qui<br />

ne pouvaient lui être inconnues, les surveillait avec sa vigilance<br />

ordinaire.<br />

C'est sur ces entrefaites qu'un misérable, Agostino del Sol, banni<br />

du territoire vénitien, vint nroposer à l'ambassadeur résidant à Rome<br />

de débarrasser la république des préoccupations que pouvaient lui<br />

donner les intrigues des princes Ch3'priotes, en abrégeant par le poison<br />

Texistence des deux prétendants. Ce qu'il y a de pénible à constater,<br />

c'est que Tambassadeur vénitien, non-seulement accueilht ces abominables<br />

propositions, mais qu'il les transmit à son gouvernement, en<br />

faisant connaître en détail le prix exigé pour le forfait.<br />

510 Dép. de Rome, 28 août 1518. Nouv. preuves 512 J'ai pabUé ces documeir.s dans les nanvelUs<br />

df Chypre, in 8°, p. 37. preuves ie Ch^prt, p. 33-34, extr. de U BULieFec.<br />

511 Labbe. f..

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