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ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 211
plus vigoureuses, sans qu'il s'agisse dans le cas particulier
d'échapper au danger d'être dévoré (Burckhardt, 00), puis-
que d'après nos constatations, la faune pélagique du lac de Bret
ne renferme pas de Crustacés se nourrissant de proies vivantes.
Les causes de la migration diurne-nocturne diffèrent suivant
les auteurs : ce sont des causes physiques, teneur en gaz dissous,
action de la lumière, température, courants de convection (mi-
gration passive), ou causes biologiques, migration passive de
la nouri'iture (Algues), suivie de migration active des consom-
mateurs, refoulement et fuite des organismes plus faibles.
L'accumulation à la surface pendant la nuit serait, outre la
migration, produite simultanément par la multiplication rapide de
certains organismes (Cerafmm), et parla transformation de stades
jeunes en formes adultes (NaupUus) (Blanc, 98) (Steuer, 01).
En présence de la complexité du phénomène de la migration
verticale, il semble évident que ce n'est pas un seul facteur,
mais un ensemble de causes qui le régit. Birge (97) en énu-
mère huit : nourriture, température, gaz et autres matières
en solution dans Teau, lumière, vent, pesanteur, âge et carac-
tères spécifiques. Dans ce dernier facteur nous ferons rentrer la
multiplication nocturne de certaines espèces, qui, selon nous,
joue un rôle important. Outre les preuves données par Steuer
(01) (accouplement nocturne des Copépodes parasites, éclo-
sion nocturne de jeunes Oiseaux, maximum nocturne des nais-
sances humaines), nous avons pu constater chez des Daphnia
pulex tenues en aquarium, que Téclosion des jeunes avait lieu
en masse après la tombée de la nuit, et il est fort probable qu'il
en est de même pour l'espèce pélagique Dapliuia hyaJina.
Quant à l'interprétation purement mécanique de la migration
verticale (Ostwald, Ploner Forschungsberichte, 03), elle est
fort ingénieuse. Les variations diurnes ou saisonnières du « frot-
tement interne » (viscosité) de l'eau doivent, en effet, jouer un
rôle important ;
mais nous ne croyons pas que ce soit là le fac-