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laque ferrique. Ajoutons qu'une solution aqueuse diluée de bleu
de toluidine colore les fibres musculaires en rose.
L'œsophage est la portion du tractus où les aliments sont
engloutis pour arriver dans l'estomac. On sait que l'Aulastome
peut avaler de grosses proies, dont le passage est facilité par le
large lumen que présente l'œsophage, ainsi que par les mouve-
ments de ses parois, qui sont dus aux contractions alternatives
de ses muscles longitudinaux et circulaires (constricteurs).
Nous n'avons pas constaté la présence des muscles dilatateurs^
dont parle Gratiolet (34j.
Il est important de noter que l'absence de fibres musculaires
radiaires dans les parois de l'œsophage, ne lui permet pas
d'exécuter les mouvements de succion caractéristiques du pha-
rynx ovoïde des animaux qui sucent, comme la Sangsue \ et qui
fonctionne comme une pompe aspirante et refoulante.
Par le fait que TAulastome ne suce pas de sang, pour les
raisons que nous venons de dire, il ne peut utiliser le produit de
sécrétion de ses glandes périœsophagiennes, qui, chez la
Sangsue, par suite de son régime alimentaire particulier, inter-
vient dans les phénomènes de la digestion. Nous verrons que
l'épithélium intestinal iVAuladoma s'est différencié en glandes,
dans le but spécial de sécréter des ferments digestifs.
Du reste, la présence de glandes, dans la région antérieure
du corps des Hirudinées, parait liée à l'existence d'un appareil
de succion; très développées chez les animaux qui sucent du
sang (Hirudo, Clepsine, Fontohdella), les glandes en question
sont atrophiées, et même manquent complètement chez les pré-
dateurs (Aidastoma, Nephelis).
Ces faits s'expliquent aisément, chez les Gnathobdellides du
' Son pharynx correspond physiologiquemcnt à celui des Trématodcs ainsi
qu'au pharynx de Prostomum Uneare, décrit par Haller (35), et à celui de Pon-
tohdella, dont les mouvements sont dus aux contractions alternatives des muscles,
radiaires et circulaires.