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560 JEAN ROUX
vement grande, possèdent un grand nombre de petits œufs. Ces
espèces présentent des variétés dans les différentes îles, et c'est
parmi elles également qu'on rencontre les formes qui habitent
aussi les eaux saumâtres et marines.
Par contre les formes localisées possèdent des œufs relati-
vement gros, mais en nombre restreint. Ces espèces n'ont
été signalées jusqu'ici que dans Teau douce.
Comme nous l'avons dit plus haut, il faut attribuer cette ri-
chesse de formes que nous présente le genre Caridma, aux chan-
gements survenus dans les conditions d'existence durant sa dis-
persion.
C'est également par ces changements que peuvent s'expliquer
par exemple les variations. que l'on observe dans le rostre, rela-
tivement à sa longueur, sa forme, sa dentition.
D'après les recherches de MM. Sarasin les bassins d'eau
douce de Célèbes, tout au moins les lacs Posso, Towuti, et Ma-
tanna sont très anciens ; les lacs Lindu, Tondano et Tempe sont
à leur avis plus récents. Une étude comparative des espèces
habitant ces divers lacs d'âge, de position, d'altitude et de pro-
fondeur différents, offrirait sûrement un grand intérêt.
Genre Potamox Savigny.
Tous les Crabes d'eau douce rapportés par MM. Sarasin
doivent être rangés dans le Genre Potamon. L'espèce Potamon
celehense décrite par de Man est la plus répandue dans l'île. Elle
renferme de nombreuses variétés, qui sont plus ou moins des
formes locales ;
l'espèce elle-même semble être localisée dans la
seule île qui nous occupe. Les exemplaires rapportés du lac Lindu
doivent être considérés comme formant une variété nouvelle, de
même ceux provenant du lac Posso. (Voyage de MM. Sarasin en
1893-96.) Ceux de Tjamba, Malawa, Lappa Bontorio peuvent
être rapportés à des variétés connues, ou à l'espèce typique.