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livres-gratuits/pdf-livres/n.pierre - Fondation littéraire Fleur de Lys

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La guerre du Mexique <strong>de</strong> 1862 à 1866<br />

tirent trop haut, ils s'entretuent <strong>de</strong> la meilleure foi<br />

du mon<strong>de</strong>. Le camp traversé, les hommes ralliés, le<br />

commandant du Ferron voit l'infanterie du colonel<br />

Garnier qui arrive au pas <strong>de</strong> course; il se lance à<br />

corps perdu sur le camp et le traverse une secon<strong>de</strong><br />

fois dans un autre sens. Cette secon<strong>de</strong> charge à fond<br />

<strong>de</strong> train augmente le désordre, et l'ennemi est en<br />

pleine déroute quand la colonne française arrive.<br />

Nos chevaux sont trop fatigués pour continuer la<br />

poursuite, c'est l'artillerie qui se charge <strong>de</strong> conduire<br />

à coups <strong>de</strong> canon les <strong>de</strong>rniers fuyards.<br />

Le colonel Garnier regar<strong>de</strong> ce camp ravagé<br />

par une poignée d'hommes :<br />

− J'avais envie <strong>de</strong> vous gron<strong>de</strong>r, dit-il au<br />

commandant du Ferron, pour vous être engagé sans<br />

moi, mais je n'en ai plus le courage en voyant la<br />

besogne que vous avez faite.<br />

On fait l'appel : nous avons perdu six hommes;<br />

le capitaine Adam est blessé, et mon pauvre<br />

ami le sous-lieutenant <strong>de</strong> Torrebren est mort. Il a dû<br />

tomber dans la première charge, car, outre <strong>de</strong>ux<br />

balles qu'il a reçues en pleine poitrine, on lui a fracassé<br />

la tête à coups <strong>de</strong> crosse <strong>de</strong> fusil. Au bout<br />

d'une heure <strong>de</strong> repos, nous reparlons pour<br />

Guaymas : il y a encore dix lieues à faire pour rentrer<br />

à la ville. La chaleur est extrême, mais la joie <strong>de</strong><br />

la victoire nous soutient. L'infanterie, qui n'a pas eu<br />

la chance d'être <strong>de</strong> la fête, tire la guêtre et maronne.<br />

Vers les cinq heures, nous repassons par ce<br />

petit rancho où nous avions rencontré les premiers<br />

cavaliers ennemis. Je n'oublierai jamais ce moment-<br />

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