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livres-gratuits/pdf-livres/n.pierre - Fondation littéraire Fleur de Lys

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La guerre du Mexique <strong>de</strong> 1862 à 1866<br />

Les Espagnols, par exemple, ignorent complètement<br />

l'exercice du lasso ; et ce n'est pas peu <strong>de</strong><br />

chose pour le coup d'œil que <strong>de</strong> voir, dans le cirque,<br />

la quadrilla augmentée <strong>de</strong> quatre ou huit cavaliers<br />

qui, montés sur <strong>de</strong>s chevaux superbes, n'ayant pour<br />

toute arme que leur terrible nœud coulant, arrêtent à<br />

volonté cet animal furieux et l'entraînent lié par les<br />

quatre membres.<br />

Si le matador (tueur du taureau) et les ban<strong>de</strong>rilleros<br />

(poseurs <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>rilles) mexicains ne<br />

sont pas aussi remarquables que les Espagnols, les<br />

picadores (porteurs <strong>de</strong> lances) ici sont bien supérieurs<br />

à ceux d'Espagne. Leur coup <strong>de</strong> lance est sûr,<br />

hardi, prompt jusqu'à la témérité, et presque toujours<br />

infaillible. Rarement un picador mexicain<br />

laisse blesser son cheval par le taureau, spectacle<br />

pénible qui arrive souvent en Espagne : cela vient<br />

<strong>de</strong> ce qu'il est toujours un cavalier consommé, tandis<br />

que l'Espagnol, assez piètre écuyer <strong>de</strong> sa nature,<br />

est incapable <strong>de</strong> sauver son cheval en l'enlevant par<br />

une volte habile.<br />

J'ai vu à Aguascalientes un picador fameux<br />

qui, au lieu d'attendre le taureau <strong>de</strong> pied ferme et la<br />

lance en arrêt, ainsi que font les autres, le chargeait<br />

à fond <strong>de</strong> train la lance croisée, et presque toujours<br />

culbutait l'animal par le choc.<br />

Le Mexicain, beaucoup plus rieur que l'Espagnol,<br />

a introduit également un élément <strong>de</strong> gaieté<br />

dans ses courses <strong>de</strong> taureaux. Los graciosos (bouffons)<br />

viennent remplir les intermè<strong>de</strong>s comme chez<br />

nous les clowns. Sur les sept ou huit taureaux que<br />

l'on court dans une séance, un est attaqué par la<br />

quadrilla déguisée d'une façon bouffonne : les ban-<br />

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