Lune Magique - Capitaine Flam

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ATTAQUES
Silencieusement le Capitaine Futur combattit le désespoir qui s’emparait de son âme.
Sa tête rousse se redressa avec détermination et sa voix résonna.
– Ca veut dire que Su Thuar et sa bande seront ici demain ou le jour suivant. Très bien,
nous serons prêts à les recevoir.
– Que pouvons-nous faire ? murmura Ezra Gurney, désespéré. Nous n’avons plus le
temps maintenant de construire ce destructeur de rouille, comme vous le proposiez.
– Je m’en occupe, déclara Newton. C’est encore notre meilleure chance de partir d’ici,
si nous parvenons à le construire. Pendant ce temps, Ezra, vous et Jim Willard, vous
commencerez à fourbir des armes. Faites des épées avec du verre solide.
Il regarda Th’Thaan et les Stygians.
– Les Stygians ne peuvent-ils pas oublier leurs principes pacifiques et se battre ? C’est
ça ou l’esclavage qui vous attend.
Pendant un instant Th’Thaan sembla être en proie au doute.
– Il nous est interdit de tuer, dit-il finalement. Nous ne pourrons résister qu’avec nos
pouvoirs d’illusion.
Ezra Gurney et le jeune assistant-réalisateur commencèrent fébrilement à diriger la
préparation des longues épées en verre et des couteaux avec lesquelles ils armeraient leur
groupe. Les Stygians ne firent aucunes objections à leur travail. Et dès qu’apparut la lumière
du jour, le Capitaine Futur et Otho attendirent que le brouillard se dégage pour utiliser leur
héliographe. Au fur et à mesure que la matinée avançait, le brouillard ne se dissipait pas. Il
pourrait ne pas s’éclaircir avant plusieurs jours, Curt Newton le savait. Il attendait angoissé
dans l’incertitude. Une légère brise monta. Le grand nuage de brouillard bougea mais ne
s’amincit pas. Puis juste avant midi il commença à s’éclaircir.
– Ca se dégage, s’exclama Otho. Voilà notre chance !
Le Capitaine Futur se tenait prêt au levier du grand héliographe rudimentaire.
Finalement, le brouillard disparut entièrement. Le petit soleil lointain brillait dans le ciel
poussiéreux.
Quelque part dans ce ciel ombragé, la Comète attendait hors de l’atmosphère de Styx.
Curt Newton comptait sur Simon Wright et Grag pour être restés anxieusement devant les
écrans télescopiques, juste au-dessus d’eux.
Il ferma les volets des miroirs de l’héliographe. La surface éblouissante réfléchit la
lueur du soleil vers le ciel. Newton ouvrit et ferma rapidement les volets, en signaux longs ou
courts, utilisant le code interplanétaire.
– Appel à la Comète ! émit-il adroitement. Attendez et n’entrez pas dans l’atmosphère.
Mais parachutez-nous le matériel et les outils, ici à Dzong… Il donna la liste des équipements,
se souvenant de ce que la Comète possédait.
– Dépêche-toi, l’avertit Otho. Le brouillard se reforme.
Curt Newton se hâta de finir son message, avant qu’un autre nuage de brouillard
n’arrivât à l’horizon.
– Ils nous parachuteront vite le matériel, s’ils ont vu les signaux, dit-il, tendu. Pour
l’instant tout ce que nous pouvons faire c’est attendre, en espérant que le message a été reçu.
Vingt minutes plus tard, lui et les autres, anxieux, virent un parachute blanc flotter
dans l’horizon embrumé.
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