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33. 1969 Mon retour au Tibet - Gnose de Samael Aun Weor

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<strong>Mon</strong> Retour <strong>au</strong> <strong>Tibet</strong> Samaël <strong>Aun</strong> <strong>Weor</strong><br />

______________________________________________________________________<br />

Chapitre 36<br />

Le Démon Nebt<br />

L'infini et moi, nous restâmes face à face. C'était comme une cohue <strong>de</strong> chiens informes<br />

poursuivant un nuage <strong>de</strong> titans, les divins nuages du couchant. Dans le fond d'un<br />

pourpre écarlate, on vit <strong>de</strong>s choses ineffables. Soudain, la frise obscure s'illumina <strong>de</strong><br />

soleil et l'or interne et délicat, sidéral et pur, se rompit en éblouissements exquis avec<br />

une mystérieuse pâleur <strong>de</strong> lune et, très lentement, se défit en une vision paisible d'opale<br />

et d'argent... Alors, j'abandonnai le corps <strong>de</strong>nse et, vêtu <strong>de</strong> l'habit <strong>de</strong> noces <strong>de</strong> l'âme,<br />

j'entrai dans les mon<strong>de</strong>s supérieurs ; ce qui arriva dans ces régions <strong>de</strong>s mille et une<br />

nuits, les dieux le savent bien.<br />

Je me vis couché délicieusement dans une royale chambre nuptiale ; c'était l'heure <strong>de</strong><br />

l'amour, toutes les vagues <strong>de</strong>s fleuves, <strong>de</strong>s fontaines et <strong>de</strong>s mers, chantaient en un<br />

choeur ineffable un prélu<strong>de</strong> sur le rythme du Cantique <strong>de</strong>s Cantiques. L'encens béni du<br />

parfum exhalé <strong>de</strong> toutes les fleurs flottait comme un enchantement, irradiant dans les<br />

zéphirs, tandis que le bruissement <strong>de</strong> leurs ailes répétait un concerto <strong>de</strong> baisers et <strong>de</strong><br />

soupirs... C'était l'heure nuptiale... La nature encore éblouie sortait du chaos, ivre <strong>de</strong><br />

jeunesse et <strong>de</strong> be<strong>au</strong>té virginale sacrée, se voilant dans un mystérieux sourire.<br />

"Embrasse-moi mon amour", disait l'Eve <strong>de</strong> la mythologie hébraïque, Kundrige,<br />

Hérodia<strong>de</strong>, la femme du symbole. "Je t'embrasserai d'un baiser sacré comme une soeur,<br />

j'abhorre la passion animale, tu le sais..."<br />

Le bois touffu pressentant le jour, peuplait ses arbres <strong>de</strong> rumeurs ; l'e<strong>au</strong>, allègre et<br />

joueuse, fuyait entre les bambous et les joncs tremblants ; l'ange <strong>de</strong>s brumes secouait les<br />

miraculeuses gouttes <strong>de</strong> ses ailes dans les fleurs... C'était l'heure nuptiale. La terre <strong>de</strong>s<br />

mille et une nuits dormait, telle une délicieuse vierge sous le chaste voile et le divin<br />

soleil, surprenant son amante, pour la baiser saintement, illumina le ciel. Baigné <strong>de</strong><br />

splen<strong>de</strong>ur, rempli d'<strong>au</strong>rore, j'abandonnai la très belle chambre nuptiale et sortis avec<br />

elle. Nous marchâmes bien doucement, très doucement... jusqu'<strong>au</strong> bord d'un vieux<br />

précipice.<br />

"Attention !", s'exclama la jeune fille ; "Epouse ! N'aie crainte", répondis-je, "le danger<br />

n'est pas ici : il est déjà passé et se trouvait là-bas, à l'intérieur, dans la chambre<br />

nuptiale".<br />

"Ce n'est pas la fin que tu dois craindre, mais le début, dont le résultat est cet abîme<br />

même". Ces paroles dites d'une voix qui m'étonna moi-même, la jeune fille-amante <strong>de</strong> la<br />

délicieuse épreuve disparut comme par enchantement. Alors, vint à moi le Bien-Aimé<br />

(Atman), mon Etre réel, l'Intime, le Maître secret...<br />

Le Bienheureux avança jusqu'à moi, joyeux, comme pour me donner un enseignement<br />

et me féliciter tout à la fois.<br />

Le Vénérable venait paré du vêtement sacré <strong>de</strong>s princip<strong>au</strong>tés... ses pas étaient précédés<br />

<strong>de</strong> mon âme spirituelle (Bouddhi), laquelle était également parée <strong>de</strong> ce même vêtement.<br />

Moi, la p<strong>au</strong>vre âme humaine, (le c<strong>au</strong>sal ou Manas supérieur <strong>de</strong> la Théosophie),<br />

embrassai, heureux, ma soeur jumelle (Bouddhi).<br />

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