<strong>Mon</strong> Retour <strong>au</strong> <strong>Tibet</strong> Samaël <strong>Aun</strong> <strong>Weor</strong> ______________________________________________________________________ Chapitre 43 Les Ténèbres Les ténèbres sont en elles-mêmes, Père-Mère : la lumière, leur enfant, dit l'antique sagesse. Il est évi<strong>de</strong>nt que la lumière incréée a une origine inconnue, absolument ignorée <strong>de</strong> nous. Nous n'exagérons <strong>au</strong>cunement en appuyant l'idée que cette origine se trouve dans les ténèbres. Du Chaos sort le Cosmos et <strong>de</strong>s ténèbres jaillit la lumière. Prions profondément... Parlons maintenant <strong>de</strong> la lumière prêtée, cosmique, secondaire ; il est certain que quelle que soit son origine et, pour belle qu'elle soit, elle a <strong>au</strong> fond un caractère passager, mayavique... Les ineffables ténèbres profon<strong>de</strong>s constituent donc l'éternelle matrice en laquelle les origines <strong>de</strong> la lumière apparaissent et disparaissent. Dans notre mon<strong>de</strong> affligé du Samsara, il est indéniable que rien ne s'ajoute <strong>au</strong>x ténèbres pour les convertir en lumière. Dans cette douloureuse vallée <strong>de</strong> larmes, il est clair que rien ne s'ajoute à la lumière pour la transformer en ténèbres. La logique <strong>de</strong> la pensée, ou pour mieux dire, le Tertium Organum, nous invite à penser que la lumière et les ténèbres sont permutables. Analysant ceci d'un point <strong>de</strong> vue rigoureusement scientifique, nous parvenons à la conclusion que la lumière n'est qu'un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> ténèbres, et vice-versa. Lumière et ténèbres sont <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> même Noumène, inconnu, profond, inconcevable pour la raison... Que nous recevions plus ou moins la lumière qui resplendit dans les ténèbres est chose qui dépend <strong>de</strong> notre pouvoir <strong>de</strong> vision spirituelle... Un grand Etre dit : "Ce qui est lumière pour nous, est ténèbres pour certains insectes ; et l'oeil spirituel voit l'illumination là où l'oeil normal perçoit seulement l'obscurité". L'Univers plongé dans le Pralaya, après le Mahamvantara, dissout dans son élément primordial, repose nécessairement dans les ténèbres profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Espace infini... Il est urgent <strong>de</strong> comprendre bien à fond le grand mystère <strong>de</strong>s ténèbres chaotiques. Avant l'<strong>au</strong>be du Mahamvantara, l'Univers dormait dans la terrible obscurité. Il est écrit ceci en caractères <strong>de</strong> feu dans le livre <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> vie, qu'à la fin du Mahamvantara (Jour Cosmique), Osiris (Le Père), Isis (la Divine Mère Kundalini) et Horus (l'Esprit Divin), s'intègrent, se mêlent et fusionnent comme trois feux, pour ne former qu'une seule flamme... Il est ostensible, et ceci n'importe quel Mahatma le sait, que pendant le Mahapralaya (Nuit Cosmique), tout l'Univers dissout gît dans la c<strong>au</strong>se unique, éternelle et primaire, pour renaître à l'<strong>au</strong>rore suivante du nouve<strong>au</strong> grand jour, comme le fait périodiquement Karana, la c<strong>au</strong>se éternelle. Cherchons Osiris, Isis et Horus à l'intérieur <strong>de</strong> nous-mêmes, dans les profon<strong>de</strong>urs inconnues <strong>de</strong> notre propre être... Osiris, Isis et Horus constituent en nous-mêmes, la <strong>Mon</strong>a<strong>de</strong>, la Dua<strong>de</strong> et la Tria<strong>de</strong> <strong>de</strong> notre Etre Intime. Avez-vous entendu parler <strong>de</strong> Brahma ? Il est en lui-même, Père-Mère-Fils (Osiris, Isis, Horus). A chaque nouvelle <strong>au</strong>rore cosmique, l'Univers ressuscite comme l'oise<strong>au</strong> phénix 124
<strong>Mon</strong> Retour <strong>au</strong> <strong>Tibet</strong> Samaël <strong>Aun</strong> <strong>Weor</strong> ______________________________________________________________________ <strong>de</strong> ses propres cendres. A l'<strong>au</strong>be <strong>de</strong> chaque Mahamvantara, la <strong>Mon</strong>a<strong>de</strong> se dédouble à nouve<strong>au</strong> en la dua<strong>de</strong> et en la tria<strong>de</strong>. Après la nuit profon<strong>de</strong>, quand rayonne l'<strong>au</strong>be du nouve<strong>au</strong> Jour Cosmique, le Fils, la Tria<strong>de</strong>, Horus (l'esprit divin <strong>de</strong> chacun), émane <strong>de</strong> lui-même son essence, ses principes mystiques, à la roue du Samsara, dans le saint propos d'acquérir l'Ame-Diamant... Ah ! Que la joie d'Horus est gran<strong>de</strong> quand il acquiert l'âme-diamant ! Il s'absorbe alors dans sa Mère Divine et, fusionnant avec le Père, ils forment une seule flamme diamantine, un Dieu à la resplendissante be<strong>au</strong>té intérieure. 125