33. 1969 Mon retour au Tibet - Gnose de Samael Aun Weor
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<strong>Mon</strong> Retour <strong>au</strong> <strong>Tibet</strong> Samaël <strong>Aun</strong> <strong>Weor</strong><br />
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Chapitre 45<br />
Le Pratimokcha<br />
Nous commencerons ce chapitre avec un très be<strong>au</strong> poème <strong>de</strong> Don Ramon Del Valle<br />
Inclan.<br />
Rose Gnostique<br />
Rien ne sera, qui n'ait été avant.<br />
Rien ne sera, pour n'être rien <strong>de</strong>main.<br />
Eternité sont tous les instants,<br />
Que mesure le grain, qu'égrène l'horloge.<br />
Eternité, la grâce <strong>de</strong> la rose,<br />
Et la première alouette ouvrant le jour,<br />
Et la chenille et sa fleur, le papillon.<br />
Eternelle en f<strong>au</strong>te, ma conscience !<br />
Sur le dos, <strong>au</strong> bord du chemin<br />
Comme un ver germant dans la boue,<br />
Je me sens la noire angoisse du péché,<br />
Comme la divine aspiration <strong>au</strong> Tout.<br />
Le mystère gnostique est présent<br />
Dans le vol tranquille <strong>de</strong> la colombe,<br />
Et le péché du mon<strong>de</strong>, dans le serpent (tentateur, S.A.W.)<br />
Mordant le pied <strong>de</strong> l'ange qui le domine.<br />
Sur l'éternelle nuit du passé<br />
s'ouvre l'éternelle nuit du len<strong>de</strong>main.<br />
Chaque heure ! Une larme <strong>de</strong> péché !<br />
Et le symbole, le serpent et la pomme !<br />
Gar<strong>de</strong> le temps, l'énigme <strong>de</strong>s Formes,<br />
Comme un dragon sur les mon<strong>de</strong>s, veille,<br />
Et le Tout et l'Unité, suprêmes normes,<br />
tissent l'infini <strong>de</strong> leur sillage.<br />
Rien n'éteint l'ébullition <strong>de</strong>s creusets,<br />
L'éternelle idée <strong>de</strong> Platon<br />
Est scellée dans leur fond. De lointains soleils<br />
Allumeront un jour notre caverne.<br />
Tandis que les Parques tissent mon linceul,<br />
Je trace une croix <strong>de</strong> cendres sur mon front.<br />
Le temps est le ver qui travaille<br />
Pour Satan ! Et Dieu est le présent !<br />
Tout est Eternité, tout fut, avant !<br />
Et tout ce qui est <strong>au</strong>jourd'hui, sera ensuite,<br />
Dans l'instant qui ouvre les instants,<br />
Et la fosse <strong>de</strong> la mort à nos pieds.<br />
Be<strong>au</strong> poème, non ? "Rien ne sera qui n'ait été avant, rien ne sera, pour n'être rien<br />
<strong>de</strong>main". C'est là la loi <strong>de</strong> Récurrence, constante répétition <strong>de</strong>s vies successives. Et, en<br />
chaque existence, tout arrive à nouve<strong>au</strong> comme cela était arrivé ; le temps est certes "le<br />
ver qui travaille pour Satan", le cercle vicieux <strong>de</strong> la répétition du drame <strong>de</strong> l'existence.<br />
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