33. 1969 Mon retour au Tibet - Gnose de Samael Aun Weor
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<strong>Mon</strong> Retour <strong>au</strong> <strong>Tibet</strong> Samaël <strong>Aun</strong> <strong>Weor</strong><br />
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Chapitre 21<br />
Le Sanglier Noir<br />
Opalescences d'ambre enchanteur et délicieux, flottements transluci<strong>de</strong>s du mystérieux<br />
mirage... Dilutions <strong>de</strong> lumière comme d'ineffables étoiles <strong>au</strong> travers d'une ramure<br />
parfumée... Blon<strong>de</strong>s lignes mourant <strong>au</strong> sol, noyées par les incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'atmosphère<br />
qui <strong>de</strong>ssine avec les nuages <strong>de</strong>s caprices gracieux sur les douces floraisons <strong>de</strong><br />
mayolique...<br />
Aquatique transparence d'un enchantement spectral, enveloppant toute chose en une<br />
tendre caresse cosmique. Dans le mystère <strong>de</strong> la nuit, la salle noyée dans la pénombre<br />
d'imprécisions marécageuses...<br />
Les colonnes, les amphores et les coupes, semblent en vérité d'énormes fleurs lacustres<br />
endormies en <strong>de</strong>s pâleurs lactées...<br />
Il y a dans l'ambiance un je ne sais quoi, <strong>de</strong>s pressentiments d'angoisse flottant dans<br />
l'air, <strong>de</strong>s fleurs flétries meurent dans un vase d'albâtre.<br />
La lumière <strong>de</strong> Séléné pâle comme la mort, taciturne, entre par la fenêtre en imitant un<br />
châle d'argent.<br />
Le silence sépulcral est douloureux et profond comme un grand coeur empli d'infinis<br />
pressentiments. Dans le ciel nocturne parsemé d'étoiles qui tintinnabulent doucement,<br />
les nuances fon<strong>de</strong>nt lentement. Les ultimes rayons solaires ressemblent à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />
cicatrices rouges qui meurent <strong>de</strong>rrière l'énigme <strong>de</strong>s feuilles. Heure étrange où le ciel<br />
saphir ressent l'infinie douleur <strong>de</strong> mourir. Les êtres et les choses naissent et meurent <strong>au</strong><br />
sein profond d'un sommeil obsédant. L'ombre grandit peu à peu, <strong>de</strong>vient gigantesque,<br />
semble un monstre qui avale la vie... Calme profond, fraîcheur du feuillage, nudité <strong>de</strong> la<br />
nuit florissante, flétrissement <strong>de</strong>s roses du crépuscule tombées livi<strong>de</strong>s dans le silence.<br />
Le globe brumeux <strong>de</strong> la Lune esquive, délicieuses irisations <strong>de</strong> mirages sur la froi<strong>de</strong><br />
pâleur du bois plein <strong>de</strong> tendresses indicibles. Je ne suis en cette nuit délicieuse, ni seul,<br />
ni accompagné ; je me trouve en état <strong>de</strong> plénitu<strong>de</strong>, j'ouvre le livre <strong>de</strong>s morts <strong>de</strong>s<br />
antiques égyptiens et fouille les mystères <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Buto (du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Esprit<br />
Pur). Je connais cette région. Oui ! Oui ! Oui !<br />
Il y a longtemps, je laissai là-bas dans le roy<strong>au</strong>me minéral submergé, dans le mon<strong>de</strong><br />
souterrain, dans la région <strong>de</strong> Men<strong>de</strong>z, mon cadavre, mes cadavres ; mon Moi, mes Mois<br />
; je suis en vérité un défunt, c'est pourquoi je comprends le livre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>meure occulte.<br />
Je connais les trois aspects ineffables <strong>de</strong> la Divine Mère Kundalini, Serpent igné <strong>de</strong> nos<br />
pouvoirs magiques.<br />
Je n'ignore pas, ma Dame, que tu es l'Immanifestée déesse Shutet et que tu resplendis<br />
dans les étoiles fixes. Je n'ignore pas, ma Reine, que tu es l'Isis Manifestée, déesse <strong>de</strong>s<br />
chasseurs <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Buto ; c'est vrai, tu poursuis les démons <strong>de</strong> Seth (les mois<br />
diables), tu les attrapes, tu les élimines.<br />
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