33. 1969 Mon retour au Tibet - Gnose de Samael Aun Weor
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<strong>Mon</strong> Retour <strong>au</strong> <strong>Tibet</strong> Samaël <strong>Aun</strong> <strong>Weor</strong><br />
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Je vais maintenant vous raconter, à âme ouverte, une expérience mystique<br />
transcendantale : écoutez-moi, je vous prie.<br />
La nuit champêtre me blesse <strong>de</strong> sa chaste be<strong>au</strong>té, <strong>de</strong> toute sa splen<strong>de</strong>ur "<strong>de</strong> motivo en<br />
principio" (essentiellement évi<strong>de</strong>nte, NdT). Nous, un groupe <strong>de</strong> frères gnostiques, nous<br />
prenant par les mains, fîmes une chaîne magique dans la cour <strong>de</strong> la maison. Nous<br />
priâmes be<strong>au</strong>coup. Oui ! Et ensuite nous fîmes une invocation à l'Ange Anaël, l'ange <strong>de</strong><br />
l'amour. Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s murs sévères, bercées par la brise, les limpi<strong>de</strong>s ramures riaient<br />
délicieusement, et la gracile fraîcheur <strong>de</strong> leur rire égrenait l'argent du ruisse<strong>au</strong> couronné<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ntelles. Une voix claire et douce troubla mes sens. Etait-ce la voix d'une sirène ou<br />
la berceuse <strong>de</strong> la mer ? Regar<strong>de</strong>z, regar<strong>de</strong>z, regar<strong>de</strong>z ! L'Ange Anaël arrive ! Oui, Oui,<br />
avons-nous tous répondu.<br />
Nos yeux se posèrent, attentifs, sur quelques blanches colombes qui volaient<br />
joyeusement <strong>au</strong>-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> notre <strong>de</strong>meure. Je me rappelle encore l'oise<strong>au</strong> d'argent et <strong>de</strong><br />
feu, si pur, si tendre, si doux. Lui, était le gui<strong>de</strong>.<br />
Anaël ! Anaël ! Anaël ! nous sommes-nous tous exclamés.<br />
La nuit était douce et paisible, ténue et odorante. Elle avait un goût <strong>de</strong> roses. Après tant<br />
<strong>de</strong> cris d'allégresse vint une p<strong>au</strong>se. Nous attendions... nous soupirions... ces oise<strong>au</strong>x<br />
disparurent dans le mystère, et, ensuite trois coups scandés et rythmés résonnèrent<br />
solennellement à la porte <strong>de</strong> la maison ; j'ouvris moi-même, précipitamment...<br />
Ils sont là, ce sont eux ! Ils sont arrivés ! s'exclamèrent tous les frères du groupe. Nous<br />
sortîmes tous pour recevoir le groupe <strong>de</strong> très be<strong>au</strong>x enfants célestes terriblement divins.<br />
Ils portaient <strong>de</strong>s fleurs dans leurs mains et, en leur présence, on se sentait revivre son<br />
enfance. Ils me donnèrent envie <strong>de</strong> jouer.<br />
Nous pûmes vérifier que ces très belles créatures venaient vêtues <strong>de</strong> l'habit <strong>de</strong> noces <strong>de</strong><br />
l'âme (les corps solaires).<br />
Dans les âmes <strong>de</strong> ces anges si purs, nous ne trouvâmes rien qui, sous une forme ou une<br />
<strong>au</strong>tre, <strong>au</strong>rait ressemblé <strong>au</strong> Moi <strong>de</strong> la psychologie. Seul l'Etre resplendissait en ces<br />
enfants. Ces dieux saints aiment intensément la p<strong>au</strong>vre humanité dolente, c'est évi<strong>de</strong>nt.<br />
Il est ostensible que dans un lointain passé, ces vénérables travaillèrent dans la Forge<br />
<strong>de</strong>s Cyclopes. Leurs corps glorieux les ren<strong>de</strong>nt immortels dans tous les départements du<br />
roy<strong>au</strong>me. Il n'est pas difficile <strong>de</strong> <strong>de</strong>viner qu'ils éliminèrent radicalement les corps<br />
lunaires. Je me prosternai humblement <strong>au</strong>x pieds d'Anaël, l'Ange <strong>de</strong> l'amour. J'avais<br />
besoin <strong>de</strong> le consulter à propos <strong>de</strong> quelque chose. Sa réponse me laissa pleinement<br />
satisfait. Bien <strong>de</strong>s années sont passées et je continue à méditer. Impossible d'oublier tout<br />
ceci. Aujourd'hui, avec l'air d'un moinillon en cellule, je recherche dans les rances<br />
chroniques, j'écris pour que d'<strong>au</strong>tres lisent.<br />
Nous, les frères <strong>de</strong> ce groupe, nous rappelons encore la présence <strong>de</strong> ces êtres ineffables,<br />
<strong>de</strong> leur voix enchanteresse, <strong>de</strong> leur port majestueux. La lumière pure <strong>de</strong> l'esprit nous<br />
touchait les tempes tandis que <strong>de</strong>s épées nous blessaient, splen<strong>de</strong>urs se transformant en<br />
<strong>de</strong> sombres lumières, <strong>de</strong>s pas <strong>de</strong> danse :<br />
quiétu<strong>de</strong> sculptée et timi<strong>de</strong> violence <strong>de</strong> l'air dans les chevelures, nuages, trésors,<br />
allégresse.<br />
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