33. 1969 Mon retour au Tibet - Gnose de Samael Aun Weor
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<strong>Mon</strong> Retour <strong>au</strong> <strong>Tibet</strong> Samaël <strong>Aun</strong> <strong>Weor</strong><br />
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Chapitre 25<br />
Alaya et Paramartha<br />
Alaya, c'est l'Anima Mundi <strong>de</strong> Platon, la Sur-âme d'Emerson soumise à <strong>de</strong>s<br />
changements périodiques incessants.<br />
Alaya, en soi, est éternelle et immuable, mais souffre cependant <strong>de</strong> terribles<br />
changements pendant les manifestations mahamvantariques. Les Yogas-Charchas <strong>de</strong><br />
l'école Mahayana disent que l'Alaya est la personnification du Vi<strong>de</strong> Illuminateur. Il est<br />
indubitable que Alaya est le fon<strong>de</strong>ment vivant <strong>de</strong>s sept cosmos.<br />
Quand le mental est tranquille et en profond silence, l'âme s'échappe pour s'enfoncer<br />
dans le grand Alaya <strong>de</strong> l'Univers.<br />
J'expérimentai cette vérité il y a <strong>de</strong> nombreuses années <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> la méditation ;<br />
malheureusement, je n'avais pas encore dissous à cette pério<strong>de</strong> le moi pluralisé, et la<br />
terreur perturba l'expérience. Je sentis que je me perdais définitivement dans le vi<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l'annihilation bouddhiste ; océan <strong>de</strong> lumière infini, incompréhensible, <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là du corps,<br />
<strong>de</strong>s sentiments et du mental ; radical oubli du moi-même.<br />
La conscience, libérée <strong>de</strong> sa condition égoïque, se perdit telle une goutte dans la mer...<br />
le vi<strong>de</strong> sembla se faire plus profond... abîme terrifiant... Je cessai d'exister... Je me sentis<br />
être mon<strong>de</strong>s, fleurs, oise<strong>au</strong>x, poissons, soleils radieux, humble plante et arbre<br />
gigantesque, insignifiant insecte qui dure seulement l'espace d'un après-midi d'été et<br />
aigle rebelle. L'océan <strong>de</strong> mon être continuait encore à s'étendre ; l'impersonnalisation<br />
semblait chaque fois plus profon<strong>de</strong>. Il ne resta <strong>de</strong> ma forme humaine, pas même le<br />
souvenir ; j'étais tout et rien à la fois.<br />
Un pas <strong>de</strong> plus et qu'en serait-il <strong>de</strong> moi ? Oh quelle terreur ! et cet océan <strong>de</strong> mon être qui<br />
continuait à s'étendre encore plus, <strong>de</strong> manière effrayante. Et alors ma chère<br />
individualité, quoi ?<br />
Il est ostensible qu'elle était <strong>au</strong>ssi condamnée à mort. Epouvante, terreur, panique, peur<br />
! Soudain, je sentis que je me retrouvais en moi-même, je perdis l'extase, je revins, tel le<br />
génie d'Aladin à sa bouteille ! J'entrai dans le temps, je restai embouteillé dans l'Ego !<br />
P<strong>au</strong>vre Méphistophélès, malheureux, il était tremblant <strong>de</strong> lâcheté ! Ainsi est Satan.<br />
Il est évi<strong>de</strong>nt que cet infortuné m'avait fait perdre le Satori bouddhiste, le Samadhi.<br />
Alaya, bien qu'éternel et immuable en son essence, se reflète en chaque objet <strong>de</strong><br />
l'Univers, comme la Lune dans l'e<strong>au</strong> claire et tranquille.<br />
Parlons maintenant <strong>de</strong> Paramartha. Les Yogas-Charyas interprètent ce terme sanscrit à<br />
leur manière : ils pensent que cela dépend d'<strong>au</strong>tres choses (Paratantra) ; chacun est libre<br />
<strong>de</strong> penser comme bon lui semble. Les Madhyamikas disent instamment que Paramartha<br />
est exclusivement limité en Paranishpana ou perfection absolue.<br />
Il est indiscutable que les premiers croient et soutiennent que, dans cette vallée du<br />
Samsara, seule existe Samvritisatya, la vérité relative.<br />
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