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Introduction à la pensée d'Alain Badiou. Les quatre ... - Nessie

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<strong>Les</strong> vérités mathématique 29<br />

été crées par Dieu selon, justement, l’harmonie préétablie. Autrement<br />

dit, Dieu a préétabli <strong>la</strong> cohérence entre les innombrables<br />

monades de sorte que tout se passe comme si elles étaient communiquées.<br />

Même si elles ne communiquent pas, l’harmonie préétablie<br />

fait qu’elles soient accordées.<br />

Il y a une idée très enracinée chez Leibniz, celle qui affirme<br />

que le monde est le meilleur des mondes possibles. Le monde a<br />

été créé par Dieu et il est le meilleur des mondes possibles parce<br />

qu’il représente le compossible.<br />

Pour Leibniz, le « compossible » est un essai de solution de<br />

ce que <strong>la</strong> conception traditionnelle entend comme « possible »,<br />

c’est-<strong>à</strong>-dire, ce qui n’est pas contradictoire. Un cercle carré n’est<br />

pas possible, justement parce qu’il y a une contradiction entre <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>rité et le carré. Mais on peut penser que sont possibles le<br />

centaure (mi-homme, mi-cheval) ou <strong>la</strong> sirène, qui est femme et<br />

poisson en même temps. Ce sont des exemples c<strong>la</strong>ssiques posés<br />

par des empiristes et des rationalistes pour rendre compte du<br />

possible et de l’impossible, de ce qui est perçu et de ce qui est<br />

pensé.<br />

En conséquence, selon Leibniz, le monde est guidé par le principe<br />

de <strong>la</strong> compossibilité : les choses ont une structure qui les<br />

rend compossibles les unes, non compossibles les autres. Dieu a<br />

crée le monde comme le plus grand bien compossible, ce qui ne<br />

veut pas dire que le monde soit parfait mais qu’il a le plus grand<br />

degré de perfection possible si l’on considère <strong>la</strong> réalité dans son<br />

ensemble. Et ceci doit être compris en tenant compte que nous<br />

ne connaissons pas le monde, nous ne le connaissons que très<br />

partiellement, nous savons une partie de tout ce qu’il faudrait<br />

savoir.<br />

Leibniz croit que <strong>la</strong> réalité est composée de monades, dont<br />

chacune représente l’univers entier. Il dit dans un vers : « dans <strong>la</strong><br />

plus petite particule il y a le reflet de l’univers entier ». Chaque<br />

monade connaît, en principe, même si de manière incomplète,<br />

le processus entier de l’univers ; et elle est libre, spontanée. <strong>Les</strong><br />

monades sont fermées, ne peuvent pas percevoir rien d’extérieur,<br />

n’ont pas de parties. <strong>Les</strong> actions de chaque monade sont le déploiement<br />

de ses possibilités internes. Dans le cas des êtres hu-

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