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Introduction à la pensée d'Alain Badiou. Les quatre ... - Nessie

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<strong>Les</strong> vérités mathématique 31<br />

de ses points. La figure est représentée par l’ensemble des points<br />

incidents, choisis parmi tous les points de l’espace par <strong>la</strong> condition<br />

imposée <strong>à</strong> leurs coordonnées. Néanmoins, ce n’est que grâce<br />

<strong>à</strong> l’œuvre de Georg Cantor que <strong>la</strong> théorie des ensembles prendra<br />

tout son é<strong>la</strong>n.<br />

D’après Cantor, un ensemble est un objet constitué d’autres objets<br />

– les éléments de l’ensemble – de sorte que son identité dépend<br />

de <strong>la</strong> détermination précise de quels éléments lui appartiennent<br />

et de quels autres éléments ne lui appartiennent pas.<br />

Cantor définit un ensemble comme suit : « J’appelle bien définie<br />

une variété (une totalité, un ensemble) d’éléments appartenant<br />

<strong>à</strong> tout autre sphère conceptuelle si – sur <strong>la</strong> base de sa définition<br />

et comme conséquence du principe logique du tiers exclu – il<br />

faut considérer déterminé internement, d’abord, si un objet quelconque<br />

de <strong>la</strong> même sphère conceptuelle appartient ou n’appartient<br />

pas comme élément <strong>à</strong> <strong>la</strong>dite variété. Et ensuite, si deux objets<br />

appartenant <strong>à</strong> l’ensemble – malgré les différences formelles<br />

dans leur mode de présentation – sont ou ne sont pas égaux entre<br />

eux ». 10<br />

D’après <strong>Badiou</strong>, <strong>la</strong> théorie des ensembles peut démontrer que<br />

tout multiple est un « multiple de multiples ».<br />

En résumé :<br />

Chez P<strong>la</strong>ton, le problème de <strong>la</strong> multiplicité trouve sa solution<br />

dans l’unité : l’un qui définit le multiple <strong>la</strong>isse de côté les<br />

avatars historiques où les possibilités de l’être se multiplient. Selon<br />

Leibniz, il existe une <strong>la</strong>ngue complète, celle de Dieu, ce qui<br />

fait qu’il ne peut pas accepter l’indiscernable en tant que quelque<br />

chose qui peut être <strong>pensée</strong> et qui peut exister. Cantor, <strong>à</strong> son tour,<br />

a montré que toutes les multiplicités sont désignables <strong>à</strong> partir<br />

de l’ensemble vide, mais il n’a pas pu résoudre le problème du<br />

continu, puisque on ne peut pas « prescrire » dans <strong>la</strong> dépendance<br />

entre les éléments de l’ensemble et l’ensemble de ses parties.<br />

De sorte que, l’indiscernable, c’est le mathéma de l’ontologie.<br />

C’est-<strong>à</strong>-dire, l’indiscernable est ce qui n’est pas arrivé <strong>à</strong> être discerné,<br />

c’est une impasse de l’être lui-même, ce qui ne signifie pas<br />

10. Cantor, G. Sur les fondements de <strong>la</strong> théorie des ensembles transfinis.

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