Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier ... - CIAM
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Serbie-<br />
Slovénie<br />
Montén.<br />
Observation <strong>de</strong> symptômes typiques <strong>de</strong> l’ESFY<br />
Détection spécifique <strong>de</strong> ‘Ca. P. prunorum’<br />
- 15 -<br />
Albanie<br />
Grèce<br />
Turquie<br />
Figure 4. Répartition géographique <strong>de</strong>s pays dans lesquels <strong>de</strong>s cas d’ESFY ont été mentionnés. Cette<br />
maladie n’a jamais été décrite hors d’Europe.<br />
3) Symptomatologie<br />
L’intensité <strong>de</strong>s symptômes varie selon l’espèce cultivée, sa variété, son porte-greffe, les<br />
conditions pédoclimatiques locales (Chabrolin, 1924, Morvan 1977) et également selon les<br />
isolats du pathogène associé à la maladie (Kison & Seemüller, 2001). Plusieurs symptômes<br />
(Figure 5) évoquent un dérèglement physiologique : les entre-nœuds se raccourcissent (Figure<br />
5A), les fleurs sont peu nombreuses et apparaissent après les feuilles, la dormance hivernale<br />
est écourtée (feuillaison précoce), voire supprimée (Morvan, 1977). En été, les feuilles <strong>de</strong>s<br />
arbres les plus atteints sont plus petites et présentent une chlorose et un enroulement en cône<br />
caractéristiques (Morvan, 1977 ; Desvignes & Cornaggia, 1983), et la maturation <strong>de</strong>s fruits est<br />
perturbée (Chabrolin, 1924 ; Morvan 1977). Enfin, on observe une nécrose du phloème<br />
(Figure 5B) en cas d’hiver froid, puis un brusque dépérissement (apoplexie, Figure 5C) lors<br />
<strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s sèches <strong>de</strong> l’été (Chabrolin, 1924 ; Morvan & Castelain 1968). Les symptômes,<br />
initialement localisés, s’éten<strong>de</strong>nt à l’ensemble <strong>de</strong> l’arbre en 2 ans ou plus (Morvan, 1977).<br />
Outre ces symptômes spécifiques, les arbres atteints d’ESFY (Figure 5D) « se reconnaissent à<br />
leur aspect général, difficile à définir. C’est l’aspect languissant qu’ont tous les arbres<br />
souffreteux » (Chabrolin, 1924).<br />
En général, les arbres mala<strong>de</strong>s meurent en quelques années (Chabrolin, 1924 ; Morvan<br />
1977). Il arrive cependant que <strong>de</strong> rares arbres guérissent spontanément ; dans ce cas, un isolat<br />
faiblement pathogène (générant peu <strong>de</strong> symptômes) peut parfois être transmis par greffage sur<br />
un arbre sain (Castelain et al., 1997). L’inoculation préventive d’abricotiers sains par ces<br />
isolats dits « prémunitifs » dans une expérience <strong>de</strong> protection croisée semble montrer une<br />
certaine efficacité en verger contre les isolats agressifs d’ESFY, même si la vigueur <strong>de</strong>s arbres<br />
prémunis est un peu inférieure à celle <strong>de</strong>s arbres sains (Castelain et al., 1997). Cependant,<br />
l’absence <strong>de</strong> recul et <strong>de</strong> compréhension <strong>de</strong>s mécanismes impliqués dans la prémunition n’ont<br />
pas permis la généralisation <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong> qui requiert l’inoculation systématique <strong>de</strong>s<br />
arbres par un isolat faible.