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Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier ... - CIAM

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Cacopsylla et touchant <strong>de</strong>s arbres fruitiers appartenant à la famille <strong>de</strong>s rosacées. Plus<br />

généralement, la cica<strong>de</strong>lle Macropsis mendax et le cixii<strong>de</strong> Hyalesthes obsoletus ont <strong>de</strong>s taux<br />

d’infection du même ordre que les psylles, ce qui peut indiquer – sous l’hypothèse d’une<br />

mobilité comparable <strong>de</strong>s vecteurs – que la prévalence <strong>de</strong> ces phytoplasmoses parmi les<br />

plantes hôtes reste dans une gamme similaire. En effet, du fait <strong>de</strong> la sensibilité <strong>de</strong> la détection,<br />

le taux d’insectes porteurs du pathogène représente probablement moins le potentiel<br />

infectieux du vecteur que l’état sanitaire <strong>de</strong> ses plantes hôtes dans la zone échantillonnée.<br />

Sous certaines conditions, on peut d’ailleurs y voir un moyen original et économique <strong>de</strong><br />

comparer, entre différentes zones, la prévalence d’une maladie transmise par vecteur.<br />

Enfin, la comparaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s sur l’ESFY ayant utilisé en parallèle la PCR<br />

classique et la nested-PCR souligne <strong>de</strong>ux phénomènes intéressants qui montrent l’intérêt <strong>de</strong><br />

ne pas s’appuyer exclusivement sur la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> détection la plus sensible : (i)<br />

contrairement à ce qu’on observe en nested-PCR, la proportion <strong>de</strong> vecteurs réimmigrants<br />

détectés par PCR classique (vecteurs très infectés) n’augmente pas <strong>de</strong> façon significative au<br />

cours du temps par rapport à celle mesurée sur les vecteurs en fin d’hivernage, que la zone<br />

étudiée soit en France et éloignée <strong>de</strong>s vergers ou au milieu <strong>de</strong> vergers touchés par l’ESFY en<br />

Italie ; (ii) par contre, la proportion moyenne <strong>de</strong> C. pruni très infectés diffère selon la zone<br />

géographique considérée. Ce <strong>de</strong>rnier point conforte les résultats exposés précé<strong>de</strong>mment<br />

concernant les taux <strong>de</strong> transmission. Bien entendu, il faudrait réaliser une étu<strong>de</strong> multilocale<br />

pour confirmer ces résultats qui pourraient n’être représentatifs que du site expérimental<br />

choisi dans chaque pays.<br />

D. Conclusions sur l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vecteurs <strong>de</strong> l’ESFY en conditions naturelles<br />

Au vu <strong>de</strong>s différents travaux permettant d’estimer les proportions <strong>de</strong> C. pruni porteurs <strong>de</strong><br />

l’ESFY et infectieux, nous pouvons bâtir le scénario explicatif suivant, cohérent avec<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s résultats : certains vecteurs hivernants sont porteurs du pathogène (0,4 à<br />

13 % dans les zones étudiées), dont une forte proportion transmet le phytoplasme lors du<br />

retour sur les Prunus. Suite à leur passage sur <strong>de</strong>s Prunus source <strong>de</strong> phytoplasme, certains <strong>de</strong>s<br />

psylles réimmigrants acquièrent le phytoplasme, qui s’accumule rarement à un niveau<br />

permettant sa détection en PCR simple. Ces adultes pon<strong>de</strong>nt sur <strong>de</strong>s plantes saines ou<br />

infectées, et – selon la prévalence <strong>de</strong> la maladie dans la zone – les larves et les adultes<br />

émergents acquièrent le phytoplasme en proportion variable. Une partie <strong>de</strong>s vecteurs<br />

émergents accumulent assez <strong>de</strong> phytoplasme pour qu’il soit détecté en PCR simple, mais très<br />

peu (même parmi ceux qui sont nés sur <strong>de</strong>s plantes infectieuses) <strong>de</strong>viennent infectieux avant<br />

<strong>de</strong> quitter les Prunus en conditions naturelles ou <strong>de</strong> mourir sur ces plantes en conditions<br />

expérimentales. La majorité <strong>de</strong>s vecteurs ne sont infectieux qu’à leur retour sur les Prunus<br />

l’année suivante.<br />

Les expériences présentées dans l’article suivant ont pour objectifs (i) <strong>de</strong> tester en<br />

conditions contrôlées le scénario présenté dans le paragraphe précé<strong>de</strong>nt, en suivant la<br />

cinétique d’accumulation <strong>de</strong> ‘Ca. P. prunorum’ au cours du cycle <strong>de</strong> C. pruni à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> quantification présentée au paragraphe II.A, et (ii) <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r expérimentalement<br />

la partie hypothétique du cycle du vecteur en déplaçant manuellement <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> vecteurs<br />

entre Prunus et conifères au moment <strong>de</strong>s migrations présumées.<br />

IV. Article IV : “The Spread of European Stone Fruit Yellows is Regulated<br />

by the Life Cycle of its Vector and by the Growth Rate of the Hosted<br />

Phytoplasma, as Assessed by Real-Time PCR”<br />

Gaël Thébaud, Michel Yvon et Gérard Labonne<br />

(En préparation)<br />

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