Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier ... - CIAM
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Ce chapitre est le fruit d’un travail réalisé en commun avec Michel Yvon et Gérard<br />
Labonne, dans lequel j’ai participé activement aux phases situées en amont et en aval <strong>de</strong>s<br />
expérimentations : définition <strong>de</strong>s objectifs et <strong>de</strong>s protocoles, analyse <strong>de</strong>s résultats et rédaction<br />
<strong>de</strong>s articles.<br />
I. Introduction<br />
La Figure 13 (p. 23) souligne combien la réalisation du cycle épidémique théorique<br />
présenté dans la Figure 12 (p. 22) dépend <strong>de</strong> l’adéquation entre le cycle biologique (voire<br />
physiologique) du vecteur, le cycle <strong>de</strong> végétation <strong>de</strong> son hôte, la disponibilité du pathogène<br />
dans l’hôte, et la durée <strong>de</strong> latence dans le vecteur. Ainsi, pour bien comprendre la biologie <strong>de</strong><br />
la transmission par le vecteur, il est indispensable <strong>de</strong> connaître avec certitu<strong>de</strong> la partie <strong>de</strong> son<br />
cycle biologique se déroulant hors <strong>de</strong>s Prunus, sur laquelle on a <strong>de</strong> fortes présomptions mais<br />
pas <strong>de</strong> preuve directe. Par ailleurs, du fait <strong>de</strong> la fenêtre relativement étroite pendant laquelle<br />
chaque génération du vecteur se nourrit sur les Prunus, la durée effective séparant sur le<br />
terrain l’acquisition du phytoplasme et sa transmission peut dépasser la durée théorique<br />
correspondante (qui est la somme du temps d’acquisition, <strong>de</strong> latence et <strong>de</strong> transmission). Il<br />
s’agit d’un point fondamental <strong>de</strong> l’épidémiologie <strong>de</strong> l’ESFY car une migration à longue<br />
distance entre l’acquisition et la transmission modifierait radicalement la compréhension et la<br />
modélisation <strong>de</strong>s épidémies d’ESFY, voire leur gestion. La stratégie choisie pour i<strong>de</strong>ntifier les<br />
caractéristiques <strong>de</strong> la vection consiste (i) dans un premier temps, à évaluer l’évolution <strong>de</strong>s<br />
taux d’insectes porteurs du phytoplasme sur le terrain (à la fois par <strong>de</strong>s suivis en conditions<br />
naturelles et par l’analyse <strong>de</strong> résultats comparables disponibles dans la bibliographie), et (ii)<br />
dans un <strong>de</strong>uxième temps, à approfondir et expliquer les observations <strong>de</strong> terrain en mesurant<br />
au laboratoire l’évolution <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> phytoplasme dans C. pruni au cours du temps. En<br />
fin <strong>de</strong> chapitre, on reviendra au terrain en examinant les conséquences <strong>de</strong>s résultats acquis sur<br />
la propagation <strong>de</strong> l’ESFY. Mais, pour commencer, on doit disposer <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> détection<br />
les mieux adaptées aux objectifs poursuivis.<br />
II. Détection spécifique et quantification <strong>de</strong> ‘Ca. P. prunorum’<br />
Disposer <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> détection sensibles et spécifiques est un point crucial pour<br />
améliorer le diagnostic et les étu<strong>de</strong>s épidémiologiques sur les pathogènes émergents, surtout<br />
si, comme le phytoplasme <strong>de</strong> l’ESFY, ils ne peuvent pas être cultivés. En l’occurrence, la<br />
mise au point d’outils sensibles et spécifiques permettant <strong>de</strong> détecter et <strong>de</strong> quantifier ‘Ca. P.<br />
prunorum’ dans son vecteur et dans les plantes constitue un préalable nécessaire aux étu<strong>de</strong>s<br />
portant sur la biologie <strong>de</strong> la vection. L’article suivant présente ces différentes techniques et<br />
leur intérêt respectif en fonction <strong>de</strong>s questions auxquelles on souhaite répondre.<br />
A. Article II : “A Toolbox for the Specific Detection and Quantification of the<br />
Phytopathogenic Agent ‘Candidatus Phytoplasma prunorum’ in Plants and<br />
Insects”<br />
Michel Yvon*, Gaël Thébaud*, Rémi Alary et Gérard Labonne<br />
(En préparation)<br />
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