J'ai mang l'innocence - elgweb.com

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" J’ai mangé l’innocence " (Erwan Le Goffic) Mes mains voyageaient le long de mes côtes, glissaient sur ma poitrine, pour revenir ensuite vers mon nombril pendant que j’imaginai me pencher sur son ventre offert, et le léchai avidement tandis que je l’enserrai de mes bras, mes mains lui massant fiévreusement le dos. Christophe est venu s’asseoir à côté de moi sur le canapé, je lui ai jeté un petit coup d’œil discret pour le matter au passage. Je m’efforçais aussi de continuer à paraître souriant, mais en vérité, j’étais déçu qu’il ne se souvienne pas de moi. Histoire de ne pas rester sans rien dire, je me suis jeté à l’eau et engageai la conversation avec lui : — Et sinon, tu reprends les cours toi aussi ? Il a paru réfléchir un instant, et puis son visage s’est soudain éclairé : — Ah, si ! C’était toi quand mon frère était tout ivre ! — Au début des vacances… précisai-je, tout content. — Oui, Frank, il était rentré tard. — Voilà, c’est bien ça ! Frank m’a regardé avec un petit air amusé : — Parfois il est long à la détente mon frère. — Bah, c’est pas grave, répondis-je, tout satisfait qu’il me reconnaisse enfin. Quelques secondes s’écoulèrent avant que je me décide à reprendre la conversation, voyant que Christophe en avait déjà fini sur les retrouvailles. — Alors, c’est la rentrée pour toi aussi ? — Heu, non ! moi je ne vais plus à l’école ! — Ah bon ? — Non, moi je travaille ! — Ah !... et tu travailles où ? — Dans une cuisine. — Ah bon ? tu es cuistot alors ? — Non, je prépare les tables pour les élèves, et puis je débarrasse après. — C’est une cantine alors ? — Oui… une cantine, c’est ça ! Circonspect, j’essayais de deviner l’âge qu’avait Christophe, Frank qui nous laissait discuter, a sûrement compris à quoi j’étais en train de penser, et m’a répondu sans même que je n’aie eu à poser de question. — Mon frère à vingt-trois ans si c’est ce que tu demandes, il est de deux ans mon aîné. — Ah… — Il fait un peu plus jeune que son âge, non ? Et puis même, tu sais, dans son cas, on ne reste pas à l’école bien longtemps… C’est un peu compliqué, je t’expliquerai ça un jour si ça te dit. — Heu, oui, pourquoi pas. (Puis, me tournant vers Christophe :) Et ça fait longtemps que tu travailles à la cantine ? — Un an ! Son frère précisa de suite : — Mais avant il travaillait déjà, il a commencé à travailler à dix-neuf ans au C.A.T. 186
" J’ai mangé l’innocence " (Erwan Le Goffic) — Un C.A.T ? — Oui… heu, c’est un peu tout ça qui est compliqué, je te l’expliquerai en détail plus tard si tu veux… Mais en tout cas déjà pour le C.A.T, ça veut dire Centre d’Aide par le Travail. Ce sont des centres prévus spécifiquement pour les personnes ayant un handicap. — Centre d’Aide par le Travail tu dis ? Ça fait très communiste comme appellation ! — Héhé ! c’est vrai ! mais pourtant ça n’a rien à voir. Je glissai ma main sous l’élastique de mon caleçon. Le bout de mes doigts rencontra mon sexe durci. J’ai commencé par le caresser tout doucement, et puis j’ai fini par le saisir à pleine main et à me branler tranquillement. De l’autre main je continuais à me caresser le corps. Dans ma tête, j’étreignais Christophe de toutes mes forces, je m’étais redressé pour coller ma bouche contre la sienne. Je l’embrassais d’un baiser goulu et profond. Et en même temps que ma main arrivait sur mon sexe, je faisais de même dans mon imaginaire sur celui de Christophe : Je touchais à son membre encore au repos, alors je le sentais frémir, et je ne lâchais pas prise. Doucement, tendrement, je commençais à le masturber. Son sexe, progressivement, prenait de la vigueur… — Et toi tu t’appelles comment ? J’étais un peu surpris que Christophe me demande mon nom alors qu’il venait de l’entendre, mais bon… — David. — David, répéta-t-il un peu bêtement avant de garder le silence. Puis au bout d’un moment, il reprit : — Et toi tu travailles ? — Non, pas encore. — Ah bon ? — Non, je suis à l’école, dans la même classe que ton frère. — Ah ? Vous êtes ensemble à l’école ? — Oui, c’est ça. — Tu fais de l’informatique alors ? — Oui. — Ah, moi j’aime ça l’informatique ! — Ah bon, tu fais quoi sur les ordinateurs ? — Des jeux ! — Ah… et tu joues à quoi ? — Ben… des jeux de foot, et aussi des jeux avec des vaisseaux spatials… — (spatiaux) Ah, et lesquels tu préfères ? Bon… je vous passe la longue discussion qui s’en est suivie au sujet des jeux vidéos, mais nous avons discuté pendant un petit moment là-dessus. Moi j’étais aux anges, c’était vrai qu’avec Christophe, j’avais un peu peur de manquer de sujets de conversation, mais finalement ce n’était pas du tout le cas. Et aussi, 187
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