J'ai mang l'innocence - elgweb.com

" J’ai mangé l’innocence "
(Erwan Le Goffic)
Je suis resté encore une bonne heure à discuter avec Christophe, ainsi qu’un
peu avec Frank. Avec lui j’ai surtout parlé de la rentrée, vu qu’après tout nous
allions être binômes… Par contre il allait tout d’abord falloir que j’en parle avec
Carole, mais ça ne devait pas poser de problèmes.
Je m’en allais en fin d’après-midi. En disant au revoir à Christophe je n’ai pu
m’empêcher de lui demander s’il voulait qu’on se revoie, il acquiesça avec un
grand sourire. Moi aussi j’étais content. Je suis ensuite rentré vite fait chez moi,
me concentrant pour garder en tête les images de l’après-midi, anticipant la
bonne branle à venir.
Christophe et moi étions tête-bêche, son sexe dans ma bouche et le mien
dans la sienne, gémissant de plaisir tous les deux. De mes mains libres, je lui
caressais les fesses, voire plutôt les lui malaxais, ses bonnes grosses fesses
tendres au toucher. Lui, faisait de même avec les miennes, et puis il suçait bien.
Tout était bien, d’ailleurs dans les fantasmes, tout est toujours bien.
Je m’étais passé la langue sur la paume de la main, la couvrant ainsi de salive
pour avoir des sensations plus en adéquation avec ce que j’imaginais, le plaisir
n’en était que plus grand. Je m’astiquai ainsi frénétiquement pendant encore une
bonne grosse minute, avant de sentir que ça venait, mais je ne voulais pas en
finir de suite, alors j’ai fait une pause. Un peu essoufflé, je me suis redressé sur
le canapé et je me suis assis correctement. J’ai rouvert puis cligné un peu des
yeux, ils avaient du mal à s’habituer à la lumière de la fin du jour qui baignait la
pièce. Ma bière était devant moi, je l’ai saisie et j’ai été surpris par la fraîcheur du
métal. Froide comme elle était, la boire allait me faire du bien, et me calmer un
peu… C’est bien ce qu’il me fallait avant de reprendre mon asticotage, car j’avais
envie que mon film dure longtemps. Ça valait quand même le coup : Dans ma
tête, je pouvais faire ce que voulais avec lui, alors j’avais envie de faire durer le
plaisir.
Dommage que ça n’était que dans ma tête.
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