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— Écoutez, je suis désolé, les souris, mais je ne pense pas<br />
qu’on puisse s’entendre.<br />
— Je penserais plutôt qu’il faut qu’on s’entende »,<br />
répondirent en chœur les souris (et toute trace de charme avait<br />
soudain disparu de leurs petites voix pointues).<br />
Avec un minuscule couinement, leurs deux verres volants<br />
s’élevèrent au-dessus de la table pour foncer dans les airs en<br />
direction d’Arthur qui, trébuchant, se retrouva acculé dans un<br />
coin, totalement incapable de décider ou penser quoi que ce<br />
soit.<br />
Trillian le prit par le bras et tenta désespérément de le<br />
traîner jusqu’à la porte que Ford et Zaphod se débattaient pour<br />
ouvrir mais Arthur était un poids mort – il semblait hypnotisé<br />
par les deux rongeurs volants fondant sur lui.<br />
Elle lui hurla dessus mais il se contenta de rester bouche<br />
bée.<br />
Dans un ultime effort, Fort et Zaphod parvinrent à ouvrir la<br />
porte. De l’autre côté les attendait un petit comité de<br />
bonshommes passablement laids, sans doute (supposèrent-ils)<br />
la pire lie de Magrathea : non seulement étaient-ils déjà hideux<br />
par eux-mêmes mais l’équipement médical qu’ils arboraient en<br />
plus était loin d’être joli. Ils chargèrent.<br />
Donc : Arthur était à deux doigts d’avoir le crâne ouvert,<br />
Trillian était incapable de l’aider, et Ford et Zaphod étaient sur<br />
le point de se faire attaquer par quelques affreux<br />
considérablement plus lourds et mieux armés qu’eux.<br />
L’un dans l’autre, il semble extrêmement heureux qu’à cet<br />
instant même toutes les alarmes de la planète éclatèrent en un<br />
tintamarre assourdissant.<br />
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