pipe. Mais peut-être étais-je comme elle, moi <strong>au</strong>ssi. Je m'imaginais. Je me sentais fatigué, brisé. Elle agonisait dans la pièce voisine... Quelqu'un me toucha l'ép<strong>au</strong>le. Je me retournai sur l'infirmière. Je ne dis rien. La femme en blanc ne dit rien non plus. Elle avait <strong>de</strong>s yeux.- Il suffisait. Je me détournai, avançai sur le balcon et regardai poindre l'<strong>au</strong>be dans le ciel <strong>de</strong> Paris. Le soleil naissait <strong>de</strong>rrière le Louvre. Paris, 1954.
DOCUMENTS I — UN ASSASSIN-POÈTE Le très curieux P. F. Lacenaire (que Nestor Burma évoque <strong>au</strong> passage dans son enquête du Ier ardt.) a inspiré à Malet le titre d'un poème surréaliste (le Frère <strong>de</strong> Lacenaire) et une courte étu<strong>de</strong> parue dans l'ouvrage collectif: Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> Paris Mystérieux, Tchou, 1966. Nous la reproduisons ci-<strong>de</strong>ssous. Curieux personnage que ce Lacenaire, qui rata sa carrière <strong>de</strong> meurtrier comme il avait raté les <strong>au</strong>tres, et pour la même raison: par suffisance... Pierre-François Lacenaire naquit en 1800, à Fran- cheville, dans le Rhône. Il était le quatrième enfant d'une famille <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>stes négociants lyonnais qui ne furent pas heureux en affaires. Renvoyé successivement <strong>de</strong> trois collèges, pour indiscipline et propos subversifs, bien qu'il fût un brillant élève, Lacenaire rêvait <strong>de</strong> réussir à Paris, soit <strong>au</strong> barre<strong>au</strong>, soit dans les lettres. Après quelques années d'une existence sans gran<strong>de</strong>ur, il se fixa définitivement à Paris en 1829, et commença par dilapi<strong>de</strong>r <strong>au</strong> jeu son léger viatique. C'est sans doute à cette époque qu'il f<strong>au</strong>t placer l'appel, curieux mais irrésistible, <strong>de</strong> la Veuve, un soir où, voulant en finir avec la vie, il restait indécis sur le choix <strong>de</strong>s moyens. Ecoutons-le : «... Je m'assis sur le parapet... L'e<strong>au</strong>? Non, on doit trop souffrir. Le poison? Je ne veux pas qu'on me voie souffrir. Le fer? Oui, ce doit être la mort la plus douce. Dès lors, ma vie <strong>de</strong>vint un long suici<strong>de</strong>; je ne fus plus mien, j'appartenais <strong>au</strong> fer. Au lieu <strong>de</strong> coute<strong>au</strong> ou <strong>de</strong> rasoir, je choisis la gran<strong>de</strong> hache <strong>de</strong> la guillotine. Mais je voulais que ce ne fût qu'une revanche. La Société <strong>au</strong>ra mon sang, mais j'<strong>au</strong>rai du sang <strong>de</strong> la Société... » Il se mit alors à rêver d'une «gran<strong>de</strong> entreprise», qui offrait, en cette première partie du XIXe siècle, le mérite <strong>de</strong> la nouve<strong>au</strong>té et <strong>de</strong> l'originalité. Elle consistait à attirer, dans un lieu choisi à l'avance, un jour d'échéance et sous le prétexte d'une traite à encaisser, le garçon <strong>de</strong> recettes d'une banque, à l'occire et à s'emparer <strong>de</strong> sa sacoche bien garnie. Ensuite <strong>de</strong> quoi, et afin <strong>de</strong> faire disparaître toute trace du crime, Lacenaire se proposait d'emporter le cadavre à la campagne et <strong>de</strong> le faire cuire, morce<strong>au</strong> par morce<strong>au</strong>, jusqu'à disparition totale. Malheureusement, il ne pouvait espérer mener à bien cette entreprise avec les pégriots minables qu'il côtoyait présentement. Où trouver <strong>de</strong>s complices? Eh, parbleu, en prison! Sa décision fut vite prise: Lacenaire vola une voiture <strong>de</strong> remise, et la revendit si maladroitement qu'il se fit arrêter: un an <strong>de</strong> prison. Il connut alors le Dépôt, la Force, Bicêtre et, enfin, la centrale <strong>de</strong> Poissy, où il rencontra celui qui <strong>de</strong>vait <strong>de</strong>venir son inséparable, le jeune truand <strong>au</strong> nom printanier: Avril. En <strong>au</strong>tomne 1834, Pierre-Victor Avril sortit <strong>de</strong> prison. Lacenaire, libéré <strong>de</strong>puis quelques mois, l'attendait <strong>de</strong>vant la porte, impatient d'accueillir son complice.
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LES NOUVEAUX MYSTÈRES DE PARIS 1)
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Des Halles à un palace de la rue C
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dans une émission de radio culture
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— Mais puisque je te dis que c'es
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CHAPITRE II LE PREMIER MORT Je fini
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* * * Ça avait commencé en 1952.
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* * * Me faire régaler ! Soyez don
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vous ? boulot. — Je n'ai pas envi
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CHAPITRE III SALADE EN SOLO — Ah
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Valois, c'était le désert. Le bui
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champ, appuyai sur l'accélérateur
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CHAPITRE IV AVEC LA PEAU DES AUTRES
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— Néant ou presque. Ils arrivent
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quoique ce ne soit pas son genre, e
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Larpent crée à nos yeux de flics,
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mettre à profit le vol du Raphaël
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une fine cigarette. Il avait une fi
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* * * Le coquet yacht de plaisance
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amer, sur le côté artificiel de c
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CHAPITRE VI BONIMENTS A LA GRECE Un
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— En délicatesse avec la loi ?
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— Il n'est pas là, monsieur. —
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nouveau, le silence, seulement trou
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CHAPITRE VII LA VIE PARISIENNE Les
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Le bruit fait par les oiseaux déra
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— Rien que deux ? Je croyais que
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permettant de comprendre ce qu'il
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CHAPITRE VIII UNE CLIENTE POUR NEST
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type ? Je dis lesquels : —... Et
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Je revins au sujet et dis : — Voi
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CHAPITRE IX LA POULE ET LES RENARDS
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— Vous ne vous serez peut-être p
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—... On se débrouille, hein ? On
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* * * Lorsque je sortis de l'ascens
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détective, merde ! mais en quoi ç
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