permettant <strong>de</strong> comprendre ce qu'il était venu chercher dans mes bure<strong>au</strong>x. Il y avait trouvé la mort, ce qu'il n'espérait certainement pas. Il avait reçu une balle en plein cœur. D'après l'état <strong>de</strong>s lieux et certaines traces que je relevai <strong>de</strong>-ci <strong>de</strong>-là, sur ses poignets notamment, il y avait eu lutte. Tout douloureux que fût mon crâne, il se mit à fonctionner. Ils étaient <strong>au</strong> moins <strong>de</strong>ux — Nick Birikos et X... — qui cherchaient quelque chose dans mes dossiers. Bon. Quoi ? Ils avaient <strong>de</strong> la veine <strong>de</strong> le savoir, parce que, moi... Pour m'écarter, on m'attirait dans un guet-apens (entre parenthèses, j'avais foncé dans le panne<strong>au</strong> comme un novice. Je me consolai en songeant que si j'avais éventé la combine, un <strong>au</strong>tre dispositif prévu <strong>au</strong>rait été mis en place)... donc, on m'attirait dans un piège pour se procurer mes clefs et s'assurer que je ne viendrais pas déranger les opérations. Au cours <strong>de</strong> la visite domiciliaire, l'objet (?) recherché était découvert (mais quoi, sacré nom?), et une bagarre s'ensuivait parce que les <strong>de</strong>ux associés, à ce moment, désiraient plutôt faire chacun cavalier seul. L'avantageux Nick Birikos, qui avait sorti un pétard, tombait, victime <strong>de</strong> son inobservance <strong>de</strong>s lois prohibant le port d'arme. X... s'enfuyait, nerveux et agité (la mort d'homme ne <strong>de</strong>vait pas être inscrite <strong>au</strong> programme), s'empressait <strong>de</strong> venir me restituer mon trousse<strong>au</strong> <strong>de</strong> clefs et, pour que je ne reprenne pas mes sens chez l'oiseleur (il valait mieux que je ne sache pas exactement où l'on m'avait entreposé), me jetait sur les berges comme un paquet <strong>de</strong> linge sale, en souhaitant que le froid finisse un travail si bien commencé, mais qu'il ne voulait pas terminer lui-même. X... ne <strong>de</strong>vait pas être un tueur, sans cela je serais également passé à la casserole ; et Birikos était mort acci<strong>de</strong>ntellement. Je retournai dans la chambre avaler une g<strong>org</strong>ée <strong>de</strong> vulnéraire, puis revins dans le bure<strong>au</strong>. Le mort y était toujours et je ne voyais pas comment m'en débarrasser. Le mieux était <strong>de</strong> le laisser sécher là et <strong>de</strong> m'arranger pour que ça m'attire le moins d'ennuis possible. Je furetai <strong>de</strong> droite et <strong>de</strong> g<strong>au</strong>che, cherchant ce qui avait bien pu motiver un cambriolage, une brusque rivalité et une rixe tragique. Rien. Evi<strong>de</strong>mment, l'objet (si objet il y avait), n'était plus là, mais j'avais be<strong>au</strong> regar<strong>de</strong>r, avec mes yeux et ma pensée, rien ne semblait avoir disparu. Rien, à part le morce<strong>au</strong> <strong>de</strong> papier perdu (tu parles !) par Birikos et la carte <strong>de</strong> visite du même, qui n'étaient plus dans le coin <strong>de</strong> cuir du sous-main où je les avais glissés quelques heures <strong>au</strong>paravant. Mais ce n'était tout <strong>de</strong> même pas pour cela qu'on s'était livré à Un pareil carnage. Je laissai tomber. A ce moment, je remarquai, prise dans le revers du pantalon du cadavre, une plume j<strong>au</strong>ne, une plume <strong>de</strong> canari. La preuve que Birikos s'était bien trouvé chez l'oiseleur. Je m'emparai <strong>de</strong> la plume. Je jugeai inutile <strong>de</strong> laisser trop d'indices à la disposition <strong>de</strong>s flics qui envahiraient bientôt mes bure<strong>au</strong>x. L'oiseleur, je m'en chargerais moi-même. Je fouinai ensuite dans le fond d'un placard et trouvai moi <strong>au</strong>ssi ce que je cherchais. Une pince-monseigneur, oubliée un jour par un serrurier accompagnant un huissier et un commissaire <strong>de</strong> police, et que je conservais comme un trophée. La pince <strong>au</strong>x pinces, je m'en fus sur le palier. Tout dormait dans la maison. C'était une maison tranquille, dans un quartier tranquille, habitée par <strong>de</strong>s citoyens tranquilles, et un peu sourds. Je fis entrer la pince en action et forçai ma porte pour que ce soit mis sur le compte <strong>de</strong> mes visiteurs. J'essuyai l'outil et le balançai dans un coin. Sur ce, je caltai. Un peu plus tard, place <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, je hélai un nuiteux. Le bahut me
déposa bientôt à proximité <strong>de</strong> mon domicile. Là <strong>au</strong>ssi, on était venu farfouiller — en première étape —, mais sans laisser <strong>de</strong> cadavre à la traîne. Je mis un semblant d'ordre et téléphonai à un toubib <strong>de</strong> mes amis qui <strong>de</strong>meurait <strong>de</strong> l'<strong>au</strong>tre côté <strong>de</strong> la rue. Il ronchonna, mais se dérangea. Je le priai <strong>de</strong> m'administrer un remè<strong>de</strong> énergique pour ne pas, après quelques heures <strong>de</strong> repos, me ressentir trop <strong>de</strong> ma nuit agitée. Il s'exécuta sans poser <strong>de</strong> questions et repartit se rendormir. Je m'endormis à mon tour, sans le secours d'une berceuse.
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LES NOUVEAUX MYSTÈRES DE PARIS 1)
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Des Halles à un palace de la rue C
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tard ? Il ne faut pas crier, s'affo
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Signé : illisible. Forme banale, m
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— Je n'appelle pas ça travailler
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— Beaucoup. Décidément...Ne dit
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* * * Dix minutes après le départ
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Il haussa dédaigneusement les épa
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Octave Miret, et, une fois les cent
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Elle secoua la tête lentement, en
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— Comme on peut aller quand on es
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pipe. Mais peut-être étais-je com
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Mais une autre affaire sollicita pr
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II — COMPLAINTE DE JACK L'ÉVENTR