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696 LES COMMUNAUX ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.
décembre 1654 (1) et dans la déclaration du 8 août 1672 (92),
formulée plus complètement dans les édits de mars 1693 (3) et
d'avril 17092 (4); cette doctrine battait en brèche à la fois les
drois seigneuriaux et les prétentions villageoises (5).
A partir de 4700, on vit agir en ['rance des facteurs divers,
parmi lesquels il faut noter certains aspects de l'érudition
antique et certaines imitations des habitudes anglaises; la
conséquence fut qu'on s'intéressa de très prés aux questions
d'économie rurale ,6). Avec les physiocrates, on considéra que
la terre était la base de la richesse nationale (7), et l'on se
préoccupa de chercher les moyens grâce auxquels on étendrait
le domaine de la production agricole, c'est-à-dire par lesquels
on augmenterait la quantité des céréales fournies ait
français (S). Les moins prévenus allaient apercevoir que le
défrichement des biens communaux devait être un de ces
moyens; ainsi, la question des communaux apparaissait, au
xviii 6 siècle, comme essentiellement économique, et le point
de vue juridique passait au second plan ; on réagissait d'autre
part, semble-t-il, au nom de L'individtialisnie dû aux philosophes
autèrêvolutionnaires, contre les formes traditionnelles de
(t) lsambert, op. cil., t. XVII, p. 3t4-315., « édiL pour la vente et revente
des.....communes... de 1jendans du domaine, moyennant finances
(2) Arch. nat.. AD + 428.
(:3) Isamberi, op. cil., t. XX, p. 237-242 : édit portant réglement pour
l'aliénation des petits domaines du roi
(4) Id., lbtd., t. XX, p. 409 « édit portant qu'il sera procédé à la vente
et aliénation, a titre de propriété incommutable, des justices et domaines du
roi e.
(5) E. Glasson, loc. cil., p. 471-173.
(6) F. Voliers, Studiee über Agrurzurtfinde und .4qrarprobteree im Priekreich
von 2700 bis 1790 )Staats-u. soziawisa. Forsch., XXII, 5), Leipzig,
1903, in-B o, avec mon compte rendu dans l'Artrse sociologique, 1900, et celui
de M. Marion dans le Journal des Savants, août 1908.
(7) L. de Lavergne, Les éco;wmistesfrancai.s du xvite siècle, Paris, 1810, in-8°,
p. 167 «qq; O. Thiele, François Quesnay und die Agrarkrisis ira Ancien !3qirae,
EzIr. de la Yierleljehrschn[l f. Soi. u. Virtschaflsgezch., t9ti6, cab. 4;
B. Gdntzberg, Die Gesellscha/l und Slaatslehre der Physiocraten, Leipzig,
1907, in . 8 0 ; G. Weulerssc dans Bull. de la Soc. d'hist. mutL, 7 juin 1908.
J. Lctacoonou, La question des subsistances cl du commerce des grains
en Prince au xviii 6 siècle, dans la Revue d'hist. mod, et conemp., mars 1907,
L. VIII, p. 409.445.