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704 LES COMMUNAUX ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.
partage. Sans recourir à toutes les monographies, de valeur bien
inégale, consacrées aux généralités pendant le Xviile siècle, oh
pourra trouver des exemples de l'action qu'exercèrent dans
ce sens les intendants dans des travaux limités et précis, et
de plus récents, comme ceux de Trapanard, pour la Haute-Auvergue
(1), et de P. Lefeuvre, pour la Bretagne (g). Dans la
Haute-Auvergne, les paysans qu'encouragent les édits cl
arrêts du conseil en faveur des défrichements (3). se mettent
vigoureusement à la besogne, et l'intendant, M. de Montyon,
prévoyant les résultats fâcheux à certains égards de la disparition
des communaux, ordonne en 1768 une enquête auprès
des subdélégués (4. Cette enquêta resta sans résultat; mais, en
1780, après la lecture d'un rapport du nouvel intendant, M. de
Chazerat, Necker, le 6 avril 1781, conseilla d'encourager délibérément
les partages dans la province, sans vouloir prendre
toutefois de mesure d'ensemble qui dût se heurter à des difficultés
locales d'application (5), et de fait, il y eut en Haute-
Auvcrgne des partages de communaux réglés par arrêts du conseil
(6). En Bretagne, la déclaration du 6Juin 1768, qui acor-
Le piturage carnrssunal en Jiaute-,4uvergno, thèse, Paris, 1905, in-8';Alliénations
et usurpations de communaux dans le canton de Champs (Cantal), dans la
Nouv. 11ev. hist., 1906, p. 277 sqq. La thèse toute récente de E. Vigier.
Du partage des biens communaux en Auvergne sous l'ancien régisse et étude
sommaire de la question de la Révolution ri nos jours, Paris, 1905, jfl50, est
sans originalité et emploie dans une très large mesure ta thèse de Trapeuard.
(2) Les communs en Bretagne ii la fin de l'ancien reyime, 1667-1789, lieu-
Des, 1907, in- go. Cf. H. Sée, Les classes rurales es Ltretagne du xci shcte h la
Révolution, Paris, 1906, in-80.
(3) \'oy. plus haut, p. 699.
(4) Trapeuard, op. cil., p. 236 sqq.; Vigier, op. cil., p. 63-107. Les v,sux
des subdélégués et des notab!es consultés étaient en majuriLe en faveur du
partage proportionnel, et ils aboutirent à l'envoi d'une lettre de l'intendant,
du 21 décembre 1769 où il était dit Vigier, op. cil., p. 96) u llest avantageux
de dissoudre ces co-propriétés, den former des possessions divisées
ou chaque particulier cultive son fonds et en tire le plus grand parti possible
s.
(5) Trapenard, op. cil., p. 256 sqq; Vrgier, op. cil., p. 1102-10.
(6) Voy. par exemple l'arrét du conseil du 15 juillet 1783, organisant le
partage des communaux de Pérignat, publié par Tiapenard, op. cil,, p. 272-
275. Ces arrèts établissent un partage proportionnel. Cf. les exemples en
partie inédits donnés par Vigier, op. cil., p. 104-107. Lies partages amia-