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714 LES COMMUNAUX ET 1.A RÉVOLUTION FRANÇAISE.
protéger les communaux contre la dépaissance abusive (1) ; on
voit surtout apparaître le conflit entre manouvriers et laboureurs,
les premiers partisans à la fois du partage des communaux
et du parcours, - ce dernier maintenu de façon â éviter ta
gêne que pourrait causer aux éleveurs la suppression des communaux,
- les laboureurs au contraire hostiles â ces procédés
qui détérioreront leurs terres et limiteront l'importance de leurs
troupeaux ). Mais la niasse rurale veutdes terres arables, nécessaires
à sa subsistance, nécessaires aussi à son désir immédiat
de propriété privée etexclusive,etl'on peutcroireque les pétitions
qui parviennent au Comité d'agriculture expriment exceptionnellement
des desseins qui se sont réalisés en bien plus grand
nombre, contre les décrets mêmes de la Constituante, et qui se
réaliseront de plus en plus, créant ainsi peu à peu le droit révolutionnaire
(3). Le mouvement est si fort que, le 4 mai
1790, Cretté de Palluel propose àla Constituante de décréter
le partage des communaux par feu et en viager (4) ; c'est trop
tètencore, et l'Assembléesecontente d'ordonner une enquête qui
permette de prendre des résolutions en connaissance de cause.
Dans son « Instruction sur les assemblées administratives »,
du 12) août 1790, elle s'exprime en effet de la façon suivante
L'extrême imperfection du régime actuel des biens commitnatix
esi reconnue et dénoncée depuis longtemps. Les administrations
proposeront des lois sur cette espèce de propriétés publiques,
sur son meilleur emploi, et la manière la plus équitatable
de les partager, de les vendre ou de les affermer' (5)
1:1) F. Gerbaux et Ch. Schmidt, op. cil., t. I, pp. 389, 448, 449, 452.
:2:' Id., ibid., pp. 210, 238, 239, 349, 389, 391, 499, 516, 615, 736; - 351,
20-21, 352, 378, 416, 434, 483, 706, 540, 715, 292, 351, 404, 447, 409, 421,
442, 481, 483, 487 1 504, 520, 523, 556, 512, 623.
3 : Un exemple de partage, avec organisation de eervitudes en particulier
de parcours est donné â Saint-Germaiu-l-Lure, â la date du 4 septembrit
1790, par A. Mathiez, dace la ftev. d'hiet. me,!. €1 cont., 1899-1900, L. I,
pp. 50, 53; un autre pour Ilaudiornoni, (Mense), k ta date du 27 mars 1791,
PHI- L. I. v-chnejJer, dans la !l,vol. f;'ancaise, 14 octobre 1907. P2. 372-
374; un autre pour l'Ariège, eu 1790, dans E. B., Choses d'autrefois, Le
partage du communal appelé. La Ioul5o,ine , Pamiers, 1908, in-80.
(4)En fainant hommage de son ouvrage sus-indiqué. (Procès-verbaux iinpr.,
p. 7). Cr. Japiot, op. ci!., pp. 143-150, avec une erreur de date.
(5) Col!. gin. des décrets, aoùt 1190, p. 138. Cf. G. Hourgin, Recueil ilec