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Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme

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aspermes, il ne <strong>de</strong>vrait pas pouvoir exister non plus, toujours selon la « loi » <strong>de</strong>s séries homologues, <strong>de</strong> poiriers<br />

cultivés aspermes. Or, les sélectionneurs en ont créé. Il n'existe pas <strong>de</strong> fleurs doubles chez les différentes espèces<br />

<strong>de</strong> choux, et pourtant les horticulteurs en ont obtenu chez la giroflée, bien qu'on n'observe pas <strong>de</strong> fleurs doubles,<br />

chez les crucifères à l'état spontané.<br />

Il suffit <strong>de</strong> comparer entre elles les variations <strong>de</strong>s formes sauvages et <strong>de</strong>s formes cultivées pour constater qu'il ne<br />

saurait être question d'un parallélisme obligatoire <strong>de</strong> la variabilité.<br />

Selon la théorie darwinienne <strong>de</strong> l'évolution, les races, les espèces et les genres <strong>de</strong> plantes se développent,<br />

donnent naissance à <strong>de</strong> nouvelles races et espèces, et cela tout le temps. Cette théorie explique parfaitement<br />

l'origine commune et l'apparition graduelle <strong>de</strong> toute la diversité <strong>de</strong>s formes actuellement vivantes ; elle indique<br />

comment il faut s'y prendre pour améliorer les anciennes variétés <strong>de</strong> plantes et créer les nouvelles dont nous<br />

avons besoin.<br />

La loi <strong>de</strong>s séries homologues, par contre, affirme que les espèces et les genres ne peuvent diverger au cours <strong>de</strong><br />

leur évolution. Toute divergence serait impossible en raison du parallélisme rigoureux <strong>de</strong> la variabilité. Et s'il n'y<br />

a pas <strong>de</strong> divergence à l'heure actuelle, il n'y en a pas eu davantage dans le passé, d'après la « loi » <strong>de</strong>s séries<br />

homologues. Il s'ensuit que toutes les espèces actuelles auraient existé dans le passé ; elles présentaient alors <strong>de</strong>s<br />

formes moins variées, mais par contre chaque forme était plus riche <strong>de</strong> potentialités, possédait un stock <strong>de</strong> gènes<br />

plus abondant. La « loi » <strong>de</strong>s séries homologues implique donc toute une génogéographie, l'existence <strong>de</strong> centres<br />

et <strong>de</strong> fonds géniques, etc.<br />

Ainsi s'expliquent nos divergences avec les généticiens, nos désaccords avec l'école <strong>de</strong> N. Vavilov qui s'appuie<br />

sur la « loi » <strong>de</strong>s séries homologues, laquelle s'oppose aux principes <strong>de</strong> la théorie darwinienne <strong>de</strong> l'évolution.<br />

Nos contradicteurs déclarent que <strong>Lyssenko</strong> répudie la génétique, c'est-à-dire la science <strong>de</strong> l'hérédité et <strong>de</strong> la<br />

variabilité. C'est faux. Nous luttons pour la science <strong>de</strong> l'hérédité et <strong>de</strong> la variabilité, loin <strong>de</strong> la répudier.<br />

Nous combattons <strong>de</strong> nombreuses thèses <strong>de</strong> la génétique, thèses erronées et imaginées <strong>de</strong> toutes pièces. Nous<br />

luttons pour que la génétique se développe sur la base et sur le plan <strong>de</strong> la théorie darwinienne <strong>de</strong> l'évolution.<br />

Nous <strong>de</strong>vons assimiler la génétique, qui est une <strong>de</strong>s branches les plus importantes <strong>de</strong> l'agrobiologie, la remanier<br />

à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos métho<strong>de</strong>s soviétiques, au plus tôt et aussi complètement que possible, au lieu d'adopter purement<br />

et simplement nombre <strong>de</strong> principes anti-darwiniens qui sont à la base <strong>de</strong>s thèses fondamentales <strong>de</strong> la génétique.<br />

Nul parmi nous ne songe à nier les brillants travaux <strong>de</strong> la cytologie, qui ont fait progresser notre connaissance <strong>de</strong><br />

la morphologie <strong>de</strong> la cellule, et surtout du noyau ; nous encourageons sans réserve ces travaux. Il ne serait pas<br />

moins absur<strong>de</strong> <strong>de</strong> nier la très gran<strong>de</strong> utilité du travail accompli par les systématiciens, <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> morphologique<br />

du froment ou d'autres plantes, les formes sauvages y comprises. Ce sont là <strong>de</strong>s branches <strong>de</strong> savoir<br />

indispensables, qui accroissent nos connaissances. Mais nous nions que les généticiens, et avec eux les<br />

cytologistes, puissent apercevoir un jour <strong>de</strong>s gènes au microscope. On pourra et l'on <strong>de</strong>vra discerner au<br />

microscope <strong>de</strong>s détails toujours plus infimes <strong>de</strong> la cellule, du noyau, <strong>de</strong>s chromosomes, mais ce seront <strong>de</strong>s<br />

parcelles <strong>de</strong> cellule, <strong>de</strong> noyau ou <strong>de</strong> chromosome, et non ce que les généticiens enten<strong>de</strong>nt par gène.<br />

Le patrimoine héréditaire n'est pas une substance distincte du corps, se multipliant à partir d'elle-même. La base<br />

<strong>de</strong> l'hérédité, c'est la cellule qui se développe, se transforme en organisme. Cette cellule comporte <strong>de</strong>s organules<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>stination diverse. Mais il n'est pas en elle une particule qui ne se développe, qui n'évolue.<br />

Et c'est là-<strong>de</strong>ssus que je terminerai. (Vifs applaudissements prolongés.)<br />

DISCOURS DE CONCLUSION<br />

La discussion qui s'est déroulée autour <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> la génétique et <strong>de</strong> la sélection a donné, selon moi, <strong>de</strong>s<br />

résultats considérables. En particulier, ceux qui travaillent dans le domaine <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> la sélection et <strong>de</strong> la<br />

génétique ont pris nettement position. On sait aujourd'hui quelle est l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> chacun dans la question <strong>de</strong><br />

l'évolution <strong>de</strong>s formes végétales et animales.<br />

La preuve a été faite aussi qu'en ce qui concerne les faits biologiques, la plupart <strong>de</strong>s « généticiens purs » (pour<br />

reprendre le langage <strong>de</strong> Sérébrovski), et surtout les lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong> la génétique, étaient souvent d'une ignorance<br />

crasse. Bien mieux, ils se font gloire d'ignorer tout ce qui n'est pas leur bocal <strong>de</strong> drosophiles. A leurs yeux, tout<br />

le reste n'est pas <strong>de</strong> la science. Il n'y aurait <strong>de</strong> génétique véritable, <strong>de</strong> science véritable que chez eux, les<br />

drosophilistes !<br />

Certains <strong>de</strong> ces savants n'ont pas lu, ou ont ma! lu Darwin et Timiriazev ; et presque tous estiment qu'il serait<br />

indigne d'eux <strong>de</strong> connaître les travaux <strong>de</strong> leurs adversaires. Sinon, comment expliquer <strong>de</strong>s déclarations aussi «<br />

autorisées » que celles ayant trait à la vernalisation <strong>de</strong>s poissons ou <strong>de</strong>s graines <strong>de</strong> vers à soie. Et les camara<strong>de</strong>s<br />

qui font ces déclarations croient connaître les conceptions <strong>de</strong> <strong>Lyssenko</strong> et <strong>de</strong> Prézent !<br />

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