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Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme

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TIMIRIAZEV ET LES TACHES DE NOTRE AGROBIOLOGIE<br />

(Rapport présenté à la séance solennelle <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> l'U.R.S.S. consacrée au centenaire <strong>de</strong> la<br />

naissance <strong>de</strong> K. Timiriazev, le 3 juin 1943, à la Maison <strong>de</strong>s Savants <strong>de</strong> Moscou.)<br />

Dans les conditions difficiles <strong>de</strong> la Russie tsariste arriérée et du <strong>de</strong>spotisme, K. Timiriazev a frayé la voie à la<br />

théorie <strong>de</strong> l'évolution du mon<strong>de</strong> organique, à la théorie du darwinisme. Nul n'a autant que lui contribué à<br />

développer et à populariser la doctrine <strong>de</strong> Darwin. L'amour <strong>de</strong> la science, un désir passionné d'atteindre les cimes<br />

du savoir, <strong>de</strong> grouper les faits en synthèses correctes, <strong>de</strong> découvrir les lois qui permettent d'« agir et prévoir », en<br />

même temps qu'une aversion non déguisée pour tout ce qui est réactionnaire, une lutte <strong>de</strong> principe contre tout ce<br />

qui empêche la science <strong>de</strong> se développer, la haine <strong>de</strong> la fausse science — voilà ce qui caractérise Timiriazev<br />

comme savant.<br />

Ses travaux donnent, sous tous les rapports, une leçon profon<strong>de</strong> aux agrobiologistes soviétiques en quête <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> travail les plus propres à développer une théorie qui ai<strong>de</strong> à augmenter la récolte, à<br />

accroître la productivité du travail dans les kolkhoz et les sovkhoz.<br />

L'union <strong>de</strong> la théorie et <strong>de</strong> la pratique : telle est la grand'route, la voie sûre <strong>de</strong> la science soviétique. Travailler<br />

pour la science, écrire pour le peuple, <strong>de</strong> manière à être compris <strong>de</strong> lui, telle a toujours été la <strong>de</strong>vise <strong>de</strong><br />

Timiriazev. Cette <strong>de</strong>vise profon<strong>de</strong> nous révèle ce qui fait l'essence <strong>de</strong> tout travail véritablement scientifique. Elle<br />

est la boussole, le fil conducteur grâce auxquels nous déterminons quels sont les problèmes qui doivent faire<br />

l'objet d'un examen et d'une étu<strong>de</strong> scientifiques.<br />

Timiriazev a lutté avec persévérance pour la démocratisation <strong>de</strong> la science, pour une large participation <strong>de</strong>s<br />

masses laborieuses au travail scientifique. Ses idées sont aujourd'hui appliquées chez nous, en U.R.S.S. Nulle<br />

part ailleurs <strong>de</strong>s couches aussi vastes <strong>de</strong> la population ne participent à l'activité scientifique. La science est<br />

<strong>de</strong>venue chez nous une science <strong>de</strong> masse. La liaison est constante entre les laboratoires, cabinets et serres <strong>de</strong><br />

recherches, et les champs d'essais, les expérimentateurs <strong>de</strong>s kolkhoz et <strong>de</strong>s sovkhoz. Le Parti et le Gouvernement<br />

ont assuré à la science toutes les conditions <strong>de</strong> développement nécessaires. En U.R.S.S., on tient en haute estime<br />

et on ai<strong>de</strong> la science et les hommes <strong>de</strong> science ; toutes les conditions sont créées en vue d'assurer une activité<br />

scientifique fécon<strong>de</strong>.<br />

La science, chez nous, est une affaire sociale, et non pas privée ; d'où les responsabilités qui incombent aux<br />

travailleurs <strong>de</strong> la science en ces jours <strong>de</strong> guerre nationale contre le fascisme allemand, <strong>de</strong>structeur <strong>de</strong> toutes les<br />

valeurs <strong>de</strong> progrès qu'a créées l'humanité.<br />

Le peuple soviétique consacre toutes ses énergies, toutes ses connaissances à la défense <strong>de</strong> sa patrie, <strong>de</strong> sa<br />

liberté, <strong>de</strong> ses droits nationaux et civils. L'Armée Rouge défend avec une vaillance et un héroïsme encore sans<br />

exemple le sol sacré du pays <strong>de</strong>s Soviets, extermine les hitlériens.<br />

Le ravitaillement du front et <strong>de</strong> l'arrière en vivres et en matières premières agricoles est une <strong>de</strong>s conditions<br />

fondamentales <strong>de</strong> l'écrasement et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> l'hitlérisme. C'est donc pour les savants soviétiques un<br />

<strong>de</strong>voir sacré <strong>de</strong> mettre l'agronomie et la biologie au service <strong>de</strong>s kolkhoz et <strong>de</strong>s sovkhoz.<br />

Même en temps normal, quand on prononce le mot « récolte », écrivait Timiriazev, « le naturaliste commence à<br />

sentir le sol sous ses pieds » (К. А. ТИМИРЯЗЕВ : СОЧИНИЯ, т. III, стр. 49.) ; aujourd'hui moins que jamais,<br />

les agrobiologistes ne doivent perdre <strong>de</strong> vue, même un seul instant, le mot « récolte ». Dans une <strong>de</strong> ses<br />

conférences, Timiriazev a dit : « Il est <strong>de</strong>s problèmes qui suscitent toujours un vif intérêt, qui ne sont pas une<br />

question <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>. Le problème du pain quotidien est <strong>de</strong> ceux-là. » (Ibid., p. 48.) Chacun comprend que le<br />

problème du ravitaillement acquiert une importance toute particulière pendant la Guerre Nationale.<br />

Timiriazev écrivait : « Il est indubitable que la plante est l'objet central <strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong> l'agriculteur ; il s'ensuit<br />

que toutes ses connaissances doivent aussi se rapporter à cet objet. »<br />

Notre activité scientifique est en effet axée sur l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie exigées par les plantes, sur l'étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong>s organismes végétaux aux conditions extérieures. La connaissance <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s organismes<br />

végétaux et celle <strong>de</strong> leurs réactions aux conditions extérieures nous permettent <strong>de</strong> mettre en œuvre les moyens<br />

les plus divers pour élever le ren<strong>de</strong>ment, augmenter la récolte. Si l'on veut « travailler pour la science et écrire<br />

pour le peuple », il ne faut traiter que <strong>de</strong> questions théoriques qui se rattachent à la vie à la pratique, et les traiter<br />

<strong>de</strong> manière à ne pas les en détacher.<br />

En agrobiologie, plus que dans aucune autre science, il importe d'envisager les problèmes sous tous leurs<br />

aspects, <strong>de</strong> confronter sous tous les rapports les conditions les plus différentes afin d'établir correctement les<br />

modalités <strong>de</strong> l'expérience, <strong>de</strong> la réaliser, comme on dit, à l'état pur et d'en tirer <strong>de</strong>s conclusions justes<br />

relativement aux conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s plantes en général, et à celles qui existent ou existeront dans la pratique<br />

en telle ou telle région.<br />

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