Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme
Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme
Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Fig. 33. De gauche à droite : Pallidum (Azerbaïdjan) ; F1 ; Nutans (Suè<strong>de</strong>). Création consciente d'une «<br />
hétérosis » <strong>de</strong> la précocité à partir d'un couple choisi (dans la collection mondiale) sur la base <strong>de</strong> l'analyse<br />
phasique.<br />
Les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> développement, nous l'avons déjà dit, sont une loi biologique générale du développement<br />
individuel <strong>de</strong> la plante, <strong>de</strong> la semence à la semence ; les exigences présentées par les sta<strong>de</strong>s à leurs conditions<br />
d'existence traduisent l'action historique <strong>de</strong> la sélection naturelle <strong>de</strong>s adaptations.<br />
Ces sta<strong>de</strong>s, — qui, chez les diverses formes organiques, présentent <strong>de</strong>s exigences différentes aux conditions<br />
d'existence en raison <strong>de</strong> la différence initiale <strong>de</strong>s patrimoines héréditaires <strong>de</strong> ces formes, — sont eux-mêmes la<br />
base à partir <strong>de</strong> laquelle se développent les organes et leurs caractères concrets. Mais ces <strong>de</strong>rniers, <strong>de</strong> même que<br />
leur base (les sta<strong>de</strong>s), évoluant à leur tour dans les conditions d'existence qui leur sont propres, se développent<br />
forcément sous l'influence <strong>de</strong>s facteurs d'action extérieurs les plus divers, parfois impossibles à saisir<br />
d'emblée ; ces facteurs, dont le rôle ne laisse pas d'être considérable dans la morphogénèse <strong>de</strong>s caractères <strong>de</strong><br />
chaque organisme particulier, représentant individuel <strong>de</strong> la variété, conditionnent tels ou tels traits<br />
caractéristiques du processus morphogénique.<br />
La rapidité et la durée <strong>de</strong>s différents sta<strong>de</strong>s déterminent la rapidité et la date <strong>de</strong> la montaison, le boutonnement, la<br />
floraison, la fructification, etc., mais pas entièrement, loin <strong>de</strong> là. C'est pourquoi les modifications survenues dans<br />
la durée <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s, la date du boutonnement, <strong>de</strong> la floraison, <strong>de</strong> la fructification, etc., présenteront<br />
nécessairement certains écarts, qui à leur tour différeront chez les diverses plantes, selon la nature spécifique <strong>de</strong><br />
chaque forme végétale et les particularités du développement <strong>de</strong> ses organes, et aussi selon l'action différente <strong>de</strong>s<br />
facteurs extérieurs. Mais la loi générale n'en reste pas moins que les dates du boutonnement, <strong>de</strong> la floraison et <strong>de</strong><br />
la fructification dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s du développement.<br />
Partant <strong>de</strong>s prémisses théoriques que je viens d'exposer, le laboratoire <strong>de</strong> la physiologie <strong>de</strong>s plantes <strong>de</strong> l'Institut<br />
<strong>de</strong> Génétique et <strong>de</strong> Sélection s'est livré à <strong>de</strong>s expériences tant sur le terrain qu'en laboratoire. Les résultats<br />
obtenus confirment entièrement la justesse <strong>de</strong> ces positions théoriques, confirment entièrement la loi, formulée<br />
par nous, <strong>de</strong> la dominance quant à la durée <strong>de</strong> la végétation (tabl. 1 et 2).<br />
En s'appuyant sur la loi, exposée plus haut, <strong>de</strong> la dominance quant à la durée <strong>de</strong> la végétation, il est <strong>de</strong>venu<br />
possible <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r au triage <strong>de</strong>s combinaisons dès la première génération hybri<strong>de</strong>, d'ordinaire négligée par les<br />
sélectionneurs. Il résulte <strong>de</strong> cette loi que le meilleur tableau <strong>de</strong> développement (sous le rapport <strong>de</strong> la précocité)<br />
sera à la F1, qui est plus riche <strong>de</strong> potentialités que les générations suivantes.<br />
L'adaptation <strong>de</strong> telle ou telle potentialité du patrimoine héréditaire à <strong>de</strong>s conditions déterminées, doit<br />
nécessairement, si elle se produit, se manifester dès la F1 ; et si la F1 n'a pu, dans ces conditions, se développer<br />
complètement, il n'y a pas à espérer un résultat plus favorable (dans le cas qui nous préoccupe : une maturation<br />
plus précoce) chez les générations suivantes où les potentialités du patrimoine héréditaire auront été appauvries<br />
par la disjonction.<br />
Par conséquent, si la forme obtenue à la F1 ne satisfait pas aux exigences minima présentées à la variété dans<br />
une région donnée en ce qui concerne le terme <strong>de</strong> la maturation, il est inutile <strong>de</strong> poursuivre le travail <strong>de</strong> sélection<br />
en vue d'obtenir aux générations suivantes <strong>de</strong>s hybri<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cette combinaison.<br />
Aucune <strong>de</strong>s générations suivantes ne peut donner une forme plus précoce que la F1.<br />
Les expériences d'hybridation conduites jusqu'à la F7 le confirment entièrement, toutes sans exception.<br />
Il découle <strong>de</strong> cette conception du patrimoine héréditaire envisagé comme porteur <strong>de</strong>s potentialités du<br />
développement, qu'à chaque génération postérieure à la F1 il peut y avoir appauvrissement <strong>de</strong>s potentialités <strong>de</strong><br />
développement précoce par suite <strong>de</strong> la disjonction, mais jamais leur enrichissement (sans mutations). C'est<br />
pourquoi F2 ne peut être plus précoce que F1, F3 que F2, etc.<br />
55