Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme
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La nature <strong>de</strong>s organismes est toujours sujette à modification ; bien entendu elle s'améliore par la culture tandis<br />
qu'elle s'assauvagit à l'état spontané.<br />
Fig. 48. Troisième génération <strong>de</strong> froment Koopératorka transformé par l'éducation. A gauche : <strong>de</strong>ux plantes<br />
(1890-1896) issues <strong>de</strong> graines semées le 3 avril 1937 en serre chau<strong>de</strong> ; ces plantes ont fructifié. A droite, <strong>de</strong>ux<br />
plantes (1913 et 1909) issues <strong>de</strong> graines également semées le 3 avril ; ces plantes laissées en pleine terre,<br />
n’ont pas fructifié jusqu’à la fin <strong>de</strong> l’automne.<br />
Tout cela, on peut le comprendre, et nous l'avons compris par <strong>de</strong>s expériences personnelles et en lisant les livres<br />
<strong>de</strong>s meilleurs agrobiologistes : Darwin, Mitchourine, Timiriazev, Burbank, Williams, d'autres encore. Malheureusement,<br />
il n'existe pas encore un ouvrage d'agronomie qui dise concrètement comment éduquer les plantes<br />
cultivées pour en modifier rapi<strong>de</strong>ment et radicalement la nature dans le sens que nous désirons. Or, dans la<br />
nature, il n'est pas rare d'observer chez les organismes végétaux une modification importante survenue<br />
brusquement. On désigne en agronomie sous le nom <strong>de</strong> mutations ces changements intervenus dans la nature <strong>de</strong>s<br />
organismes. Nous <strong>de</strong>vons apprendre à diriger le processus <strong>de</strong> la mutation, à modifier radicalement la nature <strong>de</strong><br />
la plante dans le sens que nous désirons. Dans nos conditions <strong>de</strong> vie socialiste, cela est non seulement nécessaire,<br />
mais peut d'ores et déjà se concevoir. Les agrobiologistes, tous les expérimentateurs, doivent mieux<br />
observer, avec plus d'attention, les végétaux qui nous entourent. Nous <strong>de</strong>vons connaître la vie et le<br />
développement <strong>de</strong> la flore cultivée, mais aussi sauvage. Il faut bien regar<strong>de</strong>r autour <strong>de</strong> soi et se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
comment et selon quelles lois se modifient dans la nature les organismes végétaux. En observant avec soin le<br />
développement <strong>de</strong>s végétations dans la nature ambiante, nous pouvons apprendre beaucoup <strong>de</strong> choses qui nous<br />
rendront bientôt capables d'orienter la morphogénèse.<br />
La génétique bourgeoise, détachée <strong>de</strong> la vie, se tranquillise à l'idée qu on ne possé<strong>de</strong>ra tout à fait les lois qui<br />
régissent le processus <strong>de</strong> la mutation que dans <strong>de</strong>s dizaines d'années ; et nombre <strong>de</strong> généticiens s'attachent<br />
d'ailleurs à « démontrer » que c'est tout bonnement chose impossible.<br />
Il me semble, quant à moi, que l'agronomie soviétique non seulement peut résoudre ce problème dans les années<br />
qui viennent, mais même l'a déjà résolu dans ses gran<strong>de</strong>s lignes. Qu'on se mette réellement à l'œuvre sur un large<br />
front et, j'en suis profondément convaincu, <strong>de</strong>s succès théoriques prodigieux sont assurés dans cette voie, étant<br />
donné les conditions où nous vivons. On doit aussi faire participer à l'élaboration <strong>de</strong> ce problème éminemment<br />
théorique, en même temps que les instituts <strong>de</strong> recherches scientifiques, <strong>de</strong>s dizaines et <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong><br />
laboratoires kolkhoziens.<br />
A l'heure actuelle, notre Institut <strong>de</strong> Génétique et <strong>de</strong> Sélection travaille activement à transformer par l'éducation la<br />
nature <strong>de</strong>s plantes cultivées. Nous avons déjà créé expérimentalement un froment qui ne donne pas d'épis quand<br />
on le sème au printemps en pleine terre parce qu'il a trop froid dans les conditions du printemps et <strong>de</strong> l'été <strong>de</strong><br />
notre Midi pourtant si tiè<strong>de</strong>. Or, nous avons obtenu ce froment en éduquant <strong>de</strong>s plantes <strong>de</strong> blé d'hiver<br />
Koopératorka. On sait que le blé d'hiver semé au printemps ne donne pas d'épis parce que chez nous le<br />
printemps est trop chaud pour lui (les plantes d'hiver ne peuvent se vernaliser en raison <strong>de</strong> la température élevée).<br />
La Koopératorka, que nous avons transformée par l'éducation, ne peut se vernaliser au printemps en pleine terre,<br />
non parce qu'elle a trop chaud, mais au contraire parce que la température est trop basse.<br />
Nous nous en sommes convaincus en constatant que les « sœurs » <strong>de</strong>s plantes semées au printemps en pleine<br />
terre et qui n'ont pas épié, donnent <strong>de</strong>s épis quand on les sème le même jour dans une serre où il fait beaucoup<br />
plus chaud que dans les champs. Nombreux, sans doute, sont ceux qui savent que nous n'avons pas obtenu ce<br />
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