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Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme

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population <strong>de</strong> Voronèje, une <strong>de</strong>s villes qui ont le plus souffert <strong>de</strong> l'invasion alleman<strong>de</strong>. Sur 225 individus, nous<br />

n'avons trouvé que <strong>de</strong>ux mouches hétérozygotes pour l'inversion II-2 (0,88%). Ainsi les concentrations<br />

d'inversions dans cette gran<strong>de</strong> ville se sont avérées moins fortes que dans certaines campagnes. Nous voyons<br />

l'influence catastrophique <strong>de</strong> la sélection naturelle sur la structure caryotypique <strong>de</strong> la population. » (Ibid., p. 153.)<br />

Comme on le voit, Doubinine expose son travail <strong>de</strong> manière que celui-ci peut même paraître scientifique à<br />

certains. Ce n'est pas pour rien que ce travail a figuré comme l'un <strong>de</strong>s plus importants lors <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong><br />

Doubinine comme correspondant <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> l'U.R.S.S.<br />

Mais si on exposait cet ouvrage d'une façon plus simple, en le débarrassant <strong>de</strong> sa présentation verbale pseudoscientifique,<br />

et en remplaçant le jargon morganiste par <strong>de</strong>s mots russes ordinaires, on constaterait ceci :<br />

A la suite <strong>de</strong> longues années d'étu<strong>de</strong>s, Doubinine a « enrichi » la science d'une « découverte », à savoir que,<br />

durant la guerre, parmi la population <strong>de</strong>s muscidés, il s'est produit pour les drosophiles <strong>de</strong> Voronèje et <strong>de</strong> ses<br />

environs une élévation du pourcentage <strong>de</strong>s mouches à tels caractères chromosomiques, et une diminution <strong>de</strong>s<br />

drosophiles possédant d'autres caractères chromosomiques (en jargon morganiste cela s'appelle « concentration<br />

<strong>de</strong> l'inversion II-2 »).<br />

Doubinine ne se borne pas aux découvertes acquises par lui pendant la guerre, si « précieuses » pour la théorie et<br />

pour la pratique ; il se propose <strong>de</strong> résoudre <strong>de</strong> nouveaux problèmes pour la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconstruction ; il écrit :<br />

« Il sera fort intéressant d'étudier, au cours <strong>de</strong>s années à venir, le rétablissement <strong>de</strong> la structure caryotypique <strong>de</strong> la<br />

population <strong>de</strong> la ville en relation avec le rétablissement <strong>de</strong>s conditions normales <strong>de</strong> vie. » (Ibid., p. 153.)<br />

(Mouvements dans la salle. Rires.)<br />

Voilà un « apport », typique pour les morganistes, à la science et à la pratique avant et pendant la guerre ; telles<br />

sont aussi les perspectives <strong>de</strong> la « science » morganiste pour la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconstruction ! (Applaudissements.)<br />

7. LA DOCTRINE DE MITCHOURINE, FONDEMENT DE TOUTE BIOLOGIE SCIENTIFIQUE<br />

A l'encontre du mendélisme-morganisme, qui affirme l'inconnaissabilité <strong>de</strong>s causes <strong>de</strong> la variabilité <strong>de</strong> la nature<br />

<strong>de</strong>s organismes, et nie toute possibilité <strong>de</strong> diriger les variations <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s plantes et <strong>de</strong>s animaux, la <strong>de</strong>vise<br />

<strong>de</strong> Mitchourine est celle-ci : « Nous ne pouvons attendre les bonnes grâces <strong>de</strong> la nature ; les lui arracher, voilà<br />

notre tâche. » Les travaux <strong>de</strong> Mitchourine l'ont amené à cette conclusion <strong>de</strong> la plus haute importance : « Avec<br />

l'intervention <strong>de</strong> l'homme, il <strong>de</strong>vient possible d'astreindre chaque forme animale ou végétale à se modifier plus<br />

rapi<strong>de</strong>ment dans le sens désiré par l'homme. Ainsi s'ouvre à ce <strong>de</strong>rnier un vaste champ d'action <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong><br />

utilité pour lui... » (И. В. МИЧУРИН : СОЧИНИЯ, т. IV, стр. 72.)<br />

La doctrine <strong>de</strong> Mitchourine rejette sans réserve la thèse fondamentale du mendélisme-morganisme, relative à<br />

l'indépendance totale <strong>de</strong>s propriétés héréditaires par rapport aux conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s végétaux et <strong>de</strong>s animaux.<br />

Elle n'admet pas l'existence dans l'organisme d'une substance héréditaire indépendante du corps <strong>de</strong> cet<br />

organisme. Les variations <strong>de</strong> l'hérédité <strong>de</strong> l'organisme, ou d'une partie quelconque <strong>de</strong> son corps, résultent<br />

toujours <strong>de</strong>s variations du corps vivant lui-même. Quant aux modifications du corps vivant, elles sont dues à un<br />

écart, par rapport à la norme, du type d'assimilation et <strong>de</strong> désassimilation, à une variation, à un écart, par rapport<br />

à la norme, du type <strong>de</strong> métabolisme. Quoique les variations <strong>de</strong>s organismes ou <strong>de</strong> certains <strong>de</strong> leurs organes et<br />

propriétés ne se transmettent pas toujours ni totalement à la progéniture, les germes modifiés <strong>de</strong> nouveaux<br />

organismes embryonnaires ne peuvent résulter que <strong>de</strong>s variations du corps <strong>de</strong>s organismes parents en raison <strong>de</strong><br />

l'influence directe ou indirecte exercée par les conditions <strong>de</strong> vie sur le développement <strong>de</strong> l'organisme ou <strong>de</strong><br />

certaines <strong>de</strong> ses parties, dont les germes sexuels et végétatifs. Les variations héréditaires, l'acquisition <strong>de</strong><br />

propriétés nouvelles et leur renforcement, ainsi que leur accumulation au cours d'une série <strong>de</strong> générations<br />

successives, sont toujours déterminés par les conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l'organisme. L'hérédité varie et se complique<br />

par l'accumulation <strong>de</strong>s propriétés et caractères nouveaux que les organismes ont acquis au cours <strong>de</strong> plusieurs<br />

générations.<br />

L'organisme et les conditions nécessaires à sa vie constituent un tout. Des corps vivants différents exigent pour<br />

leur développement <strong>de</strong>s conditions ambiantes différentes. En étudiant ce qu'il y a <strong>de</strong> particulier dans ces<br />

exigences, nous apprenons du même coup à connaître les particularités qualitatives <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s organismes,<br />

les particularités qualitatives <strong>de</strong> l'hérédité. L'hérédité est la propriété qu'a le corps vivant d'exiger <strong>de</strong>s conditions<br />

déterminées pour vivre et se développer, et <strong>de</strong> réagir <strong>de</strong> manière définie à telles ou telles conditions.<br />

La connaissance <strong>de</strong>s exigences naturelles et <strong>de</strong>s rapports entre l'organisme et les conditions du milieu ambiant<br />

permet <strong>de</strong> diriger la vie et le développement <strong>de</strong> cet organisme. C'est en dirigeant les conditions <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong><br />

développement <strong>de</strong>s plantes et <strong>de</strong>s animaux que l'on comprend <strong>de</strong> mieux en mieux leur nature et que, par là<br />

même, on définit les moyens <strong>de</strong> la transformer dans un sens utile à l'homme. Connaissant les moyens <strong>de</strong> régler le<br />

développement, on peut modifier dans le sens voulu l'hérédité <strong>de</strong>s organismes.<br />

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