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Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme

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Les biologistes Les plus éminents : Burbank, Vilmorin et surtout Mitchourine, ont toujours attaché une gran<strong>de</strong><br />

importance pratique à l'obtention d'organismes végétaux à hérédité ébranlée. Les formes végétales plastiques à<br />

hérédité instable obtenues par l'un <strong>de</strong> ces moyens doivent être cultivées <strong>de</strong> génération en génération dans les<br />

conditions mêmes dont on veut leur donner le besoin ou contre lesquelles on veut les aguerrir.<br />

Chez la plupart <strong>de</strong>s plantes et <strong>de</strong>s animaux, les nouveaux organismes ne se développent qu'après fécondation,<br />

c'est-à-dire après la fusion <strong>de</strong> cellules sexuelles mâles et femelles. L'importance biologique <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> la<br />

fécondation rési<strong>de</strong> en ceci, qu'on obtient <strong>de</strong>s organismes à hérédité double : maternelle et paternelle. L'hérédité<br />

double assure aux organismes une plus gran<strong>de</strong> vitalité et une meilleure adaptation aux variations <strong>de</strong>s conditions<br />

<strong>de</strong> vie.<br />

Au terme <strong>de</strong> leur développement, toutes les cellules ordinaires (non sexuelles) se divisent en <strong>de</strong>ux : ainsi s'opère<br />

la multiplication <strong>de</strong>s cellules, la croissance du corps. Quant aux cellules sexuelles, non seulement elles ne se<br />

divisent pas en <strong>de</strong>ux au terme <strong>de</strong> leur développement, mais normalement <strong>de</strong>ux cellules sexuelles — un mâle et<br />

une femelle — se réunissent pour n'en plus former qu'une, d'ordinaire plus viable que chacune d'elles<br />

séparément.<br />

La cellule sexuelle, mâle ou femelle, possè<strong>de</strong> intégralement les propriétés <strong>de</strong> la race à laquelle elle appartient. Il<br />

existe entre les races <strong>de</strong>s différences plus ou moins gran<strong>de</strong>s. Après la constitution du zygote, c'est-à-dire la<br />

fécondation <strong>de</strong> la cellule sexuelle femelle, <strong>de</strong>ux cellules n'en forment plus qu'une seule, qui est à l'origine d'un<br />

organisme et où sont représentées les propriétés raciales <strong>de</strong> l'un et l'autre parents. C'est sur la base <strong>de</strong> la<br />

contradiction résultant <strong>de</strong> la fusion <strong>de</strong> cellules sexuelles relativement différentes qu'apparaissent ou s'intensifient<br />

la vitalité, la propriété <strong>de</strong> se modifier, <strong>de</strong> se transformer. D'où la nécessité biologique du croisement <strong>de</strong> formes<br />

qui diffèrent ne fût-ce que légèrement entre elles. Darwin a maintes fois souligné dans ses ouvrages que l'utilité<br />

du croisement et la nocivité biologique <strong>de</strong> l'autofécondation, sont une loi <strong>de</strong> la nature.<br />

Le rajeunissement, l'intensification <strong>de</strong> la vitalité <strong>de</strong>s formes végétales peuvent également être réalisés par voie<br />

végétative, et non sexuelle. On y parvient en faisant assimiler au corps vivant <strong>de</strong> nouvelles conditions <strong>de</strong> milieu,<br />

auxquelles il n'est pas habitué. Dans les expériences d'hybridation végétative ou lors <strong>de</strong>s essais en vue d'obtenir<br />

<strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> printemps à partir <strong>de</strong> formes d'hiver, ou inversement, ainsi qu'en d'autres cas encore où l'hérédité<br />

est ébranlée, on constate un rajeunissement, une intensification <strong>de</strong> la vitalité <strong>de</strong>s organismes.<br />

Timiriazev a donné une classification rationnelle <strong>de</strong>s différents comportements <strong>de</strong>s hybri<strong>de</strong>s sexuels. Il a divisé<br />

les faits d'hérédité en <strong>de</strong>ux groupes : l'hérédité simple et l'hérédité complexe.<br />

On sait que ce sont les plantes à fécondation directe, comme le froment, ou multipliées par tubercules, boutures,<br />

marcottes, etc., qui, en général, reproduisent <strong>de</strong> la façon la plus fidèle, au cours <strong>de</strong> leur développement, l'hérédité<br />

<strong>de</strong> la forme-mère, c'est-à-dire <strong>de</strong> la forme d'où proviennent les semences, les boutures, etc. Cette forme<br />

d'hérédité, Timiriazev l'appelait l'hérédité simple.<br />

Le croisement associe d'ordinaire les hérédités <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux organismes. Cette hérédité est dite complexe. Celle-ci, à<br />

son tour, peut être subdivisée en plusieurs groupes, selon les formes sous lesquelles elle se manifeste.<br />

Il est <strong>de</strong>s animaux dont la robe a, par exemple, une tache <strong>de</strong> la couleur du père, et une autre tache <strong>de</strong> la couleur<br />

<strong>de</strong> la mère ; ou encore <strong>de</strong>s plantes chez qui certaines cellules <strong>de</strong> l'épi<strong>de</strong>rme <strong>de</strong> la feuille ressemblent à celles du<br />

père, et d'autres à celles <strong>de</strong> la mère, etc. Cette hérédité est dite mixte, car les caractères d'un <strong>de</strong>s géniteurs se<br />

manifestent dans une partie <strong>de</strong> l'organisme, et les caractères <strong>de</strong> l'autre géniteur dans une autre partie. Ces parties<br />

ou portions <strong>de</strong> l'organisme peuvent être <strong>de</strong> toutes dimensions, très gran<strong>de</strong>s ou microscopiques.<br />

Les cas les plus fréquents sont ceux où les propriétés héréditaires <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux géniteurs fusionnent sans se<br />

manifester à l'état pur dans la <strong>de</strong>scendance ; où l'on obtient chez celle-ci <strong>de</strong> nouvelles propriétés. Timiriazev<br />

appelait cette hérédité conjointe, et c'est à elle qu'il attachait le plus d'importance.<br />

Parfois les caractères contrastants <strong>de</strong>s géniteurs ne fusionnent pas dans la <strong>de</strong>scendance hybri<strong>de</strong>. Ainsi, quand on<br />

croise une variété <strong>de</strong> pois à graines vertes et une variété à graines jaunes, ces caractères ne fusionnent pas chez<br />

les <strong>de</strong>scendants. On n'obtient pas alors une propriété nouvelle ou intermédiaire; la propriété d'un seul <strong>de</strong>s<br />

géniteurs se manifeste, alors que celle <strong>de</strong> l'autre est en quelque sorte éliminée. Cette forme d'hérédité est dite<br />

antagonique.<br />

Dans l'hérédité antagonique, on observe <strong>de</strong>ux ordres <strong>de</strong> faits.<br />

D'abord, les cas où les organismes hybri<strong>de</strong>s, uniformes à la première génération, le sont aussi aux générations<br />

suivantes. En d'autres termes, la <strong>de</strong>scendance hybri<strong>de</strong> ne se différencie pas, ne se disjoint pas dans la suite <strong>de</strong>s<br />

générations ; souvent, les propriétés d'un <strong>de</strong>s géniteurs sont entièrement absorbées par l'autre. Les faits <strong>de</strong> ce<br />

genre sont appelés millardétisme, du nom du savant français Millar<strong>de</strong>t qui a étudié <strong>de</strong> façon approfondie cette<br />

catégorie d'hybri<strong>de</strong>s.<br />

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