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Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme

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(qu'elles sont également capables d'absorber), elles se modifieront, se transformeront <strong>de</strong> telle sorte qu'on<br />

obtiendra une cellule sexuelle d'une qualité différente. Si une variété <strong>de</strong> pois donne dans les champs <strong>de</strong>s fleurs<br />

blanches, et une autre <strong>de</strong>s fleurs rouges, c'est que le milieu ambiant réalise les conditions exigées par ces <strong>de</strong>ux<br />

variétés <strong>de</strong> pois. L'organisme développe un grand nombre <strong>de</strong> cellules sexuelles qui ne proviennent pas l'une <strong>de</strong><br />

l'autre ; différentes cellules somatiques participent, directement ou non, à la formation <strong>de</strong> toute cellule sexuelle.<br />

Ces cellules se sont développées <strong>de</strong> façon relativement différente, leur nourriture a souvent été conditionnée par<br />

le hasard et réglée uniquement par le cadre, les limites, les affinités électives <strong>de</strong> l'organisme, <strong>de</strong> ces cellules ellesmêmes.<br />

Tout cela confirme une fois <strong>de</strong> plus notre hypothèse que pour un organisme, avec toutes les variantes possibles<br />

<strong>de</strong> développement <strong>de</strong> ses organes, caractères et cellules sexuelles, les conditions extérieures assimilées par lui<br />

sont toujours le facteur qui détermine le résultat concret du développement individuel, y compris la qualité<br />

relativement différente <strong>de</strong>s cellules sexuelles.<br />

Ainsi donc, nous expliquons par le déroulement concret du développement l'obtention <strong>de</strong> gamètes d'une qualité<br />

déterminée, dont la fusion dans les conditions envisagées donnera une plante à fleurs blanches. On voit par là<br />

que l'obtention <strong>de</strong> gamètes donnant une plante à fleurs rouges s'explique, elle aussi, par un développement<br />

relativement différent <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> l'organisme d'où proviennent ces cellules sexuelles.<br />

Il ne serait pas seulement erroné <strong>de</strong> ramener à <strong>de</strong>s particules, même localisées dans les chromosomes, les<br />

propriétés <strong>de</strong> l'organisme vivant ; cette conception entrave aussi l'action pratique. On ne peut, en partant <strong>de</strong> cette<br />

conception, imaginer <strong>de</strong>s modifications et <strong>de</strong>s transformations dans le règne végétal, c'est-à-dire l'évolution ; ni,<br />

par conséquent, mettre au point <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s qui permettent d'obtenir en provoquant <strong>de</strong>s variations orientées, les<br />

formes végétales que nous désirons.<br />

Par contre, les principes fondés sur notre théorie du développement assurent réellement, selon nous, la possibilité<br />

<strong>de</strong> diriger le développement individuel <strong>de</strong> l'organisme, d'obtenir <strong>de</strong>s organes et <strong>de</strong>s caractères déterminés (et non<br />

pas n'importe lesquels entre tous ceux qui sont possibles), en assurant à la plante certaines conditions <strong>de</strong> milieu<br />

extérieur à <strong>de</strong>s moments déterminés <strong>de</strong> son développement. Ainsi, <strong>de</strong>s graines <strong>de</strong> plantes d'hiver semées au<br />

printemps ne peuvent donner qu'un gazon. Mais si nous leur assurons les conditions nécessaires (si nous les<br />

vernalisons), les plantes développeront du chaume et <strong>de</strong>s épis. On sait très bien déjà qu'on peut <strong>de</strong> la sorte<br />

parfaitement obliger toute plante d'hiver semée au printemps à modifier le cours habituel <strong>de</strong> son développement<br />

(pour cette date d'ensemencement). On peut exactement <strong>de</strong> même, nous semble-t-il, obtenir chez un organisme<br />

végétal hétérozygote <strong>de</strong>s cellules sexuelles relativement déterminées et non pas n'importe lesquelles entre toutes<br />

celles qui sont possibles. Il faut seulement savoir dans quelles conditions on pourra obtenir les cellules sexuelles<br />

qui (entre toutes celles qui sont également possibles) répondront le mieux à nos <strong>de</strong>sseins.<br />

C'est dans cette voie, croyons-nous, que la génétique doit s'engager si elle veut être une science véritable,<br />

efficace. Sans attendre d'être parvenu à la connaissance totale <strong>de</strong> tel ou tel sujet, on peut et on doit toujours<br />

perfectionner son action pratique grâce au savoir déjà acquis. C'est là une base absolument nécessaire pour les<br />

étu<strong>de</strong>s, pronostics et synthèses théoriques ultérieurs. Les vastes travaux relatifs au croisement intravariétal <strong>de</strong>s<br />

plantes autogames, effectués par nous tant sur le territoire <strong>de</strong> l'Institut que dans les kolkhoz et les sovkhoz,<br />

constituent une action pratique dans ce sens.<br />

La théorie du développement <strong>de</strong>s plantes que nous sommes en train d'élaborer est encore loin <strong>de</strong> la perfection.<br />

Elle est néanmoins plus juste, plus efficace que la connaissance <strong>de</strong>s lois du développement <strong>de</strong>s plantes dont se<br />

targuent nombre <strong>de</strong> ceux qui s'intitulent généticiens.<br />

D'ores et déjà les adversaires <strong>de</strong> notre théorie reconnaissent, par exemple, la métho<strong>de</strong> proposée par nous pour<br />

choisir les couples à croiser <strong>de</strong> manière à créer <strong>de</strong>s formes nouvelles possédant une pério<strong>de</strong> végétative dont la<br />

durée est connue d'avance dans les conditions <strong>de</strong> telle ou telle région. Le malheur <strong>de</strong> ces généticiens, c'est qu'ils<br />

ne reconnaissent que la métho<strong>de</strong>, et qu'ils se détournent purement et simplement, sans plus <strong>de</strong> réflexions, <strong>de</strong> la<br />

théorie dont cette métho<strong>de</strong> découle tout naturellement. Aujourd'hui encore nombre <strong>de</strong> savants rejettent<br />

gratuitement, sans vouloir rien entendre, la loi fondamentale, découverte par nous, du développement <strong>de</strong>s<br />

hybri<strong>de</strong>s sous le rapport <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> végétative.<br />

Des observations faites quotidiennement confirment <strong>de</strong> plus en plus la thèse mitchourinienne selon laquelle les<br />

plantes hybri<strong>de</strong>s se développent toujours dans le sens que les conditions du milieu extérieur favorisent le plus.<br />

D'ordinaire, les hybri<strong>de</strong>s possè<strong>de</strong>nt toutes les potentialités <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux géniteurs, mais ils ne se<br />

développent presque jamais exactement comme le père ou la mère. L'hybri<strong>de</strong> est un organisme unique, où la<br />

division en potentialités <strong>de</strong> développement paternelles ou maternelles n'existe point. Il possè<strong>de</strong> toutes ces<br />

potentialités, mais se développe dans les directions que favorisent le plus les conditions du milieu extérieur.<br />

L'organisme est le siège d'innombrables processus, modifications et transformations. Certains processus se<br />

déroulent parallèlement (simultanément), d'autres à <strong>de</strong>s moments différents. Certains sont étroitement liés entre<br />

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