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Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme

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<strong>de</strong>s organismes dioïques, où les sexes mâle et femelle sont représentés par <strong>de</strong>s individus différents, soit chez les<br />

hybri<strong>de</strong>s <strong>de</strong> plantes bisexuées. On note que chez les hybri<strong>de</strong>s la <strong>de</strong>scendance, ou certains pieds <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>scendance, ne ressemblent, ni par leur aspect extérieur, ni par leur comportement, à la plante d'où proviennent<br />

les graines ensemencées. Ainsi, tous les hybri<strong>de</strong>s issus du croisement d'un blé d'hiver et d'un blé <strong>de</strong> printemps<br />

seront <strong>de</strong>s plantes <strong>de</strong> printemps à la première génération ; mais la <strong>de</strong>scendance <strong>de</strong> ces hybri<strong>de</strong>s <strong>de</strong> printemps<br />

comptera et <strong>de</strong>s plantes d'hiver et <strong>de</strong>s plantes <strong>de</strong> printemps. Dans ces cas-là, les plantes d'hiver provenant <strong>de</strong>s<br />

semences d'un hybri<strong>de</strong> <strong>de</strong> printemps ne ressemblent ni à la plante d'où sont prises les semences, ni aux plantessœurs<br />

<strong>de</strong> printemps.<br />

Comment se fait-il que l'organisme d'un blé <strong>de</strong> printemps ait développé <strong>de</strong>s semences (graines) d'où sont sorties<br />

<strong>de</strong>s plantes d'hiver et non pas <strong>de</strong> printemps ; et pourquoi exigent-elles pour se développer d'autres conditions que<br />

la plante qui a fourni ces semences ?<br />

Un organisme nouveau se développe toujours à partir <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> la plante précé<strong>de</strong>nte. C'est donc chez elles,<br />

dans les cellules initiales (et s'il s'agit d'une cellule sexuelle, chez cette <strong>de</strong>rnière, dans le zygote) qu'il faut<br />

chercher, semblerait-il, la cause première <strong>de</strong>s différences que l'on observe dans le comportement <strong>de</strong>s plantes.<br />

Mais les généticiens se représentent les nombreuses propriétés d'une cellule vivante et apte à se développer sous<br />

la forme <strong>de</strong> substances, <strong>de</strong> corpuscules, <strong>de</strong> molécules organiques. A les en croire, ces parcelles d'hérédité (ou<br />

gènes) sont localisées dans les chromosomes <strong>de</strong> la cellule. C'est la présence <strong>de</strong> telles ou telles parcelles (gènes)<br />

dans les chromosomes qui, <strong>de</strong> l'avis <strong>de</strong>s généticiens, fait que certaines plantes sont <strong>de</strong>s plantes d'hiver et d'autres<br />

<strong>de</strong>s plantes <strong>de</strong> printemps, bien qu'elles soient toutes issues <strong>de</strong> semences provenant d'un même épi <strong>de</strong> blé <strong>de</strong><br />

printemps.<br />

On ne peut nier que les semences en question étaient différentes : le comportement différent <strong>de</strong>s plantes nées <strong>de</strong><br />

ces semences (les unes étant d'hiver et les autres <strong>de</strong> printemps) le prouve assez.<br />

Rien d'étonnant si <strong>de</strong>s plantes ressemblent à. leur père ou à leur mère ; mais comment expliquer la formation <strong>de</strong><br />

semences d'où sortiront <strong>de</strong>s plantes qui ne ressembleront ni au père ni à la mère, c'est-à-dire à la plante d'où<br />

proviennent les semences, mais à <strong>de</strong>s ascendants plus éloignés ?<br />

Les généticiens <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> Morgan et <strong>de</strong> Weismann préten<strong>de</strong>nt, pour, expliquer le cas examiné par nous (où un<br />

épi <strong>de</strong> blé <strong>de</strong> printemps donne une <strong>de</strong>scendance en partie d'hiver, en partie <strong>de</strong> printemps), que la plante <strong>de</strong><br />

printemps initiale contenait à l'état latent <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> matière (qu'ils appellent <strong>de</strong>s gènes) favorisant le<br />

développement exclusif <strong>de</strong> la propriété d'hivernalité chez la plante ; à côté <strong>de</strong> cette substance, dans un autre<br />

chromosome, <strong>de</strong>s corpuscules d'une autre substance, d'autres gènes (ou un autre gène) favorisent le<br />

développement exclusif <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong> printanité. Et puisque l'expérience montre qu'on a affaire à une plante<br />

<strong>de</strong> printemps, ils déclarent que les particules <strong>de</strong> substance qui conditionnent la printanité dominent leurs<br />

partenaires, les particules <strong>de</strong> substance conditionnant l'hivernalité.<br />

Examinant l'aspect extérieur <strong>de</strong> la matière constituant le noyau <strong>de</strong> la cellule aux différentes phases <strong>de</strong> son<br />

existence, les cytologistes ont établi que la moitié seulement du nombre <strong>de</strong>s chromosomes observé dans les<br />

cellules ordinaires, non sexuelles, passe au gamète (cellule sexuelle). Les généticiens en ont déduit que les gènes<br />

<strong>de</strong> l'hivernalité et ceux <strong>de</strong> la printanité sont localisés non point dans un même chromosome, c'est-à-dire l'un à<br />

côté <strong>de</strong> l'autre le long du chromosome, mais dans les chromosomes distincts, bien que voisins, dits homologues.<br />

En général, chacun <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux chromosomes homologues passe à une cellule sexuelle différente. Ils étaient<br />

ensuite facilement amenés à conclure que si chacun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux chromosomes va se ranger dans une cellule<br />

différente, le gène récessif <strong>de</strong> l'hivernalité, jusque-là dominé, s'affranchit du gène dominant <strong>de</strong> la printanité. Si<br />

une cellule sexuelle (gamète) mâle a la chance <strong>de</strong> rencontrer alors une cellule sexuelle femelle contenant elle<br />

aussi le gène <strong>de</strong> l'hivernalité, il se formera, après la fusion <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux cellules, une graine dans les noyaux <strong>de</strong>s<br />

cellules <strong>de</strong> laquelle il n'existera pas <strong>de</strong> gènes dominants <strong>de</strong> la printanité. Les gènes <strong>de</strong> l'hivernalité pourront alors<br />

se manifester, autrement dit donneront une plante d'hiver. Si le gamète possédant le gène <strong>de</strong> l'hivernalité en<br />

rencontre un autre ayant le gène non pas <strong>de</strong> l'hivernalité mais <strong>de</strong> la printanité, il se formera, après la fusion <strong>de</strong> ces<br />

cellules sexuelles, un zygote, puis une graine dans les noyaux <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> laquelle les <strong>de</strong>ux antagonistes se<br />

trouveront côte à côte dans <strong>de</strong>s chromosomes déterminés. L'un d'eux, — le gène <strong>de</strong> la printanité, — n'empêche<br />

pas le gène <strong>de</strong> l'hivernalité <strong>de</strong> vivre et <strong>de</strong> se multiplier, mais ne lui permet pas du tout <strong>de</strong> se manifester, d'influer<br />

sur le développement <strong>de</strong> la plante <strong>de</strong> froment. C'est ainsi que les généticiens expliquent que la plante se comporte<br />

comme une plante <strong>de</strong> printemps. Mais dans chaque cellule <strong>de</strong> cette plante il y a un chromosome qui renferme <strong>de</strong>s<br />

particules <strong>de</strong> la substance <strong>de</strong> l'hivernalité, ou plutôt d'une substance qui oriente, influence le développement <strong>de</strong> la<br />

propriété d'hivernalité. En génétique, ces plantes sont dites hétérozygotes. Les gènes récessifs ne recouvrent<br />

qu'une fois leur liberté d'action, lors <strong>de</strong> la maturation <strong>de</strong>s cellules sexuelles, au moment où, selon les généticiens,<br />

s'opère dans chaque cellule <strong>de</strong> l'organisme la répartition mécanique <strong>de</strong>s gènes immuables, c'est-à-dire <strong>de</strong>s<br />

corpuscules d'une substance spéciale <strong>de</strong> l'hérédité.<br />

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