Un seul programme - Population Council
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FAIT<br />
Les jeunes qui ont acquis<br />
des normes de genre<br />
égalitaires présentent un<br />
meilleur bilan de santé<br />
sexuelle.<br />
FAIT<br />
Les accords internationaux<br />
préconisent l’éducation<br />
à la sexualité et l’égalité<br />
de genre.<br />
“ . . . nous savons comment<br />
changer la donne de l’épidémie<br />
[du sida]. . . Il faut un<br />
changement positif réel qui<br />
rende les femmes et les filles<br />
plus fortes et plus confiantes<br />
et qui transforme les relations<br />
entre les femmes et les hommes<br />
à tous les niveaux de la société.”<br />
— M. Kofi Annan, ancien secrétaire<br />
général de l’ONU<br />
<strong>Un</strong> <strong>seul</strong> <strong>programme</strong> : pourquoi ?<br />
La communauté mondiale a fait de la lutte contre le sida une priorité. La plupart des gouvernements ont aussi<br />
ratifié des accords honorant les principes de l’égalité de genre et des droits humains. Quel est le lien ? Et<br />
pourquoi l’égalité de genre et les droits humains sont-ils cruciaux à la santé et au bien-être sexuels ?<br />
Le fait est que les normes de genre affectent profondément la capacité des jeunes à prendre et vivre leurs décisions<br />
concernant leur propre vie sexuelle. Ainsi, il est impardonnable que l’acte sexuel, le mariage et la grossesse ne<br />
soient encore à ce jour, pour des dizaines de millions de filles, ni volontaires, ni éclairés. Les garçons aussi<br />
subissent souvent la pression d’attentes peu réalistes et même néfastes quant à leur virilité.<br />
Les conséquences sont réelles. Dans les pays en développement comme dans le monde industrialisé, les études<br />
confirment combien les jeunes qui croient en l’égalité du genre présentent de meilleurs bilans de santé sexuelle, par<br />
rapport à ceux dont les attitudes seraient moins égalitaires. Ainsi, les jeunes qui estiment que les garçons doivent être<br />
« durs » et avoir plus d’autorité que les filles sont moins susceptibles d’utiliser le préservatif ou la contraception, plus<br />
susceptibles d’avoir de multiples partenaires et parfois plus susceptibles aussi de violence intime. Quant aux<br />
filles soumises à la domination masculine, elles font plus souvent état de séropositivité et de grossesses non<br />
planifiées. Témoin aussi de cette constellation de l’inégalité de genre et de bilans de santé sexuelle indésirables, la<br />
recherche révèle l’association entre la violence exercée par un partenaire intime et les taux supérieurs de grossesses<br />
non planifiées, d’IST et de VIH. 10 L’occasion d’une sensibilisation à l’égalité et aux droits humains doit<br />
être donnée aux jeunes, en ce qu’ils affectent clairement leur vie sexuelle et, certes, leur bonheur.<br />
Malheureusement, les <strong>programme</strong>s d’éducation sexuelle ont tardé à<br />
se rendre à l’évidence. Peu couvrent les questions du genre et des droits<br />
de manière significative. Cette lacune est particulièrement inquiétante<br />
quand on sait l’impact statistiquement nul de bien des <strong>programme</strong>s sur<br />
les taux de grossesses non planifiées et d’IST. 11<br />
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