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doigts de sa main droite recommencèrent à tambouriner nerveusement devant lui.<br />

*<br />

Quelques minutes plus tard, sir Cl<strong>au</strong>d Amory quitta son cabinet de travail, traversa la<br />

bibliothèque en direction du hall et rejoignit les <strong>au</strong>tres dans la salle à manger de l’aile ouest<br />

de la maison. Il prit sa pla<strong>ce</strong> <strong>au</strong> h<strong>au</strong>t bout de la table <strong>au</strong>tour de laquelle le reste des<br />

membres de la famille étaient déjà installés. À la droite de sir Cl<strong>au</strong>d se trouvait sa niè<strong>ce</strong>,<br />

Barbara Amory, elle-même assise à côté de son cousin Richard, le fils unique de sir Cl<strong>au</strong>d. À<br />

droite de Richard venait leur invité du dîner, un médecin italien du nom de Carelli. À la droite<br />

du médecin, à l’opposé de sir Cl<strong>au</strong>d, était assise la sœur de <strong>ce</strong> dernier, Caroline Amory.<br />

Vieille fille d’une soixantaine d’années, c’était elle qui tenait la maison de son frère, l’épouse<br />

de sir Cl<strong>au</strong>d étant décédée quelques années <strong>au</strong>paravant. À droite de miss Amory venaient<br />

Edward Raynor, le secrétaire particulier de sir Cl<strong>au</strong>d, puis Lucia, la femme de Richard Amory,<br />

à côté du maître de maison.<br />

Le dîner n’avait en l’occurren<strong>ce</strong> rien de joyeux ni même de détendu. Miss Caroline Amory,<br />

digne représentante de la vieille école <strong>au</strong>x manières quelque peu affectées, tenta à plusieurs<br />

reprises d’échanger de menus propos avec le Dr Carelli qui se borna à lui répondre avec<br />

courtoisie sans pour <strong>au</strong>tant relan<strong>ce</strong>r la conversation. Quand miss Amory se tourna à un<br />

moment donné vers Edward Raynor pour lui faire une remarque, <strong>ce</strong> jeune homme, d’ordinaire<br />

civil et affable, eut un surs<strong>au</strong>t nerveux, marmonna une excuse et parut embarrassé. Sir<br />

Cl<strong>au</strong>d, toujours assez taciturne pendant les repas, semblait l’être encore un peu plus que de<br />

coutume.<br />

Son fils, Richard Amory, jetait de temps à <strong>au</strong>tre à travers la table des regards inquiets à<br />

sa femme, Lucia. Seule la jeune Barbara Amory paraissait de bonne humeur et bavardait de<br />

façon sporadique avec sa tante.<br />

— Ma parole, tante Caroline, <strong>ce</strong>tte sole est rudement bonne ! s’exclama-t-elle en<br />

attaquant son assiette avec ardeur. Je suis bien contente que vous alliez chez le nouve<strong>au</strong><br />

poissonnier du village. Il est tellement mieux que le vieux Hobbs.<br />

Sa tante marmonna une réponse appropriée.<br />

Alors que le majordome servait le dessert, une salade de fruits, sir Cl<strong>au</strong>d s’adressa<br />

soudain à lui suffisamment fort pour que toute la tablée entende :<br />

— Tredwell, voudriez-vous téléphoner <strong>au</strong> garage Jackson de Market Cleve pour leur<br />

demander d’envoyer une voiture avec ch<strong>au</strong>ffeur à la gare pour le 20 h 50 de Londres ? Deux<br />

messieurs qui viennent nous rendre visite après le dîner des<strong>ce</strong>ndront de <strong>ce</strong> train.<br />

— Très bien, sir Cl<strong>au</strong>d, répondit Tredwell en se retirant.<br />

Quand le majordome eut refermé la porte derrière lui, Richard fut le premier à reprendre<br />

la parole :<br />

— Quels messieurs, père ? Vous attendez quelqu’un après dîner ? Des gens de Londres ?<br />

Le maître de maison leva une main pour réclamer le silen<strong>ce</strong> :<br />

— Vous allez tous le savoir très bientôt. J’ai une annon<strong>ce</strong> à faire dans la bibliothèque<br />

quand nous <strong>au</strong>rons fini notre repas. D’ici là, je n’<strong>au</strong>rai rien à ajouter.<br />

Sir Cl<strong>au</strong>d avait à peine achevé <strong>ce</strong>s mots que Lucia Amory se leva de table en bredouillant<br />

une excuse et se précipita hors de la salle. Elle traversa le hall à la hâte et obliqua en<br />

direction de la bibliothèque. C’était une piè<strong>ce</strong> plus confortable qu’élégante qui servait

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