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Talons aiguilles et peinture fraîche (Harlequin Red Dress Ink) - Free

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— Tracey <strong>et</strong> moi vivons ensemble depuis des années, dit Raphael, tout triste. Nous formons une<br />

équipe, comme Lucy <strong>et</strong> Ethel.<br />

— Je croyais que vous étiez Ricky <strong>et</strong> Ethel, marmonne Mitch.<br />

Je lui donne un coup de pied sous la table.<br />

— C’est la fin d’une époque, reprend Raphael.<br />

— Seigneur, je déteste la fin des époques, dit Latisha. D’abord Yvonne qui prend sa r<strong>et</strong>raite en<br />

Floride, puis Brenda qui devient mère au foyer, <strong>et</strong> maintenant toi, Tracey.<br />

— Nous continuerons de nous voir tous les jours au boulot.<br />

— Mmm, mmm.<br />

Je déteste vraiment quand elle me fait le coup de la nana black compréhensible uniquement par ses<br />

sœurs noires.<br />

— Mmm, mmm ? Qu’entends-tu par là ?<br />

— J’entends que ces temps-ci, tu ne parles que de ton envie de quitter ton job. Alors combien de<br />

temps vas-tu tenir si en plus tu dois supporter des heures de traj<strong>et</strong> en train pour t’y rendre ?<br />

— Si nous ach<strong>et</strong>ons c<strong>et</strong>te maison, Tracey va rester une éternité chez Blair Barn<strong>et</strong>t, intervient Jack,<br />

parce que sans son salaire, nous ne parviendrons pas à rembourser l’emprunt.<br />

— C’est vrai, dis-je, feignant un enthousiasme démesuré pour mon job <strong>et</strong> le transport assorti… pour<br />

l’éternité.<br />

— Quand saurez-vous si votre offre a été acceptée ? demande Kate.<br />

— D’un jour à l’autre maintenant. Notre agent immobilier a transmis notre offre hier. Nous attendons<br />

la réponse.<br />

— C<strong>et</strong>te maison vous plairait à tous, dis-je, optimiste. Je nous imagine tous là-bas, un week-end<br />

d’automne, jouant au football sur la pelouse, mitonnant des p<strong>et</strong>its plats, buvant du vin <strong>et</strong> écoutant de la<br />

musique…<br />

— Pas Regarde la vigne au loin par hasard ? se renseigne Latisha. Dans ce cas je ne crois pas qu’il<br />

s’agisse de nous, tu es en train de regarder le film Les copains d’abord.<br />

Tout le monde éclate de rire. Même moi. Même si tout ne s’est pas déroulé de la façon dont je<br />

l’avais espéré.<br />

Buckley lève sa chope verte.<br />

— Allez, tout le monde, portons un toast à Tracey <strong>et</strong> Jack. Nous sommes tous heureux pour vous.<br />

Je voudrais le croire, mais tandis que nous trinquons tous ensemble, je ne peux m’empêcher de me<br />

demander si nous sommes sur le point de gagner une maison ou de perdre nos amis.<br />

* * *<br />

Quand je rentre du bureau le lendemain soir — crevée, irascible, mourant de faim <strong>et</strong> souffrant<br />

toujours d’une gueule de bois due à trop de bière verte — Jack m’attend déjà.<br />

— Verna a laissé un message, annonce-t-il à la seconde où je pose un pied douloureux sur le seuil.<br />

— Oooh ! Qu’a-t-elle dit ?<br />

Je r<strong>et</strong>iens mon souffle.<br />

— Je ne sais pas. Je ne l’ai pas encore rappelée. Je t’attendais.<br />

— Elle semblait comment ?<br />

Je me débarrasse à la hâte de mon manteau <strong>et</strong> de mon sac sur une chaise <strong>et</strong> je fais voler les escarpins<br />

qui me torturent. Ouille. Mes orteils ont percé la couture de mes collants, ce qui me rend folle.<br />

— Que veux-tu dire, elle semblait comment ?<br />

Encore un truc qui me rend folle : parfois mon mari ne comprend rien à ce que je dis.<br />

— Elle semblait contente ? Frustrée ? Enervée ?

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