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Prince Vladimir Ghika Ambassadeur de Dieu - Remus Mircea Birtz ...

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<strong>de</strong> l’hopital, Soeur Marianne (Marie) Pucci, italienne d’origine<br />

(<strong>de</strong>scendante d’une famille patricienne <strong>de</strong> Florence),4 lui fit une<br />

1. G. Chorong, p. 56.<br />

2. Dem. <strong>Ghika</strong>, p. 30.<br />

3. G. Chorong, Notes.<br />

4. Marianne (Marie) Pucci naquit en 1848. L’habit religieux elle l’a revêtu le<br />

2 Joulliet 1870. Après douze ans elle est envoyée à Salonique. Mouru le<br />

26 Mars 1918 à Iaşi. Sa soeur, Vincenza Pucci, fut supérieure <strong>de</strong>s Filles<br />

<strong>de</strong> la Charité à Turin (Cfr. Giulio Foddai, Suor Vincenza Pucci Figlia <strong>de</strong>lla<br />

Carità, Torino, 1936.)<br />

248<br />

profon<strong>de</strong> impression. «L’amitié qui se noue entre les trois <strong>Ghika</strong> et la<br />

bonne Soeur <strong>de</strong>vient vite très soli<strong>de</strong>».1 V voit en elle une âme dirigée<br />

tout particulièrement par <strong>Dieu</strong>, toute prise par le besoin <strong>de</strong> charité<br />

évangelique, et en même temps «instruite <strong>de</strong>s voies ascétiques et<br />

mystiques et avancée en perfection chrétienne».2 Pour ces raisons il<br />

la vénerait comme une secon<strong>de</strong> mère. Son estime pour elle était si<br />

gran<strong>de</strong> que lorsqu’il <strong>de</strong>vait faire quelque long voyage, lui, jeune<br />

homme, <strong>Prince</strong> et docteur en théologie, lui <strong>de</strong>mandait sa bénédiction,<br />

sans se soucier du «Shocking!» que lançait Soeur Augustine, gran<strong>de</strong><br />

Anglaise, en détournant la tête.3 Il avait conçu, dès son séjour à Rome,<br />

le projet d’une action <strong>de</strong> charité en Roumanie, en s’initiant lui-même<br />

à l’art <strong>de</strong> soigner les mala<strong>de</strong>s. Maintenant, qu’il connaissait Soeur<br />

Pucci, n’était-ce pas la meilleure bénédiction qu’il pouvait porter à<br />

son pays, que <strong>de</strong> faire venir en Roumanie cette Soeur qui était «’expression<br />

<strong>de</strong> la Charité du Christ?».4 Il considérait en ce projet la volonté<br />

<strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Et l’occasion <strong>de</strong> mettre le plan en oeuvre ne tarda pas.<br />

La famille <strong>Ghika</strong> ne <strong>de</strong>meura, en effet, qu’une année à Salonique.<br />

Démètre, étant nommé à Vienne, en 1905, la <strong>Prince</strong>sse Alexandrine<br />

et <strong>Vladimir</strong> partirant avec lui, et rentrèrent en Roumanie. De<br />

Bucarest, V écrivit, le 26 Novembre 1905, au Supérieur général <strong>de</strong>s<br />

Lazaristes, Mr. A. Fiat, et comme à celui qui prési<strong>de</strong> à la Charité»<br />

<strong>de</strong> la famille <strong>de</strong> St. Vincent <strong>de</strong> Paul, il décriait la situation <strong>de</strong> l’Eglise<br />

catholique en Roumanie et mettait en évi<strong>de</strong>nce l’urgente nécessité<br />

d’une oeuvre <strong>de</strong> charité. L’Eglise catholique <strong>de</strong> Roumanie – écrivait<br />

<strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong> –, compte 30.000 fidèles, grouprés en <strong>de</strong>ux diocèses,<br />

et cependant elle «ne possè<strong>de</strong> aucune congrégation <strong>de</strong> Charité pour<br />

s’occuper du corps et <strong>de</strong> l’âme <strong>de</strong>s pauvres qu’elle renferme, pour<br />

opérer la circulation divine <strong>de</strong> l’amour du prochain qui porte la vraie<br />

vie du Christ dans toute l’éntendue <strong>de</strong> l’organisme <strong>de</strong> l’Eglise... Les<br />

prêtes, peu nombreux, occupés à <strong>de</strong>s sesognes très circonscrites,<br />

n’atteignent qu’une part infime <strong>de</strong>s misères et <strong>de</strong>s besoines <strong>de</strong>s<br />

fidèles. Leur action est extrêmement restreinte sur les catholiques<br />

eux-même et tout à fait nulle sur les schismatiques qui forment la<br />

majorité <strong>de</strong> la population et qui, plus qu’en aucun lieu d’Orient,<br />

1. Dém. <strong>Ghika</strong>, p. 31/3.<br />

2. G. Chorong, p. 69/1.<br />

3. G. Chorong, p. 81.<br />

4. G. Chorong, p. 69/1.<br />

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seraient pourtant bien disposés, par leur origine latine, leur civilisation<br />

toute occi<strong>de</strong>ntale, la doucer <strong>de</strong> leur caractère, à recevoir, sous toutes

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