Prince Vladimir Ghika Ambassadeur de Dieu - Remus Mircea Birtz ...
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personnalités du Vatican à un grand amour pour la Roumanie. Il aurait<br />
continué à être – s’il était (resté en charge –, un excelent trait d’union<br />
entre Rome) et sa patrie.<br />
En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces problèmes, <strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong>, pendant la guerre,<br />
était en rapports constants avec les réfugiés belges.1 C’est par lui «que<br />
le Cardinal Mercier et son secrétaire Mgr. Deploige purent faire parvenir<br />
à la connaissance du Saint Père certains renseignements concernant<br />
l’Eglise <strong>de</strong> Belgique».2 «L’entrevue du Cardinal Mercier avec Aristi<strong>de</strong><br />
Briand à la Villa Médicis (chez son ami Besnard, directeur <strong>de</strong><br />
l’Académie <strong>de</strong> France à Rome) eut aussi lieu par ses soins, en vue <strong>de</strong><br />
la reprise <strong>de</strong>s relations diplomatiques entre Frace et St. Siège.3<br />
1. Elisabeth D. <strong>Ghika</strong>, Notes.<br />
2. G. Chorong, Notes.<br />
3. Elisabeth D. <strong>Ghika</strong>, Notes.<br />
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En fréquentant la haute société <strong>de</strong> Rome, <strong>Vladimir</strong>, malgré le bon<br />
accueil qu’il rencontrait, n’oubliait pas les humbles et les souffrants. LEs<br />
oeuvres <strong>de</strong> charité l’attiraient irrésistiblement. Et la souffrance on la<br />
trouvait partout. En 1915 il a travaillé beaucoup «à l’hopital qui<br />
hébergeait les victimes du terrible tremblement <strong>de</strong> terre d’Avezzano».1<br />
Peu après, les hostilités <strong>de</strong> la guerre ayant comme conséquence <strong>de</strong>s<br />
blessés et aussi <strong>de</strong>s prisonniers roumains, il chercha à se prodiguer<br />
auprès d’eux. Il ne possè<strong>de</strong> d’argent autant qu’il en aurait fallu, pour<br />
leur venir en ai<strong>de</strong>. Mais il se découvrit un talent... celui d’artiste!2 «Il met<br />
1. Elisabeth D. <strong>Ghika</strong>, Notes: «Durant ses précé<strong>de</strong>nts séjours à Rome, il avait<br />
soigné un grand nombre <strong>de</strong> tuberculeux à St. Jean <strong>de</strong> Latran».<br />
2. <strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong>, «etraordinairement adroit <strong>de</strong> ses mains, il était aussi délicat<br />
infirmier que <strong>de</strong>ssinateur <strong>de</strong> talent, et ses aptitu<strong>de</strong>s musicales auraient<br />
fait <strong>de</strong> lui un excellent pianiste et organiste sans sa miopie qui ne lui<br />
permettait pas la lecture <strong>de</strong>s notes posées sur un pupitre. Il se contentait<br />
d’improviser, ce qui souvent lui réussissait fortbien, surtout dans la<br />
pénombre. Son jeu grave, fin et sonore révélait la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> son âme.<br />
Sa ligne mélodique, sobre, longue, floué, était soutenue par <strong>de</strong>s harmonies<br />
originales, pénétrantes. — Lorsqu’il maniait crayons et princeaux, son<br />
sens décoratif dénotait à la fois une vaste culture et un gout personnel<br />
inné. Le moindre bout <strong>de</strong> papier, <strong>de</strong> velour, <strong>de</strong> gaze, <strong>de</strong> soie, <strong>de</strong> toile,<br />
s’animait sous ses doigts qui faisaient maître d’un trait <strong>de</strong> mine, d’encre,<br />
<strong>de</strong> vermillou ou d’or, papillons, hérissons, paons, colombes, tigres, écureils,<br />
parmi <strong>de</strong>s fougères en volutes, <strong>de</strong>s nénuphars, chardons, roseaux, glycines,<br />
ifs, daturas; parfois, <strong>de</strong>s personnages, se détachant sur un fond <strong>de</strong> ville<br />
médievale ou <strong>de</strong> bâtisses lacustres, <strong>de</strong> paysages touffus et mouvementés,<br />
<strong>de</strong> casca<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong> calmes étangs, <strong>de</strong> nuage en folie, <strong>de</strong> crépuscules<br />
lumineux — une fantaisie pleine <strong>de</strong> multiples variations, imprévues et<br />
savoureuses. — Il composait aussi <strong>de</strong> ravissants motifs décoratifs pour<br />
ouvrages <strong>de</strong> lingerie, napperons, coussins, tissus d’ameublement, robes<br />
du soir; <strong>de</strong>s ex-libris, culs <strong>de</strong> lampe, un véritable petit tableau, parfois<br />
apparenté aux enluminures <strong>de</strong>s vieux antiphonaires ou aux encadrements<br />
<strong>de</strong> portes, <strong>de</strong>s églises moldaves, parfois très personnels et libres, toujours<br />
d’un gout raffiné» (Elisabeth D. <strong>Ghika</strong>, Notes).<br />
V. <strong>Ghika</strong> «a beaucoup admiré, feuilleté, copié, durant son enfance une<br />
très belle édition <strong>de</strong> chez Firmin-Didot dont toutes les pages reproduisaient<br />
<strong>de</strong>s ornements <strong>de</strong> manuscrits anciens <strong>de</strong> différentes époques. D’ou n art<br />
assez extraordinaire pour <strong>de</strong>ssiner <strong>de</strong>s antrelacs... Il a fait beaucoup <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ssins pour <strong>de</strong>s bro<strong>de</strong>ries exécutées par l’ouvroir <strong>de</strong> Soeur Pucci... De