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Prince Vladimir Ghika Ambassadeur de Dieu - Remus Mircea Birtz ...

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etour en France. Immédiatement après, alors que son ami Maritain<br />

était ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la France auprès du Vatican, oui, sans doute, il<br />

songea <strong>de</strong> quitter le pays” pour un but précis. Mais „ce qu’il pensait<br />

ne s’étant pas réalise”, il ne chercha plus partir.3 Certes, „après la<br />

guerre et encore dans le courant <strong>de</strong> l’année 1947, <strong>de</strong>s démarches furent<br />

faites, non sur son initiative, auprès du Gouvernement roumain par<br />

l’entremise <strong>de</strong> la Légation <strong>de</strong> France, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’Archevêché <strong>de</strong><br />

Paris ”.4 Pareilles démarches en 1947 furent faites aussi par le Père<br />

Choral. Pourtant, Mgr. <strong>Ghika</strong>, en l’apprenant, „n’en marqua pas <strong>de</strong><br />

satisfaction”.5 En Janvier 1948, lors du départ <strong>de</strong> la Cour royale,<br />

contrairement a l’opinion diffusée en Occi<strong>de</strong>nt, la question du départ<br />

<strong>de</strong> Mgr. <strong>Ghika</strong> ne se posa pas.6 Plus tard, quand il était déjà en prison,<br />

son <strong>de</strong>rnier mot transmis en Occi<strong>de</strong>nt fut: „<strong>Dieu</strong> m’a mis ici, j’y reste!”<br />

(M-a pus aicea Dumnezeu, rămân)7. C’était l’acceptation volontaire<br />

du sacrifice.<br />

La parole „sacrifice”, pour la fin <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> Mgr. <strong>Ghika</strong>, nous<br />

semble la meilleure qu’on puisse trouver. Car c’est pour son activité<br />

<strong>de</strong> „BON Samaritain”, pour son attachement à l’Eglise catholique,<br />

pour ses conversions, qu’il fut mis en prison. En Mai 1952, le docteur<br />

Parhon ayant accompli son mandat <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />

1. G. Chorong, p. 54.<br />

2. I<strong>de</strong>m, p. 59.<br />

3. I<strong>de</strong>m, p. 74.<br />

4. I<strong>de</strong>m, p. 75.<br />

5. I<strong>de</strong>m, p. 74.<br />

6. I<strong>de</strong>m, p. 74-75.<br />

7. I<strong>de</strong>m, lettre du 8 Janvier 1956.<br />

316<br />

Populaire Roumaine, <strong>de</strong>vait se retirer. Ce changement laissait Mgr.<br />

<strong>Ghika</strong> sans aucune défense <strong>de</strong>vant les organes communistes. La<br />

situation était d’ autant plus dangereuse, qu’on savait même a Paris,<br />

juste en Mai 1952, „que Mgr. <strong>Ghika</strong> recevait la profession <strong>de</strong> foi d’un<br />

bon nombre <strong>de</strong> jeunes gens”.1 On ne doit pas perdre <strong>de</strong> vue qu’on<br />

était en pleine persécution contre l’Eglise catholique. Et en effet, Mgr.<br />

<strong>Ghika</strong>, „le 19 Novembre <strong>de</strong> la même année... fut enlève par la police<br />

alors qu’il était en route pour aller voir un mala<strong>de</strong>2 et mis en prison.3<br />

Cette mesure occasionna <strong>de</strong> nouvelles démarches pour sa libération,<br />

mais sans écho. En Octobre 1953 on apprit qu’il était libre, mais<br />

était pour se préparer à son procès. D’une lettre, envoyée par un<br />

disciple en se temps la, on peut déduire le régime auquel il fut soumis<br />

en prison et l’activité qu’il déploya parmi les détenus: „Il vient <strong>de</strong><br />

passer 3 semaines chez un ami (sic). Il a les cheveux et la barbe<br />

coupes, il n’a plus que la peau et les os, mais il semble rajeuni, l’air<br />

<strong>de</strong> la campagne lui ayant fait du bien. Ce matin, 5 Octobre, il pleurait<br />

sur mon missel, avant le Sanctus... Il lutte avec dignité et courage, je<br />

dois même dire, sans crainte et avec gran<strong>de</strong>ur. Il est bien digne du<br />

Maître dont il est le disciple. Il éclaire par son exemple nos jours<br />

angoisses et nos désespoirs şi nous avons la faiblesse d’y tomber...<br />

Rare est l’instant ou j’ai le bonheur <strong>de</strong> voir la joie sur sa figure; alors<br />

le rire qui éclaire son visage est un rire d’enfant”.4 Il racontait au<br />

disciple qu’à la „campagne” – c’est à dire en prison-, „il a fait la

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