Prince Vladimir Ghika Ambassadeur de Dieu - Remus Mircea Birtz ...
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<strong>de</strong>s égards spéciaux; elle contribua beaucoup à créer un climat favorable<br />
à l’établissement <strong>de</strong> cette ouevre <strong>de</strong> charité. La Reine Elisabeth<br />
(Carmen Sylva), a reçu avec bienveillance la nouvelle <strong>de</strong> l’entrée<br />
<strong>de</strong>s Soeurs <strong>de</strong> St. Vincent <strong>de</strong> Paul en Roumanie. <strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong> lui<br />
a <strong>de</strong>mandé une audience, ou elle a promis sa visit pour l’automne<br />
1906. Déjà au printemps <strong>de</strong> cette même année la Reine«s’est vu<br />
1. G. Chorong, p. 73.<br />
«Il faudrait savoir que pour introduire une nouvelle congrégation en<br />
Roumanie, Etat orthodoxe, il fallait qu’une loi ait été discutée et votée<br />
par le Parlament; qu’il n’y avait aucune chance qu’une telle loi fut voté<br />
en faveur du petit groupe <strong>de</strong> Filles <strong>de</strong> la Charité. Il faudrait savoir que<br />
pour tourner la difficulté, le <strong>Prince</strong> <strong>Ghika</strong> profita, pour faire entrer ces<br />
trois soeurs dans le pays, <strong>de</strong>s facilités données pour le passage <strong>de</strong> la<br />
frontière à l’occassion <strong>de</strong> l’exposition jubiliaire <strong>de</strong> 1906, organisée sur le<br />
champ <strong>de</strong> Filaret, <strong>de</strong>venu <strong>de</strong>puis lors le parc Carol. Il faudrait remarquer<br />
encore sa pru<strong>de</strong>nce dans le choix <strong>de</strong>s soeurs dont aucune n’était française.<br />
Les Affaires Etrangères <strong>de</strong> France eussent alors été incapable <strong>de</strong> défendre<br />
une religieuse française en difficulé avec le Ministère <strong>de</strong> l’Intérieur roumain.<br />
Nous étions en France en pério<strong>de</strong> combiste... C’est le consulat anglais<br />
qui défendit très fermement son sujet jusqu’à ce que du coté <strong>de</strong> la cour et<br />
par Démètre Stourdza, Premier Ministre, qui dans son appartement <strong>de</strong> la<br />
rue Christian Tell, a bien souvent partagé les idées du <strong>Prince</strong> <strong>Vladimir</strong><br />
<strong>Ghika</strong>, les difficultés eussent été écartées et l’établissement assuré». (G.<br />
Chorong, lettre du 8 Janvier 1956.)<br />
2. G. Chorong, p. 72.<br />
251<br />
présenter les Soeurs à la distribution <strong>de</strong>s prix Notre-Dame <strong>de</strong> Sion;<br />
elle s’est entretenue un bon moment avec celles-ci».1<br />
A ces protections on doit ajouter celle du docteur Paulesco, un<br />
grand homme d’action, qui <strong>de</strong>vint le premier collaborateur <strong>de</strong><br />
<strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong>. Entre V et Paulesco existaient <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s affinités:<br />
ils étaient presque du même âge, en pleines forces tous les <strong>de</strong>ux et<br />
épris du même idéal, puisque V voyait dans son ami «une <strong>de</strong>s âmes<br />
les plus sincèrement et les plus efficacement chrétienne» qu’il ait<br />
rencontrée.2<br />
«Jeune, agé <strong>de</strong> 34 ans, ce que ses cheveux prématurément<br />
blanchis semblent démentir, il est déjà un savant <strong>de</strong> premier ordre –<br />
écrivait <strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong> en 1906 –, à idées neuves et à métho<strong>de</strong>s<br />
nouvelles, en matière <strong>de</strong> philosophie <strong>de</strong>s sciences surtout. A peine<br />
rentré dans son pays, on a du le pourvoir d’une chaire à la Faculté<br />
<strong>de</strong> Médicine et lui accor<strong>de</strong>r une position exceptionnelle, à cause <strong>de</strong><br />
ses incontestables mérites et malgré ses idées, fort e désaccord avec<br />
le matérialisme agressif <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> ses collègues».3 Ses étu<strong>de</strong>s<br />
il les avait faites en Frace, avait pratiqué plusieurs années à<br />
Levallois-Perret, dans la maison du Perpétuel Secours, tenue par les<br />
Soeurs, et avait aussi remporté avec lui l’image du sacrifice fait par<br />
elles pour les infirmes. Avec Paulesco, V travailla pour la mise sur<br />
pied <strong>de</strong> l’oeuvre <strong>de</strong> charité, du dispensaire, qui fut ouvert les 20-21<br />
Juin 1906, c’est à dire juste un mois après l’entrée <strong>de</strong>s soeurs en<br />
Roumanie. Paulesco «a constitué tout le coté médical <strong>de</strong> l’oeuvre;<br />
s’est offert lui-même à conduire tous nos débuts – disait V –, malgré<br />
la distace <strong>de</strong> plusieurs kilomètres qui le sépare<strong>de</strong> notre maison; nous<br />
a procuré un personnel gratuit <strong>de</strong> docteurs adjoints et <strong>de</strong>