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Prince Vladimir Ghika Ambassadeur de Dieu - Remus Mircea Birtz ...

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ite oriental, habitant en Transylvanie, commencèrent à faire partie<br />

<strong>de</strong> l’Etat roumain à la fin <strong>de</strong> la première guerre mondiale.) Dans ces<br />

conditions, <strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong>, s’il avait voulu <strong>de</strong>meurer dans le rite<br />

oriental, aurait eu probablement le sentiment <strong>de</strong> se singulariser.<br />

Peut-être jugea-t-il aussi, quel’apartenance au rite oriental,<br />

diminuerrait ses possibiliés d’apostolat, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la Roumanie.<br />

L’exemple <strong>de</strong> quelques familles <strong>de</strong> l’aristocratie russe – qui, à cette<br />

époque, en acceptant la foi catholique, préféraient le rite latin –, peut<br />

aussi avoir exercé sur lui une certain influence. Le Père Lepidi peut<br />

également avoir eu son mot dans cette prise <strong>de</strong> position. Il reste<br />

cependant que <strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong> aura plus tard, pour les roumains <strong>de</strong><br />

rite oriental, une spéciale affection. En Roumanie, en effet, il se sentait<br />

plus lié aux catholiques orientaux et il s’est prodigué pour eux, comme<br />

nous le verrons plus loin.2 S’il a embrassé le rite latin, par sa formation<br />

1. Dém. <strong>Ghika</strong>, p. 31/3; Yv. Estienne, p. 36.<br />

Les relations <strong>de</strong> la famille <strong>Ghika</strong> avec le Cardinal Mathieu se sont nouées<br />

seulement à Rome, en 1899 (Dém. <strong>Ghika</strong>, Notes.)<br />

2. P. Georges Chorong, lettre du 31 Décembre, 1955:<br />

«Je voilais donc vous faire parte... que Mgr. <strong>Ghika</strong> était aussi ‘ab Oriente<br />

et Occi<strong>de</strong>nte’ et que, s’il avait été ordonné dans le rite latin à tire<br />

patrimonial, il était aussi <strong>de</strong> rite oriental. Il célébrait dans les <strong>de</strong>ux rites et<br />

avait du Saint Père <strong>de</strong>s facultés pour dire la messe partout et <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

<strong>de</strong> jurisdiction pour la confession sur toute l’étendue <strong>de</strong> la Roumanie,<br />

comme aussi sur toute la France et être considéré du rite oriental, surtout<br />

si l’on regar<strong>de</strong>son activité apostolique vis-à-vis <strong>de</strong>s gréco-catholiques<br />

roumains et <strong>de</strong>s russes <strong>de</strong> l’exil».<br />

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spirituelle déjà profon<strong>de</strong> avant sa conversion, per ses traits d’ame, il<br />

es resté attaché au rite oriental. De cette façon même si le problème,<br />

juridiquement, peut être tranché en faveur du rite latin, spirituellement<br />

<strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong> ne peut être pas limité à ce rite.<br />

La <strong>Prince</strong>sse Alexandrine envisages sans difficultés la conversion<br />

<strong>de</strong> son fils.1 La Cardinal Mathieu ne fut sans doute pas étranger à<br />

cette attitu<strong>de</strong>. La <strong>Prince</strong>sse, «orthodoxe croyante et pratiquante, avait<br />

les idées les plus larges et une gran<strong>de</strong> richesse <strong>de</strong> coeur; elle avait<br />

été très frappée, das une audiance particulière <strong>de</strong> S. S. Pie X, par la<br />

noblesse du Pontife, sa simplicité et sa douceur chrétienne».2 Elle<br />

consentit donc à la conversion <strong>de</strong> son fils, mais sa difficulté fut<br />

d’accepter qu’il <strong>de</strong>vint prêtre et elle <strong>de</strong>manda même au Saint-Pêre,<br />

qu’il ne permette pas à V d’entrer dans le clergé. Le Souverain Pontife<br />

le tranquillisa, en disant pour V «qu’il fallait aussi <strong>de</strong>s apotres dans<br />

la société».3<br />

Cette intervention <strong>de</strong> la <strong>Prince</strong>sse Alexandrine eut-elle pour motif<br />

la crainte <strong>de</strong> voir V s’éloignerd’elle? Ou le désir <strong>de</strong> le voir fon<strong>de</strong>r une<br />

famille? Ou la peur que V, en entrant das le sacerdoce, ne mettre<br />

plus <strong>de</strong> limites au désir <strong>de</strong> se sacrifier pour son prochain? Peut-être<br />

aussi la crainte <strong>de</strong> le voir exposé aux pires attaques <strong>de</strong> certains<br />

journaux roumains, qui avaient déja commenté «avec une prose<br />

venineuse la conversion <strong>de</strong> <strong>Vladimir</strong> <strong>Ghika</strong> au catholicisme,<br />

considérée comme une geste <strong>de</strong> «renégat», <strong>de</strong> la part d’un petit fils<br />

d’un <strong>Prince</strong> régnant.4 Il est difficile <strong>de</strong> savoir les vrais motifs <strong>de</strong> cette<br />

intervention auprès du Saint Père, mais il est un fait certain que la

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