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VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

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LES INTERFACES : RELATIONS DE LA <strong>PHYSIQUE</strong> NUCLÉAIRE<br />

AVEC D'AUTRES DOMAINES<br />

quadrupolaires électriques. Ceux-ci peuvent maintenant<br />

(ou pourront bientôt) être déterminés de cette<br />

façon à quelques % prés (au moins pour les<br />

noyaux légers). Mais les mesures de structure<br />

hyperfine sont surtout considérées aujourd'hui par<br />

les atomistes comme un moyen de choix pour<br />

tester les calculs de fonction d'onde atomique et<br />

leur contribution à la physique nucléaire restera<br />

vraisemblablement assez modeste.<br />

Par opposition à la structure hyperfine, les études<br />

de déplacement isotopique ont un impact considérable<br />

sur l'étude des propriétés du noyau. On<br />

sait que deux effets — liés respectivement à la<br />

masse et au volume du noyau — contribuent au<br />

déplacement des raies optiques d'un isotope a<br />

l'autre. L'effet isotopique de volume présente un<br />

grand intérêt puisqu'il donne directement les variations<br />

du rayon carré moyen des noyaux. Avant<br />

d'y accéder, Il faut se débarrasser de l'influence<br />

de l'effet de masse qui est d'ailleurs prépondérant<br />

dans les éléments légers. Pour les noyaux lourds<br />

Il n'en est heureusement pas de même mais la correction<br />

due aux effets de masse n'est pas non plus<br />

négligeable. Le calcul a priori de ces corrections<br />

électroniques est difficile et n'a pu encore être<br />

mené à bien. Des progrès sont attendus dans les<br />

prochaines années (en s'appuyant notamment sur<br />

les déplacements isotopiques mesurés dans les<br />

atomes muoniques).<br />

Des résultats récents, obtenus par spectroscople<br />

optique à haute résolution ont montré, au voisinage<br />

des couches fermées une relation empirique<br />

remarquable entre les variations du rayon carré<br />

moyen et celle de l'énergie par nucléon des<br />

noyaux. Tout se passe comme si les noyaux les<br />

plus liés étaient en même temps plus « serrés ».<br />

Il s'agit d'ailleurs d'effets très fins par rapport aux<br />

mesures habituelles en physique nucléaire. Il serait<br />

Important de développer ces informations et<br />

d'en approfondir l'interprétation théorique.<br />

Les mesures de déplacement isotopique effectuées<br />

récemment au CERN sur des isotopes du mercure<br />

très déficients on neutrons ont mis en évidence<br />

une brusque variation du rayon carré moyen de<br />

ces noyaux lorsque le nombre de neutrons diminue<br />

(voir chapitre 2A-1 : Noyaux exotiques). On<br />

peut prévoir de façon plus générale un développement<br />

des mesures de déplacement isotopique sur<br />

des noyaux situés loin de la vallée de stabilité. Les<br />

rayons de charge (et leur variation) sont en effet<br />

une donnée nucléaire fondamentale et les autres<br />

méthodes (atomes muoniques, diffusion d'élec­<br />

112<br />

trons) ne peuvent s'appliquer à des noyaux instables.<br />

Ces expériences sont conditionnées par le<br />

progrès des techniques qui se développent rapidement<br />

(production abondante de ces noyaux, mesures<br />

optiques par pompage optique, lasers accordantes,<br />

etc.).<br />

Un développement important des études d'interactions<br />

hyperfines atomiques par des méthodes nucléaires<br />

(mesures de corrélations angulaires perturbées)<br />

est actuellement en cours. On met en<br />

œuvre les champs hyperfins élevés (~ 10-100 MG)<br />

créés par le cortège électronique incomplet d'ions<br />

reculant dans le vide (ayant par exemple un seul<br />

électron dans la couche I s). Ces champs donnent<br />

des interactions hyperfines mesurables avec les<br />

moments magnétiques des niveaux excités dont la<br />

vie moyenne est inférieure à la picoseconde. De<br />

telles expériences se développeront rapidement<br />

dans les prochaines années avec les possibilités<br />

d'utilisation de faisceaux d'ions lourds énergiques.<br />

Interaction entre phénomènes nucléaires<br />

et couche* ékrctronlquM profond*»<br />

Les résultats des processus nucléaires (émissions<br />

de rayonnement ou de particules) ne deviennent<br />

perceptibles et mesurables que par la perte d'énergie<br />

dans la matière où les interactions avec les<br />

électrons atomiques et moléculaires jouent un rôle<br />

dominant. Il est donc naturel que les physiciens<br />

nucléaires se soient intéressés de longue date à<br />

ces outils de leur discipline.<br />

Parmi ces interactions, celles qui se produisent<br />

dans le champ coulombien et le cortège électronique<br />

du noyau même qui subit une transformation<br />

sont dénommées « internes ». Elles se caractérisent<br />

par le fait que leur description fait appel à la fois<br />

aux propriétés de l'atome et à celles du noyau.<br />

Les effets dominants (conversion interne, création<br />

de paire d'électrons internes) et leurs conséquences<br />

les plus simples (rayons X et électrons Auger)<br />

sont connus et compris au premier ordre depuis<br />

longtemps. Les recherches actuelles portent sur<br />

les multiples effets d'ordre supérieur dont l'intensité<br />

est très faible et l'interprétation théorique est<br />

rendue difficile par le caractère mixte itomique et<br />

nucléaire) des phénomènes.<br />

Parmi les effets d'ordre supérieur, on peut citer par<br />

exemple :<br />

— les rayonnements de freinage interne accompagnant<br />

les transitions a, f) et la capture électronique;

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