15.07.2013 Views

VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

NOUVEAUX HORIZONS<br />

On voit donc que la différence fondamentale entre e La fission est un processus compliqué dans 'equal<br />

les deux processus est que leurs chemins de e la matière nucléaire d'un noyau lourd est animée<br />

déformation sont entièrement différents. Ces deux x de mouvements collectifs atteignant une ampli-<br />

processus sont donc non pas inverses l'un de e tude telle que le noyau fisslonnant se fragmente<br />

l'autre mais complémentaires car Ils permettent it pour donner naissance A deux autres noyaux de<br />

d'étudier des régions de déformations qui sont it masses voisines*. Ces fragments ainsi formés se<br />

différentes.<br />

repoussent par effet coulomblen, se désexcitent<br />

ensuite par émission de neutrons et rayons Y<br />

Naturellement l'aspect statique du problème est jj prompts et subissent enfin la radio-activité natu-<br />

Insuffisant et doit être complété par une étude ° relie, conséquence de la situation de ces produits<br />

dynamique qui en est encore aux premiers balbu'<br />

de fisflon encore riches en neutrons par rapport<br />

tiements et dans laquelle les propriétés de viscosité ' à la vallée de stabilité P. L'ensemble du processus<br />

de la matière nucléaire doivent être introduites. ; libère une quantité importante d'énergie, environ<br />

Les calculs microscopiques sont très difficiles car ' 200 MeV pour la fission Induite dans ""U par des<br />

il faut étudier les transitions entre niveaux diffé­ neutrons thermiques. Les concepts et techniques<br />

rents en énergie qui sont induites par les mouve­ de la physique nucléaire traditionnelle étalent, et<br />

ments collectifs du système trop rapides pour pou­ sont encore dans une large mesure, mal adapvoir<br />

être considérés comme étant adiebatiques. ,• tés au traitement complet et détaillé d'un mé-<br />

1<br />

C'est la raison pour laquelle un retour s'opère là canlsme mettant en Jeu des déformations et éneraussi<br />

vers les modèles macroscopiques dans les"<br />

gles aussi Importantes et présentant des aspects<br />

quels le noyau est assimilé a un fluide visqueux aussi nombreux et variés. Un modèle macroscodont<br />

les mouvements rapides provoquent une dis'<br />

pique comme celui de la goutte liquide peut donsipation<br />

d'énergie apparaissant sous la forme de ner les grands traits de certaines de ses propriétés<br />

chaleur.<br />

telles que le bilan en énergie ; mais II est trop groa-<br />

Devant les difficultés rencontrées dans le traite-<br />

sler pour pouvoir expliquer le détail de ces proment<br />

microscopique exact des réactions de fission i priétés ainsi que d'autres, plus frappantes, telle<br />

et de fusion, on assiste donc A un renouveau du i que la dissymétrie de la distribution en masse où<br />

modèle de la goutte liquide, éventuellement modi-<br />

l'effet des couches semble jouer un rôle essentiel,<br />

fié pour tenir compte de certains aspects de la i L'étude de la fission ne peut donc être complète<br />

structure en couches du système considéré, pour r que si le traitement est microscopique, ce qui est<br />

le traitement à la fols statique et dynamique du i extrêmement difficile car la structure nucléaire mi-<br />

problème. Dans ce sens, on peut donc dire que i croscopique d'un noyau ne peut être calculée, avec<br />

l'on aborde une nouvelle phase de la macrophy.<br />

les méthodes habituelles, que pour des états ne difsique<br />

nucléaire. Le succès de cette phase stimule i férant que peu de l'état fondamental que ce soit<br />

par ailleurs les approches microscopiques du pro­ . en énergie ou en déformation. C'est la raison pour<br />

blème à N-corps. Signalons par exemple les pro­ . laquelle les modèles nucléaires imaginés pour exgrès<br />

accomplis ces dernières années par les t pliquer le phénomène de fission ne furent généraleméthodes<br />

self-consistantes Hartree-Fock tant pour • ment pas le produit direct d'études fondamentales<br />

les noyaux sphériques que pour les systèmes très i de la structure nucléaire mais ils furent plutôt dé­<br />

déformés.<br />

rivés de concepts phénoménologiques adaptés à<br />

la description spécifique du processus.<br />

2. fission<br />

Bien que la fission soit un phénomène découvert<br />

depuis 35 ans, elle ne commence à être vraiment<br />

comprise — et réintégrée dans notre conception<br />

moderne de la structure nucléaire — que depuis<br />

moins de cinq ans. Avant d'expliquer la raison<br />

de ce véritable bouleversement — dû à la convergence<br />

remarquable de plusieurs études qui poursuivaient<br />

des buts différents, Il est nécessaire de<br />

revenir sur les difficultés passées du problème.<br />

M<br />

La quantité importante d'énergie libérée par la fission,<br />

accompagnée de l'émission de neutrons, permettant<br />

la réaction en chaîne, ouvrait immédiatement<br />

à ce processus une gamme d'application* qui<br />

stimulait d'autant plus son étude. L'ensemble des<br />

recherches fondamentales en ohysique nucléaire<br />

ne permettant pas à l'époque de comprendre en<br />

détail le phénomène de fission, on assista donc<br />

pendant près de 3 décennies à des études, surtout<br />

* On ne considère Ici que le fission blnelre qui est le plus<br />

étudiée et te mieux connue.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!