VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA
VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA
VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
L'apport physique des atomes exotiques<br />
L'apport de la physique des atomes exotiques à<br />
la physique est d'ores et déjà d'un grand intérêt.<br />
En ce qui concerne la connaissance du noyau, citons<br />
:<br />
— La détermination précise des premiers moments<br />
de la distribution de charge des noyaux,<br />
en particulier leur rayon quadratique moyen, leur<br />
épaisseur de peau et leur rayon à mi-hauteur (voir<br />
chapitre 1A-5). Les précisions, dans le cas du<br />
plomb, sont de l'ordre de quelques 10 J<br />
An. En<br />
ce qui concerne la compréhension de la structure<br />
nucléaire, cette extrême précision dans les valeurs<br />
absolues de ces paramètres n'est pas d'un intérêt<br />
capital au stade actuel de nos connaissances. Les<br />
calculs consistant en la distribution de charge ne<br />
sont pas encore à ce niveau de précision. Mais<br />
les comparaisons entre isotopes ou Isotones fournissent<br />
des teats plus significatifs des modèles<br />
nucléaires. Enlln, la connaiisanee de ces données<br />
présente un Intérêt Indirect en imposant une<br />
contrainte rigoureuse lors de l'analyse d'expériences<br />
telles que la diffusion d'électrons de haute<br />
énergie. En effet, ces expériences fournissent la<br />
transformée de Fourier de la distribution de charge<br />
(c'est en tous cas une vue assez exacte des<br />
choses pour un noyau léger). Mais le domaine<br />
d'exploration de la variable courante est fini, et la<br />
précision statistique limitée ; il n'est donc pas possible<br />
d'obtenir d'une manière unlvoque la distribution<br />
de charge. La contrainte d'un rayon quadratique<br />
moyen bien défini permet de limiter la gamme<br />
des solutions possibles.<br />
— La structure hyperfine des raies des atomes<br />
muonlques a été mesurée pour des transitions entre<br />
états de nombre quantique assez bas. L'interprétation<br />
des résultats dépend alors de ia distribution<br />
spatiale du moment quadrupolaire. Actuellement,<br />
la précision des données, inclus celles<br />
provenant d'autre i types d'expériences, ne permet<br />
pas d'extraire sans ambiguïté la distribution spatiale<br />
du moment qu&.'rupolalre. Dans l'avenir, les<br />
sources plus intenses i> mesons p autoriseront<br />
l'emploi de spectromètres à cristal courbe de faible<br />
efficacité mais capables de résolution de 50 ou<br />
100 eV ; on pourra alors mesurer l'écart hyperfin<br />
sur des transitions relatives à des nombres quantiques<br />
(n, I) plus élevés, actuellement trop faible<br />
pour être distingué avec les détecteurs au Ge.<br />
Pour les orbites correspondantes, le moment quadrupolaire<br />
est pratiquement ponctuel ; la mesure<br />
devrait donc fournir directement ta valeur du moment<br />
quadrupolaire, et ceci avec une précision<br />
nettement meilleure que celle obtenue dans les<br />
autres types d'expériences.<br />
— La distribution des nucléons commence à être<br />
étudiée à l'aide des atomes kaoniques. Le mode<br />
d'absorption dominant du kaon est celui qui a<br />
lieu sur un nucléon :<br />
K- + N -* Y + n<br />
Par conséquent, le taux de capture, et donc la<br />
largeur des raies, dépendent de la densité des nucléons<br />
et de la densité du méson K dans son orbite<br />
atomique. La forme particulière do cette dernière,<br />
voisine d'une coquille sphérique plus ou moins<br />
proche de la surface nucléaire, devrait permettre<br />
d'étudier la surface de* noyaux. On commence à<br />
peine è mesurer les largeur* des raies, et il est<br />
encore trop tel pour tirer des conclusions quantitatives.<br />
Néanmoins, il semble bien que l'interprétation<br />
des résultats soit plus compliquée qu'on ne<br />
l'imaginait initialement, principalement A cause<br />
d'une résonance dans le système méson K-nucléon<br />
(vers 1405 MeV, c'est-à-dire une trentaine de MeV<br />
en-dessous de la somme de leurs masses au repos).<br />
L'Interaction résonante du K- avec un nucléon<br />
rend le taux de capture fortement dépendant<br />
de l'état du nucléon considéré, et ne permet plus<br />
d'établir une relation simple entre ce taux et le<br />
produit des densités de nucléon et de méson K<br />
en un point donné.<br />
— L'étude de la distribution des nucléons par la<br />
mesure des spectres des atomes antiprotoniques<br />
en est à ses débuts. Elle a l'avantage de ne pas<br />
présenter d'interaction résonante entre l'antiproton<br />
et les nucléons.<br />
Ces deux derniers domaines d'études sont étroitement<br />
dépendants de la connaissance du mécanisme<br />
d'Interaction des mésons * et K et de<br />
l'antiproton avec les noyaux. En fait, les résultats<br />
sur les spectres des atomes formés avec ces particules<br />
sont analysés en vue de déterminer et le potentiel<br />
d'interaction, et la distribution de matière<br />
des noyaux. Il en découle une ambiguïté qu'on<br />
rencontre déjà dans l'étude de la structure nucléaire<br />
par interaction de particules lourdes avec les<br />
noyaux, où le rôle de la structure du noyau cible<br />
ne peut pas toujours être clairement séparé de celui<br />
du mécanisme d'interaction.<br />
Dans le domaine de la physique des particules élémentaires,<br />
les atomes exotiques ont apporté une<br />
contribution importante. Citons entre autres :<br />
— la mesure de la masse du méson n - par une<br />
détermination précise de l'énergie d'une raie de<br />
85